Lettre autographe signée à Pierre Jean Jouve. "La Polynésie", Giens (Var), 20 oct[obre] [19]59. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À PIERRE JEAN JOUVE. "LA POLYNÉSIE", GIENS (VAR), 20 OCT[OBRE] [19]59. 2 p. in-4 (270 x 210 mm), à l'encre noire. Quelques ratures. ("Polynésie" Giens (Var)", datée "20 oct [19]59"). De retour en France après dix-sept années d'absence, il lui écrit de la presqu'île de Giens, où il réside depuis 1957, ce qui explique l'éloignement auquel il fait allusion ... "Je ne romps pas sans émotion ce silence de vingt ans que j'ai laissé croître en moi comme un mal." Il cite une occasion manquée, faute d'avoir eu son numéro de téléphone : "Traversant très hâtivement Paris il y a un an, j'avais à coeur d'arriver jusqu'à vous sans vouloir vous surprendre". Prochainement de retour entre le 5 et 12 novembre, il espère pouvoir le rencontrer avant son départ (probablement pour l'Argentine) par "l'avion d'Amérique : Le peu de jours dont je dispose seront consacrés surtout à des soucis de famille et je tenterai de vous atteindre". La suite est un rare témoignage d'estime. Saint-John Perse trouve, pour dire son amitié, des accents profonds et touchants : "Mon cher Jouve, c'est une chose assez étrange que cette confiance si longtemps faite à votre clairvoyance, et cette certitude en moi que vous ne pouviez vous méprendre sur mon mutisme. Je n'ai connu de vous qu'élégance et générosité littéraire. Et je n'ai même pas su vous remercier de la confiance que vous vouliez bien me garder. J'irai simplement à vous, cher ami, et serai heureux de retrouver votre regard entrevu au début de la guerre".
Lettre autographe signée à Pierre Jean Jouve. "La Polynésie", Giens (Var), 20 oct[obre] [19]59. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À PIERRE JEAN JOUVE. "LA POLYNÉSIE", GIENS (VAR), 20 OCT[OBRE] [19]59. 2 p. in-4 (270 x 210 mm), à l'encre noire. Quelques ratures. ("Polynésie" Giens (Var)", datée "20 oct [19]59"). De retour en France après dix-sept années d'absence, il lui écrit de la presqu'île de Giens, où il réside depuis 1957, ce qui explique l'éloignement auquel il fait allusion ... "Je ne romps pas sans émotion ce silence de vingt ans que j'ai laissé croître en moi comme un mal." Il cite une occasion manquée, faute d'avoir eu son numéro de téléphone : "Traversant très hâtivement Paris il y a un an, j'avais à coeur d'arriver jusqu'à vous sans vouloir vous surprendre". Prochainement de retour entre le 5 et 12 novembre, il espère pouvoir le rencontrer avant son départ (probablement pour l'Argentine) par "l'avion d'Amérique : Le peu de jours dont je dispose seront consacrés surtout à des soucis de famille et je tenterai de vous atteindre". La suite est un rare témoignage d'estime. Saint-John Perse trouve, pour dire son amitié, des accents profonds et touchants : "Mon cher Jouve, c'est une chose assez étrange que cette confiance si longtemps faite à votre clairvoyance, et cette certitude en moi que vous ne pouviez vous méprendre sur mon mutisme. Je n'ai connu de vous qu'élégance et générosité littéraire. Et je n'ai même pas su vous remercier de la confiance que vous vouliez bien me garder. J'irai simplement à vous, cher ami, et serai heureux de retrouver votre regard entrevu au début de la guerre".
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