LA MORT DE FERDINAND-PHILIPPE D’ORLEANS, HERITIER PRESOMPTIF DE LA COURONNE - 13 juillet 1842 - « Je ne suis point fataliste et ne veux pas dire qu’à dater du 13 juillet, la monarchie fut irrévocablement condamnée, mais je dis que sans ce jour fatal elle n’aurait point péri » (Charles de Rémusat) « Une heure a détourné tout un siècle » (Alfred de Musset [FERDINAND-PHILIPPE, DUC D’ORLEANS] CHABANNES-LA PALICE Alfred, comte de (1799-1868), AIDE DE CAMP DU ROI LOUIS PHILIPPE (1840), maréchal de camp (1845), commandeur de la légion d’honneur. Il épousa le 16 septembre 1826 Antonetta Ellis, dame d’honneur de Madame Adélaïde d’Orléans, puis dame de la reine Marie-Amélie. LAS, Neuilly mercredi 13 [juillet 1842] 7 heures au soir, à la duchesse de Massa (1792-1870) ; 2 pages sur 2 f. in-8. Enveloppe autographe jointe ; cachet de cire noire portant le monogramme LP [Louis Philippe] couronné et la mention « aide de camp du Roi ». Cachet imprimé rouge : « Service du Roi, Aide de Camp de Service ». LETTRE HISTORIQUE. LA MORT TRAGIQUE DU PRINCE ROYAL, QUI SURVINT A LA SUITE D’UNE MALHEUREUSE CHUTE DE VOITURE ALORS QU’IL SE RENDAIT AU CHATEAU FAMILIAL DE NEUILLY, FRAPPA DE STUPEUR LES CONTEMPORAINS ET PLONGEA LA FRANCE DANS UN PROFOND DESARROI. CETTE PERTE CONSIDERABLE FUT UN DRAME HUMAIN, AUTANT QUE DYNASTIQUE ET POLITIQUE. LE DUC D’ORLEANS JOUISSAIT ALORS D’UNE GRANDE POPULARITE. IL POSSEDAIT LES QUALITES LES PLUS ELEVEES ET AVAIT CONQUIS, PAR CES DERNIERES, L’ESTIME ET LA CONFIANCE DU PAYS. J’ai bien de la peine à me décider, Madame, à vous annoncer LE MALHEUR AFFREUX QUI VIENT DE NOUS FRAPPER. M. LE DUC D’ORLEANS A FAIT UNE CHUTE DE VOITURE, CE MATIN A 11 HEURES, EN VENANT A NEUILLY ET IL A EXPIRE A 4H ½ SANS AVOIR REPRIS SA CONNAISSANCE. IL EST IMPOSSIBLE DE VOUS PEINDRE LES DOULEURS DE LA REINE ET L’ETAT DE CETTE MALHEUREUSE FAMILLE. Les premières impressions sont toutes pour la famille. Mais quand la réflexion viendra, QUELLE PERTE POUR LA FRANCE. JE SUIS ACCABLE DE CHAGRIN. Je sais combien vous allez vivement le sentir et cependant je n’hésite point à vous en instruire [XXX] mes premières pensées sont pour les personnes auxquelles je suis dévoué. A. de Chabannes Nous n’irons point à Chatenay, naturellement avec les enfants, comme nous nous en étions faits la fête. Veuillez agréer nos excuses. Hélas vous en comprenez bien le motif. ON JOINT une très belle lithographie représentant la mort du duc d’Orléans (25 x 16 cm).
LA MORT DE FERDINAND-PHILIPPE D’ORLEANS, HERITIER PRESOMPTIF DE LA COURONNE - 13 juillet 1842 - « Je ne suis point fataliste et ne veux pas dire qu’à dater du 13 juillet, la monarchie fut irrévocablement condamnée, mais je dis que sans ce jour fatal elle n’aurait point péri » (Charles de Rémusat) « Une heure a détourné tout un siècle » (Alfred de Musset [FERDINAND-PHILIPPE, DUC D’ORLEANS] CHABANNES-LA PALICE Alfred, comte de (1799-1868), AIDE DE CAMP DU ROI LOUIS PHILIPPE (1840), maréchal de camp (1845), commandeur de la légion d’honneur. Il épousa le 16 septembre 1826 Antonetta Ellis, dame d’honneur de Madame Adélaïde d’Orléans, puis dame de la reine Marie-Amélie. LAS, Neuilly mercredi 13 [juillet 1842] 7 heures au soir, à la duchesse de Massa (1792-1870) ; 2 pages sur 2 f. in-8. Enveloppe autographe jointe ; cachet de cire noire portant le monogramme LP [Louis Philippe] couronné et la mention « aide de camp du Roi ». Cachet imprimé rouge : « Service du Roi, Aide de Camp de Service ». LETTRE HISTORIQUE. LA MORT TRAGIQUE DU PRINCE ROYAL, QUI SURVINT A LA SUITE D’UNE MALHEUREUSE CHUTE DE VOITURE ALORS QU’IL SE RENDAIT AU CHATEAU FAMILIAL DE NEUILLY, FRAPPA DE STUPEUR LES CONTEMPORAINS ET PLONGEA LA FRANCE DANS UN PROFOND DESARROI. CETTE PERTE CONSIDERABLE FUT UN DRAME HUMAIN, AUTANT QUE DYNASTIQUE ET POLITIQUE. LE DUC D’ORLEANS JOUISSAIT ALORS D’UNE GRANDE POPULARITE. IL POSSEDAIT LES QUALITES LES PLUS ELEVEES ET AVAIT CONQUIS, PAR CES DERNIERES, L’ESTIME ET LA CONFIANCE DU PAYS. J’ai bien de la peine à me décider, Madame, à vous annoncer LE MALHEUR AFFREUX QUI VIENT DE NOUS FRAPPER. M. LE DUC D’ORLEANS A FAIT UNE CHUTE DE VOITURE, CE MATIN A 11 HEURES, EN VENANT A NEUILLY ET IL A EXPIRE A 4H ½ SANS AVOIR REPRIS SA CONNAISSANCE. IL EST IMPOSSIBLE DE VOUS PEINDRE LES DOULEURS DE LA REINE ET L’ETAT DE CETTE MALHEUREUSE FAMILLE. Les premières impressions sont toutes pour la famille. Mais quand la réflexion viendra, QUELLE PERTE POUR LA FRANCE. JE SUIS ACCABLE DE CHAGRIN. Je sais combien vous allez vivement le sentir et cependant je n’hésite point à vous en instruire [XXX] mes premières pensées sont pour les personnes auxquelles je suis dévoué. A. de Chabannes Nous n’irons point à Chatenay, naturellement avec les enfants, comme nous nous en étions faits la fête. Veuillez agréer nos excuses. Hélas vous en comprenez bien le motif. ON JOINT une très belle lithographie représentant la mort du duc d’Orléans (25 x 16 cm).
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