Lautréamont, Isidore Ducasse, dit le comte deŒuvres complètes.Paris, G.L.M., 1938. In-8 (190 x 145 mm). Bradel de papier imitation bois, pièce de titre de maroquin brun, tête dorée, couverture et dos (Reliure de l'époque).
Exceptionnel exemplaire de Paul Éluard, avec des documents autographes d’Éluard et d’André Breton. Première édition collective, préfacée par André Breton
Un des 100 exemplaires sur vergé Hollande Pannekoek, second papier (n° 32).Illustrations de Brauner, Dominguez, Ernst, Magritte, Masson, Miró, Paalen, Man Ray, etc.
André Breton avait découvert les Chants de Maldoror en 1918, qui produisirent sur lui "l'effet d'un tremblement de terre" : Lautréamont entrera dans le panthéon des "surréalistes absolus". Il publie des extraits de Poésies Lautréamont dans Littérature en 1919. Les surréalistes "n'eurent de cesse, depuis les années 20, de protester contre les tentatives visant à 'réduire' cette œuvre irréductible." (Dictionnaire général du surréalisme, p. 240). En 1920, Breton publie dans la NRF, un long article sur la réédition des Chants aux éditions de la Sirène (Pléiade, I, p. 233-235). Enrichi de lettres et de manuscrits autographes témoignant de la fascination qu’exerça Lautréamont sur les surréalistes :
ÉLUARD, Paul. Lettre autographe signée à Valentine Hugo Dimanche [Mignières 29 avril 1940] (1 p. petit in-4, avec enveloppe, montées sur onglet).Paul Éluard est mobilisé depuis le début de la guerre, comme lieutenant au poste d'intendance à Mignières dans le Loiret."Pour M. L. [Marie Laurencin ?] je crois qu’il faut lui dire que je veux relire le Problème du Mal de Ernest Naville pour un travail sur Lautréamont et que par ailleurs j’aimerais bien ravoir ce livre dont je m’ennuie. J’ai un véritable culte pour Lautréamont. Elle s’en soucie moins que moi. Je lui donnerai le seul manuscrit existant des Poèmes pour la Paix (1918) et du Devoir et l’Inquiétude (1917). Il n’existe que des copies par Gala et 2 ex. connus de l’édition des Poèmes pour la Paix. Et ce ne sera jamais réédité. Mais je n’ai ici que le manuscrit du Devoir et l’Inquiétude, l’autre est à Montlignon. Je lui donnerai à ma prochaine permission".
BRETON, André. "Maldoror". Manuscrit autographe (1 p. in-4, à l’encre noire, petite déchirure).Portrait de Maldoror, porte-parole d’Isidore Ducasse, comme le premier "et peut-être l’unique enchanteur moderne", lancé à la conquête érotique de l’Univers qu’il a décidé de débarrasser une fois pour toutes de Dieu, notamment à l’aide de sa bague enchantée : "Cette bague, le Surréalisme n’a pas d’ambition plus grande que d’en accélérer et d’en magnifier les jeux de lumière". Le texte se clôt sur une exergue finale, par une citation de Jarry sur Lautréamont, extraite de La Revanche de la Nuit.
BRETON, André. "Le grand secours meurtrier". Poème autographe signé, [1932] (1 p. in-4 sur papier bleu, aux encres de couleurs).Beau poème aux encres de couleurs."La statue de LautréamontDont le socle est fait de cachets de quinineEn rase campagneL'auteur des Poésies est couché à plat ventre".Avec un becquet ajouté sur lequel Breton atteste : "Il n’existe aucun état antérieur de ce poème composé pour VALENTINE [Hugo] à Grimaud le 5 avril 1932 au courant des plumes de couleur A.B.". Annotation suivie de deux lignes de la main d’Éluard : "A.B., qui a fait ce poème en ma présence, n’avait que cette feuille pour l'écrire et ne savait, pas, avant de commencer, quel en serait le sujet. Paul Éluard".Poème de 24 vers libres, repris en 1932 dans Le Revolver à cheveux blancs avec de minimes variantes. On connaît deux manuscrits de ce poème ; celui-ci est le premier état.Provenance : Valentine Hugo (commentaire de Breton), puis Christian Zervos (Drouot, 22 juin 1979, n° 55, voir Pléiade, II, p. 1347).
BRETON, André. Analyse. Dactylographie avec corrections et ajouts autographes à l’encre bleue (7 p. in-4 sur papier jaune).Longs développements sur un thème astral établi par Paul Chardon se concluant par ces mots : "X. sera un révolté de la vie. Sa pensée s’élèvera jusqu’au mysticisme pour tomber dans le plus bas fonds de l’intempérance. Il ne se pliera à aucune discipline et échappera à toute contrainte. Méprisera toute croyance, toute convention". Cette "analyse" pourrait tout à fait convenir à Lautréamont dont Breton dessina le thème astrologique vers 1930, mais également à Arthur Rimbaud dont Chardon publia l’horoscope dans le numéro 3-4 de Minotaure, en décembre 1933.
ÉLUARD, Paul. Manuscrit autographe (2 p. in-8).Transcription de l’analyse graphologique de Lautréamont recueillie oralement auprès de Raymond Trillat, Éluard précisant in fine : "d’après la première page de la lettre reproduite dans l’édition Genonceaux [de 1890]. Mr. Trillat ignorait le nom du scripteur. Il n’a d’ailleurs jamais lu Lautréamont et ne le connaît même pas de nous".
[DALí, Salvador]. Reproduction photographique d'un portrait de Lautréamont à 19 ans "obtenu par la méthode ‘Paranoïaque critique’" en 1937 (format carte postale, cachet du photogr. F. Caillet).
Lautréamont, Isidore Ducasse, dit le comte deŒuvres complètes.Paris, G.L.M., 1938. In-8 (190 x 145 mm). Bradel de papier imitation bois, pièce de titre de maroquin brun, tête dorée, couverture et dos (Reliure de l'époque).
Exceptionnel exemplaire de Paul Éluard, avec des documents autographes d’Éluard et d’André Breton. Première édition collective, préfacée par André Breton
Un des 100 exemplaires sur vergé Hollande Pannekoek, second papier (n° 32).Illustrations de Brauner, Dominguez, Ernst, Magritte, Masson, Miró, Paalen, Man Ray, etc.
André Breton avait découvert les Chants de Maldoror en 1918, qui produisirent sur lui "l'effet d'un tremblement de terre" : Lautréamont entrera dans le panthéon des "surréalistes absolus". Il publie des extraits de Poésies Lautréamont dans Littérature en 1919. Les surréalistes "n'eurent de cesse, depuis les années 20, de protester contre les tentatives visant à 'réduire' cette œuvre irréductible." (Dictionnaire général du surréalisme, p. 240). En 1920, Breton publie dans la NRF, un long article sur la réédition des Chants aux éditions de la Sirène (Pléiade, I, p. 233-235). Enrichi de lettres et de manuscrits autographes témoignant de la fascination qu’exerça Lautréamont sur les surréalistes :
ÉLUARD, Paul. Lettre autographe signée à Valentine Hugo Dimanche [Mignières 29 avril 1940] (1 p. petit in-4, avec enveloppe, montées sur onglet).Paul Éluard est mobilisé depuis le début de la guerre, comme lieutenant au poste d'intendance à Mignières dans le Loiret."Pour M. L. [Marie Laurencin ?] je crois qu’il faut lui dire que je veux relire le Problème du Mal de Ernest Naville pour un travail sur Lautréamont et que par ailleurs j’aimerais bien ravoir ce livre dont je m’ennuie. J’ai un véritable culte pour Lautréamont. Elle s’en soucie moins que moi. Je lui donnerai le seul manuscrit existant des Poèmes pour la Paix (1918) et du Devoir et l’Inquiétude (1917). Il n’existe que des copies par Gala et 2 ex. connus de l’édition des Poèmes pour la Paix. Et ce ne sera jamais réédité. Mais je n’ai ici que le manuscrit du Devoir et l’Inquiétude, l’autre est à Montlignon. Je lui donnerai à ma prochaine permission".
BRETON, André. "Maldoror". Manuscrit autographe (1 p. in-4, à l’encre noire, petite déchirure).Portrait de Maldoror, porte-parole d’Isidore Ducasse, comme le premier "et peut-être l’unique enchanteur moderne", lancé à la conquête érotique de l’Univers qu’il a décidé de débarrasser une fois pour toutes de Dieu, notamment à l’aide de sa bague enchantée : "Cette bague, le Surréalisme n’a pas d’ambition plus grande que d’en accélérer et d’en magnifier les jeux de lumière". Le texte se clôt sur une exergue finale, par une citation de Jarry sur Lautréamont, extraite de La Revanche de la Nuit.
BRETON, André. "Le grand secours meurtrier". Poème autographe signé, [1932] (1 p. in-4 sur papier bleu, aux encres de couleurs).Beau poème aux encres de couleurs."La statue de LautréamontDont le socle est fait de cachets de quinineEn rase campagneL'auteur des Poésies est couché à plat ventre".Avec un becquet ajouté sur lequel Breton atteste : "Il n’existe aucun état antérieur de ce poème composé pour VALENTINE [Hugo] à Grimaud le 5 avril 1932 au courant des plumes de couleur A.B.". Annotation suivie de deux lignes de la main d’Éluard : "A.B., qui a fait ce poème en ma présence, n’avait que cette feuille pour l'écrire et ne savait, pas, avant de commencer, quel en serait le sujet. Paul Éluard".Poème de 24 vers libres, repris en 1932 dans Le Revolver à cheveux blancs avec de minimes variantes. On connaît deux manuscrits de ce poème ; celui-ci est le premier état.Provenance : Valentine Hugo (commentaire de Breton), puis Christian Zervos (Drouot, 22 juin 1979, n° 55, voir Pléiade, II, p. 1347).
BRETON, André. Analyse. Dactylographie avec corrections et ajouts autographes à l’encre bleue (7 p. in-4 sur papier jaune).Longs développements sur un thème astral établi par Paul Chardon se concluant par ces mots : "X. sera un révolté de la vie. Sa pensée s’élèvera jusqu’au mysticisme pour tomber dans le plus bas fonds de l’intempérance. Il ne se pliera à aucune discipline et échappera à toute contrainte. Méprisera toute croyance, toute convention". Cette "analyse" pourrait tout à fait convenir à Lautréamont dont Breton dessina le thème astrologique vers 1930, mais également à Arthur Rimbaud dont Chardon publia l’horoscope dans le numéro 3-4 de Minotaure, en décembre 1933.
ÉLUARD, Paul. Manuscrit autographe (2 p. in-8).Transcription de l’analyse graphologique de Lautréamont recueillie oralement auprès de Raymond Trillat, Éluard précisant in fine : "d’après la première page de la lettre reproduite dans l’édition Genonceaux [de 1890]. Mr. Trillat ignorait le nom du scripteur. Il n’a d’ailleurs jamais lu Lautréamont et ne le connaît même pas de nous".
[DALí, Salvador]. Reproduction photographique d'un portrait de Lautréamont à 19 ans "obtenu par la méthode ‘Paranoïaque critique’" en 1937 (format carte postale, cachet du photogr. F. Caillet).
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