Ensemble de dix lettres autographes signées adressées à ses parents. Circa 1908, dix lettres autographes signées à l'encre, deux pages dactylographiées, deux photos et un brouillon d'une réponse à une enquête sur la guerre et la paix. Dans cette correspondance adressée à ses parents, Le Corbusier mentionne ses lectures: Ruskin, Édouard Schuré (Les Grands Initiés), l'Histoire de l'art dans l'Antiquité de Perrot et Chipiez. Il dit parcourir les musées, parle de Greuze, Boucher, Rodin. Il définit déjà clairement le parti-pris de clarté qui le mènerait à ses grandes oeuvres épurées, en vitupérant l'art allemand contemporain et en affirmant: «la clarté, la concision de la France me fait tant de joie». Il consacre du temps à des visites de monuments, étudiant l'art roman et gothique, peint de nombreuses aquarelles de villages et églises dans les environs de Paris, et étudie en détail Notre-Dame, «le chef-d'oeuvre incontestable... Je puis tout voir et j'arriverai à tout comprendre et soyez certain, que quand je saurai pourquoi et comment cette montagne de pierres tient de toutes ses parties, pourquoi elle est belle et pourquoi elle est immortelle, soyez certain que j'aurai appris 1 bon bout de mon métier». Il ne manquait pas pour autant de s'intéresser au monde moderne, assistant à la translation de la dépouille d'Émile Zola au Panthéon le 4 juin 1908 ou allant admirer le vol des «aéroplanes». Il parle de ses déplacements et voyages d'études, et évoque ici Vienne ou les villes allemandes. Il annonce également son séjour à Laubach chez Felix Klipstein, à la veille de partir en voyage oriental (mai-septembre 1911) avec le frère de celui-ci, l'historien de l'art August Klipstein. Il affirme envisager ses recherches dans un but philanthropique, et de même qu'il donne des conseils hygiénistes pour son frère Albert (un esprit sain dans un corps sain), il met en avant l'amour et le bonheur de l'humanité en se donnant le rôle d'un prophète bravant les huées. Une attache forte à ses origines suisses: avant de se fixer à Paris en 1917, Le Corbusier vécut, étudia et travailla plusieurs années à La Chaux-de-Fonds. Il évoque ici à plusieurs reprises l'homme qui le remarqua le premier, guida ses premières lectures et l'orienta vers l'architecture, son professeur Charles L'Eplattenier à l'École d'Art de sa ville natale. Il parle aussi de son ami l'écrivain et historien de l'art neuchâtelois William Ritter rencontré grâce à L'Eplattenier, l'architecte suisse René Chapallaz avec qui il construisit à La Chaux-de-Fonds les maisons Fallet, Jacquemet et Stotzer (1906- 1908), son ami d'enfance le peintre suisse Georges Aubert avec qui il fonda en 1910 les Ateliers d'art réunis, son ami d'enfance Max Du Bois architecte fixé à Paris en 1907 et traducteur d'un important traité sur le béton armé, les peintres suisses fixés à Paris Paul Baudouin et Eugène Grasset (qui l'incita en 1908 à se faire embaucher par Perret). L’une des lettres n’est pas complète.
Ensemble de dix lettres autographes signées adressées à ses parents. Circa 1908, dix lettres autographes signées à l'encre, deux pages dactylographiées, deux photos et un brouillon d'une réponse à une enquête sur la guerre et la paix. Dans cette correspondance adressée à ses parents, Le Corbusier mentionne ses lectures: Ruskin, Édouard Schuré (Les Grands Initiés), l'Histoire de l'art dans l'Antiquité de Perrot et Chipiez. Il dit parcourir les musées, parle de Greuze, Boucher, Rodin. Il définit déjà clairement le parti-pris de clarté qui le mènerait à ses grandes oeuvres épurées, en vitupérant l'art allemand contemporain et en affirmant: «la clarté, la concision de la France me fait tant de joie». Il consacre du temps à des visites de monuments, étudiant l'art roman et gothique, peint de nombreuses aquarelles de villages et églises dans les environs de Paris, et étudie en détail Notre-Dame, «le chef-d'oeuvre incontestable... Je puis tout voir et j'arriverai à tout comprendre et soyez certain, que quand je saurai pourquoi et comment cette montagne de pierres tient de toutes ses parties, pourquoi elle est belle et pourquoi elle est immortelle, soyez certain que j'aurai appris 1 bon bout de mon métier». Il ne manquait pas pour autant de s'intéresser au monde moderne, assistant à la translation de la dépouille d'Émile Zola au Panthéon le 4 juin 1908 ou allant admirer le vol des «aéroplanes». Il parle de ses déplacements et voyages d'études, et évoque ici Vienne ou les villes allemandes. Il annonce également son séjour à Laubach chez Felix Klipstein, à la veille de partir en voyage oriental (mai-septembre 1911) avec le frère de celui-ci, l'historien de l'art August Klipstein. Il affirme envisager ses recherches dans un but philanthropique, et de même qu'il donne des conseils hygiénistes pour son frère Albert (un esprit sain dans un corps sain), il met en avant l'amour et le bonheur de l'humanité en se donnant le rôle d'un prophète bravant les huées. Une attache forte à ses origines suisses: avant de se fixer à Paris en 1917, Le Corbusier vécut, étudia et travailla plusieurs années à La Chaux-de-Fonds. Il évoque ici à plusieurs reprises l'homme qui le remarqua le premier, guida ses premières lectures et l'orienta vers l'architecture, son professeur Charles L'Eplattenier à l'École d'Art de sa ville natale. Il parle aussi de son ami l'écrivain et historien de l'art neuchâtelois William Ritter rencontré grâce à L'Eplattenier, l'architecte suisse René Chapallaz avec qui il construisit à La Chaux-de-Fonds les maisons Fallet, Jacquemet et Stotzer (1906- 1908), son ami d'enfance le peintre suisse Georges Aubert avec qui il fonda en 1910 les Ateliers d'art réunis, son ami d'enfance Max Du Bois architecte fixé à Paris en 1907 et traducteur d'un important traité sur le béton armé, les peintres suisses fixés à Paris Paul Baudouin et Eugène Grasset (qui l'incita en 1908 à se faire embaucher par Perret). L’une des lettres n’est pas complète.
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