Beschreibung:

Jeune fille se coiffant Encre et couleurs sur soie, signée en bas à droite 34 x 26 cm - 13 1/3 x 10 1/4 in. Ink and color, signed lower right PROVENANCE Acquis par les parents du vendeur auprès de l'artiste dans les années 1955 Conservé depuis Collection privée, Europe 梳发的少女 34 x 26 厘米 绢本设色，署名于右下方 来源 约1955 年卖家父母直接从艺术家处购得并收藏至今 欧洲私人收藏 Jeune fille se coiffant propose l'image d'une femme gracieuse à la pose affectée, occupée à sa toilette. Fait rare chez Le Pho, la silhouette féminine se détache sur un fond abstrait dont la couleur verte se marie harmonieusement avec le rose du voile délicatement posé sur l'avant-bras du sujet. Les yeux mi-clos, l'air rêveur de la Jeune fille semblent une invitation au songe et à la contemplation. La perle finement fixée sur l'oreille, aux reflets nacrés, confère un aspect éminemment pittoresque à cette apparition. Fond abstrait assez rare dans l'oeuvre du peintre, art de l'épuration et de la sobriété qui fait reposer l'harmonie de la composition sur celle des couleurs. ‘Young Girl Doing Her Hair' (Jeune fille se coiffant) offers the image of a graceful woman who strikes a pose while busying herself with her hair. What is unusual in Le Pho's work is that the female silhouette stands out against an abstract background, the green color of which harmoniously goes with the pink veil that is delicately placed on her forearm. The half-closed eyes and dreamy impression of the young girl, appear like an invitation to dream and contemplate. The lustrous pearl that is delicately placed on her ear, makes for a particularly picturesque appearance. Abstract backgrounds are fairly rare for Le Pho, whose art of purified sobriety ensures that the composition's harmonious balance relies on the colors. Le Pho, fils du vice-roi du Tonkin, est né en 1907 à Hadong. Manifestant un intérêt poussé et des prédispositions précoces pour la peinture et le dessin, il intègre rapidement l'Ecole des Beaux-Arts d'Indochine où il étudie au sein de la première promotion entre 1925 et 1930, sous la direction de Victor Tardieu, fondateur et directeur, ainsi que du peintre et professeur Joseph Inguimberty. L'enseignement prodigué au sein de l'EBAI initie les élèves à l'art et aux techniques occidentaux comme la peinture à l'huile sur toile. Parallèlement, elle les engage à garder une identité proprement asiatique, vietnamienne, du point de vue du style ou des procédés de création à l'instar de l'utilisation de la laque ou de la peinture sur soie, médium dans lequel s'illustreront la plupart des camarades de Le Pho: Le Van De, Mai Trung Thu, Vu Cao Dam - dont nous présentons également des oeuvres. En 1931, Victor Tardieu, sensible au talent du jeune vietnamien, choisit d'en faire son assistant pour l'Exposition coloniale à Paris. Par la suite, et ce jusqu'en 1933, Le Pho sillonne l'Europe: la traversée des Pays-Bas, de l'Italie ou encore de la Belgique lui permettent de se confronter à la culture et à la tradition occidentales les plus pures. La découverte des primitifs flamands, italiens, mais aussi des grands maîtres de la Renaissance aura un impact profond sur l'évolution et la maturation du style du jeune artiste. Le Pho regagne un temps son pays natal avant d'effectuer, en 1934, un voyage à Pékin durant lequel la peinture traditionnelle chinoise - plus particulièrement Song et Ming - se révèlera à lui. De retour à Paris en 1937, il y demeure jusqu'à la fin de sa vie. Il découvre alors la peinture de Dufy et de Bonnard, ainsi que de Marquet et de Matisse qui lui seront respectivement présentés en 1941 et 1943. Faisant preuve d'une étonnante capacité d'assimilation, Le Pho crée un art de synthèse original qui connaît une évolution sensible tout au long de sa carrière. Il se détache peu à peu d'une certaine tradition issue de l'observation des maîtres classiques chinois et de la peinture italienne de la Renaissance pour affirmer ses affinités avec des protagonistes plus récents, à l'instar des figures majeures de l'avant-garde franç