La Reliure, poème didactique en six chants. Seconde édition, dédiée aux amateurs de la reliure. Paris, Chez l'Auteur, Jules Renouard, 1827. Grand in-8 de (3) ff., 382 pp., (1) f. de table : cuir de Russie rouge cerise ; plats ornés d'un très grand encadrement dessiné par des filets dorés, une large roulette fleuronnée et des bandes de maroquin vert, les montants joints entre eux aux angles par de gros carrés ornés au centre d'une pièce de maroquin noir servant de fond à un gros motif argenté ; grand motif de style Restauration au centre, la rosace centrale se détachant sur fond de maroquin noir ; dos à deux nerfs plats orné de fers dorés et argentés, les caissons mosaïqués en noir ; doublure de cuir de Russie noir, très large dentelle droite incluant une roulette de style égyptisant, grand fer romantique au centre ; gardes de moire beige ornée d'une roulette dorée et d'une empreinte de fer en noir ; tranches dorées en partie ciselées, boîte-étui en forme de reliure en demi-cuir de Russie noir doublée de velours bleu, le dos lisse orné de fers dorés et mosaïqués, avec petit crochet de fermeture en gouttière (Masquillier). Deuxième édition, en partie originale : elle a été tirée à 125 exemplaires numérotés sur grand papier vélin (n° 96). Henri Beraldi a consacré à Lesné deux chapitres de son essai sur La Reliure au XIXe siècle. “Fort intéressant, un relieur qui conçoit l'idée d'un poème didactique, La Reliure, et, après huit ou dix ans de travail, le mène à bien ! [...] Il faut y voir, en dehors de la partie technique très développée et d'ailleurs fort saine, ce qui a une saveur du moment : une bataille contre la reliure anglaise et pour nos relieurs, et surtout, un énergique plaidoyer pour le travail bien fait.” Beraldi confessait préférer cette deuxième édition, laquelle, “avec ses autres poésies ajoutées, ses notes développées, et son vocabulaire des termes techniques forme un véritable traité, développé et complet, de reliure”. Superbe reliure doublée de Masquillier, ornée d'un décor mosaïqué et aux petits fers dorés et argentés. C'est, assurément, un des chefs-d'œuvre de la reliure romantique en Belgique. Elle est préservée dans une boîte-étui elle-même en forme de reliure, doublée de velours, conçue par le relieur. Quoique peu connu, Ildephonse-Louis Masquillier est un des grands relieurs belges de son temps. Né à Lens en 1803, il s'installa à Mons en 1828 où il ouvrit un atelier de reliure, puis une imprimerie. Il décéda à Uccle en 1842. (Éric Speeckaert, Quatre siècles de reliure en Belgique, I, n° 91.- Dubois d'Enghien, La Reliure en Belgique au XIXe siècle, pp. 189-194.) Des bibliothèques A. Rouart (1911, n° 223) et Descamps-Scrive (II, 1925, n° 68). L'exemplaire est cité par Carteret (II, p. 68). Quelques auréoles et une mouillure centrale aux pages 190-191 et voisines. Petites taches sur les charnières.
La Reliure, poème didactique en six chants. Seconde édition, dédiée aux amateurs de la reliure. Paris, Chez l'Auteur, Jules Renouard, 1827. Grand in-8 de (3) ff., 382 pp., (1) f. de table : cuir de Russie rouge cerise ; plats ornés d'un très grand encadrement dessiné par des filets dorés, une large roulette fleuronnée et des bandes de maroquin vert, les montants joints entre eux aux angles par de gros carrés ornés au centre d'une pièce de maroquin noir servant de fond à un gros motif argenté ; grand motif de style Restauration au centre, la rosace centrale se détachant sur fond de maroquin noir ; dos à deux nerfs plats orné de fers dorés et argentés, les caissons mosaïqués en noir ; doublure de cuir de Russie noir, très large dentelle droite incluant une roulette de style égyptisant, grand fer romantique au centre ; gardes de moire beige ornée d'une roulette dorée et d'une empreinte de fer en noir ; tranches dorées en partie ciselées, boîte-étui en forme de reliure en demi-cuir de Russie noir doublée de velours bleu, le dos lisse orné de fers dorés et mosaïqués, avec petit crochet de fermeture en gouttière (Masquillier). Deuxième édition, en partie originale : elle a été tirée à 125 exemplaires numérotés sur grand papier vélin (n° 96). Henri Beraldi a consacré à Lesné deux chapitres de son essai sur La Reliure au XIXe siècle. “Fort intéressant, un relieur qui conçoit l'idée d'un poème didactique, La Reliure, et, après huit ou dix ans de travail, le mène à bien ! [...] Il faut y voir, en dehors de la partie technique très développée et d'ailleurs fort saine, ce qui a une saveur du moment : une bataille contre la reliure anglaise et pour nos relieurs, et surtout, un énergique plaidoyer pour le travail bien fait.” Beraldi confessait préférer cette deuxième édition, laquelle, “avec ses autres poésies ajoutées, ses notes développées, et son vocabulaire des termes techniques forme un véritable traité, développé et complet, de reliure”. Superbe reliure doublée de Masquillier, ornée d'un décor mosaïqué et aux petits fers dorés et argentés. C'est, assurément, un des chefs-d'œuvre de la reliure romantique en Belgique. Elle est préservée dans une boîte-étui elle-même en forme de reliure, doublée de velours, conçue par le relieur. Quoique peu connu, Ildephonse-Louis Masquillier est un des grands relieurs belges de son temps. Né à Lens en 1803, il s'installa à Mons en 1828 où il ouvrit un atelier de reliure, puis une imprimerie. Il décéda à Uccle en 1842. (Éric Speeckaert, Quatre siècles de reliure en Belgique, I, n° 91.- Dubois d'Enghien, La Reliure en Belgique au XIXe siècle, pp. 189-194.) Des bibliothèques A. Rouart (1911, n° 223) et Descamps-Scrive (II, 1925, n° 68). L'exemplaire est cité par Carteret (II, p. 68). Quelques auréoles et une mouillure centrale aux pages 190-191 et voisines. Petites taches sur les charnières.
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