La Vallée du Vert, la chevrière Huile sur toile, signée en bas à gauche 68 x 95 cm Provenance : Vente, Cannes, 15 août 2002, n° 260 du catalogue. "Le tournant de la carrière de l'artiste n'est pas un changement de technique, aussi important qu'il soit, mais le fait que vers sa quarantième année il découvre la luminosité du Quercy. S'il habite Paris en hiver, Henri Martin dès les beaux jours "descend" dans le Midi (...) Il désire acquérir un point de chute méridional définitif. Il découvre en 1900 Marquayrol, une belle bâtisse à vendre qui surplombe le village de Labastide-du-Vert proche de Cahors. Il l'achète, sans se douter que sa vie et son oeuvre tout entière en seront illuminées, et y séjourne habituellement de mai à novembre. A une centaine de mètres de l'habitation principale il construit un atelier, et plante des cyprès le long de l'allée qui y conduit, en rappel des paysages florentins affectionnés. Cet atelier est au coeur même de la création d'Henri Martin, c'est dans ce lieu qu'il exécute ses toiles les plus achevées, là que de longues heures durant il travaille à traduire la beauté des paysages quercynois. A Marquayrol, tout est pour lui source d'inspiration (...) La datation exacte des oeuvres est parfois une entreprise ardue puisqu'une toile commencée une année au printemps peut être continuée l'année suivante à la même saison ou encore plus tardivement. Henri Martin se veut tributaire de la nature et de son rythme, en particulier aussi du soleil et de cette fine luminosité lotoise dont la traduction heureuse est une des caractéristiques de son oeuvre. Il ne signe ses tableaux qu'au moment de leur vente et encore sans accorder une grande signification à ce geste. Si Marquayrol, sa maison est au centre de son inspiration, il choisit ensuite ses sujets à partir de ce point privilégié en auréoles concentriques : le village, puis la Vallée du Vert, enfin les Causses plus lointains ou les endroits pittoresques du département. (...) Henri Martin peint l'eau en tourbillons de pâte bleue sombre ou verte tandis que le ciel plus pâle éclaircit l'eau de son reflet. Dans certains tableaux, le ruisseau traverse la largeur totale de la toile délimitant des registres horizontaux. La verticale est alors marquée par les hampes rectilignes des peupliers qui bordent le Vert. Henri Martin affectionne particulièrement les peupliers comme sujet de ses toiles, il écrit par exemple : "J'enrage d'être encore à Paris quand les feuilles des peupliers commencent à sortir à Labastide !". De son atelier Henri Martin peut apercevoir la vallée du Vert qui s'étire cernée par les collines. Il varie à profusion la tonalité des tableaux la représentant. (...) Le procédé pointilliste semble bien adapté pour rendre la palpitation de la lumière dont il est soucieux de saisir les imperceptibles changements de tonalité au cours des heures de la journée où les variations de la nature selon les saisons grâce à un travail d'observation sans cesse renouvelé et affiné.(...)." In : catalogue de l'exposition Henri Martin 1860-1943, Études et Peintures de chevalet, 1983, pages 72 et 73.
La Vallée du Vert, la chevrière Huile sur toile, signée en bas à gauche 68 x 95 cm Provenance : Vente, Cannes, 15 août 2002, n° 260 du catalogue. "Le tournant de la carrière de l'artiste n'est pas un changement de technique, aussi important qu'il soit, mais le fait que vers sa quarantième année il découvre la luminosité du Quercy. S'il habite Paris en hiver, Henri Martin dès les beaux jours "descend" dans le Midi (...) Il désire acquérir un point de chute méridional définitif. Il découvre en 1900 Marquayrol, une belle bâtisse à vendre qui surplombe le village de Labastide-du-Vert proche de Cahors. Il l'achète, sans se douter que sa vie et son oeuvre tout entière en seront illuminées, et y séjourne habituellement de mai à novembre. A une centaine de mètres de l'habitation principale il construit un atelier, et plante des cyprès le long de l'allée qui y conduit, en rappel des paysages florentins affectionnés. Cet atelier est au coeur même de la création d'Henri Martin, c'est dans ce lieu qu'il exécute ses toiles les plus achevées, là que de longues heures durant il travaille à traduire la beauté des paysages quercynois. A Marquayrol, tout est pour lui source d'inspiration (...) La datation exacte des oeuvres est parfois une entreprise ardue puisqu'une toile commencée une année au printemps peut être continuée l'année suivante à la même saison ou encore plus tardivement. Henri Martin se veut tributaire de la nature et de son rythme, en particulier aussi du soleil et de cette fine luminosité lotoise dont la traduction heureuse est une des caractéristiques de son oeuvre. Il ne signe ses tableaux qu'au moment de leur vente et encore sans accorder une grande signification à ce geste. Si Marquayrol, sa maison est au centre de son inspiration, il choisit ensuite ses sujets à partir de ce point privilégié en auréoles concentriques : le village, puis la Vallée du Vert, enfin les Causses plus lointains ou les endroits pittoresques du département. (...) Henri Martin peint l'eau en tourbillons de pâte bleue sombre ou verte tandis que le ciel plus pâle éclaircit l'eau de son reflet. Dans certains tableaux, le ruisseau traverse la largeur totale de la toile délimitant des registres horizontaux. La verticale est alors marquée par les hampes rectilignes des peupliers qui bordent le Vert. Henri Martin affectionne particulièrement les peupliers comme sujet de ses toiles, il écrit par exemple : "J'enrage d'être encore à Paris quand les feuilles des peupliers commencent à sortir à Labastide !". De son atelier Henri Martin peut apercevoir la vallée du Vert qui s'étire cernée par les collines. Il varie à profusion la tonalité des tableaux la représentant. (...) Le procédé pointilliste semble bien adapté pour rendre la palpitation de la lumière dont il est soucieux de saisir les imperceptibles changements de tonalité au cours des heures de la journée où les variations de la nature selon les saisons grâce à un travail d'observation sans cesse renouvelé et affiné.(...)." In : catalogue de l'exposition Henri Martin 1860-1943, Études et Peintures de chevalet, 1983, pages 72 et 73.
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