Le jeune élève Huile sur toile rectangulaire 60 cm x 50 cm Ré-entoilé à la fin du XIXe siècle. Cadre en bois doré du XIXe siècle de style Louis XV, mis à l'ovale Cette image d'un jeune artiste portant son carton à dessin fit sensation lors de l'exposition de l'original au Salon de 1761 par François-Hubert Drouais Avec son pendant, « la Petite fille avec un chat », daté 1763 et exposé au Salon de la même année, il fut repris maintes fois par l'artiste lui-même et par son atelier. Madame de Pompadour et son frère, le Marquis de Marigny, directeur des Bâtiments de France, en avaient dans leurs collections et auraient également commandé des tapisseries, d'après ces tableaux, à la Manufacture Royale des Gobelins, signées par Cozette en 1762. Au Salon de 1761, Diderot tombe en extase devant « Le jeune élève » : Impossible d'imaginer une mine où y ait plus de gentillesse, de finesse et de malice. Comme ce chapeau est fait ! Comme ces cheveux sont jetés ! C'est la mollesse et la blancheur des chairs de son âge. Et puis une intelligence de la lumière tout à fait rare et précieuse !... Cet enfant passe et regarde en passant ; il va sans doute à l'Académie ; il porte un carton sous son bras droit et sa main gauche est appuyée sur le carton... »Son enthousiasme s'accroît au Salon de 1763, quand il voit La Petite fille avec un chat, le nouveau pendant prisé par le Marquis de Marigny et Madame de Pompadour : Drouais peint bien les petits enfants ; il leur met dans les yeux de la vie, de la transparence, et l'humide, et le gras, et le nageant qui y est ; ils semblent vous regarder et vous sourire, même de près... Qui serait le modèle pour cette image du jeune élève qui frôle les limites entre le portrait et la scène de genre ? Certains ont vu dans cette image et son pendant des portraits du Duc de Choiseul etz sa soeur, malgré le fait que le Duc ne soit né qu'en 1760, l'année de la réalisation de l'original qui fut exposé au Salon l'année suivante. Dans des images comparables de Chardin ou des Van Loo, les modèles furent des enfants de l'artiste même, or sur les trois fils de Drouais, la littérature fait penser que deux sont morts en trop bas âge et Jean-Germain naîtra en 1763. La question est d'autant plus intéressante car cette image fut reprise comme formule pour représenter d'autres enfants ; de telles oeuvres paraissent régulièrement sur le marché. D'une part, on sait que Madame de Pompadour et le Marquis de Marigny commandaient des répliques pour leur entourage et d'autre part, il ne serait pas étonnant si, en vue de la réussite de cette composition, d'autres clients aient eu envie de voir leurs propres enfants représentés dans la même pose. François-Hubert Drouais apprit à peindre des portraits d'abord chez son père dans un style fortement imprégné des techniques de Jean- Baptiste Van Loo surtout pour la représentation franche du regard et une sensibilité marquée pour les effets de lumière sur les textiles. La littérature cite Nonotte, Carle Van Loo Natoire et Boucher parmi ses autres maîtres avant son agrément à l'Académie en 1755. Il continua pendant vingt ans à exposer régulièrement au Salon ses portraits des membres de la famille royale et de la haute noblesse ; ceux des enfants et des femmes furent particulièrement bien reçus car il réussit à créer une image luxueuse des modes et des activités pastorales des classes privilégiées. Son fils Jean-Germain Drouais (1763- 1788), l'élève préféré de David, fut l'espoir de la première génération des peintres néoclassiques, mais il meurt de la petite vérole lors de ses études à l'Académie de France à Rome. Il commence à être possible de distinguer les différentes mains des copistes dans l'atelier de François- Hubert Drouais Comme dans beaucoup de familles de peintres, les femmes prenaient aussi le pinceau en main ; Prosper Dorbec en 1904 a pu ainsi écrire que Anne-Françoise Doré, fille d'un maître serrurier fut élève de son mari François-Hubert Drouais et ensuite « une collaboratrice p
Le jeune élève Huile sur toile rectangulaire 60 cm x 50 cm Ré-entoilé à la fin du XIXe siècle. Cadre en bois doré du XIXe siècle de style Louis XV, mis à l'ovale Cette image d'un jeune artiste portant son carton à dessin fit sensation lors de l'exposition de l'original au Salon de 1761 par François-Hubert Drouais Avec son pendant, « la Petite fille avec un chat », daté 1763 et exposé au Salon de la même année, il fut repris maintes fois par l'artiste lui-même et par son atelier. Madame de Pompadour et son frère, le Marquis de Marigny, directeur des Bâtiments de France, en avaient dans leurs collections et auraient également commandé des tapisseries, d'après ces tableaux, à la Manufacture Royale des Gobelins, signées par Cozette en 1762. Au Salon de 1761, Diderot tombe en extase devant « Le jeune élève » : Impossible d'imaginer une mine où y ait plus de gentillesse, de finesse et de malice. Comme ce chapeau est fait ! Comme ces cheveux sont jetés ! C'est la mollesse et la blancheur des chairs de son âge. Et puis une intelligence de la lumière tout à fait rare et précieuse !... Cet enfant passe et regarde en passant ; il va sans doute à l'Académie ; il porte un carton sous son bras droit et sa main gauche est appuyée sur le carton... »Son enthousiasme s'accroît au Salon de 1763, quand il voit La Petite fille avec un chat, le nouveau pendant prisé par le Marquis de Marigny et Madame de Pompadour : Drouais peint bien les petits enfants ; il leur met dans les yeux de la vie, de la transparence, et l'humide, et le gras, et le nageant qui y est ; ils semblent vous regarder et vous sourire, même de près... Qui serait le modèle pour cette image du jeune élève qui frôle les limites entre le portrait et la scène de genre ? Certains ont vu dans cette image et son pendant des portraits du Duc de Choiseul etz sa soeur, malgré le fait que le Duc ne soit né qu'en 1760, l'année de la réalisation de l'original qui fut exposé au Salon l'année suivante. Dans des images comparables de Chardin ou des Van Loo, les modèles furent des enfants de l'artiste même, or sur les trois fils de Drouais, la littérature fait penser que deux sont morts en trop bas âge et Jean-Germain naîtra en 1763. La question est d'autant plus intéressante car cette image fut reprise comme formule pour représenter d'autres enfants ; de telles oeuvres paraissent régulièrement sur le marché. D'une part, on sait que Madame de Pompadour et le Marquis de Marigny commandaient des répliques pour leur entourage et d'autre part, il ne serait pas étonnant si, en vue de la réussite de cette composition, d'autres clients aient eu envie de voir leurs propres enfants représentés dans la même pose. François-Hubert Drouais apprit à peindre des portraits d'abord chez son père dans un style fortement imprégné des techniques de Jean- Baptiste Van Loo surtout pour la représentation franche du regard et une sensibilité marquée pour les effets de lumière sur les textiles. La littérature cite Nonotte, Carle Van Loo Natoire et Boucher parmi ses autres maîtres avant son agrément à l'Académie en 1755. Il continua pendant vingt ans à exposer régulièrement au Salon ses portraits des membres de la famille royale et de la haute noblesse ; ceux des enfants et des femmes furent particulièrement bien reçus car il réussit à créer une image luxueuse des modes et des activités pastorales des classes privilégiées. Son fils Jean-Germain Drouais (1763- 1788), l'élève préféré de David, fut l'espoir de la première génération des peintres néoclassiques, mais il meurt de la petite vérole lors de ses études à l'Académie de France à Rome. Il commence à être possible de distinguer les différentes mains des copistes dans l'atelier de François- Hubert Drouais Comme dans beaucoup de familles de peintres, les femmes prenaient aussi le pinceau en main ; Prosper Dorbec en 1904 a pu ainsi écrire que Anne-Françoise Doré, fille d'un maître serrurier fut élève de son mari François-Hubert Drouais et ensuite « une collaboratrice p
Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!
Be notified automatically about new items in upcoming auctions.
Create an alert