Beschreibung:

JEAN-PIERRE DUPREY. DERRIERE SON DOUBLE. Suivi de Solution H, Trois Feux et une tour, Dans l'œil du miroir. Lettre-préface d'André Breton. Frontispice de Jacques Hérold [Paris], Le Soleil noir, [1950]. In-12, broché. Couverture jaune sable rempliée, imprimée en noir. Chemise de papier marbré à la cuve avec fenêtre sur le premier plat et étui d'éditeur. Parfait état. Edition originale du premier livre de l'auteur. Tirage total limité à 345 exemplaires. Un des 300 exemplaires sur vélin Plumex. Précieux exemplaire du service de presse portant ce magnifique envoi autographe signé de l'auteur : « Pour Anne et Jean-Louis Bédouin de l'intérieur de la nuit à la tour de haut jour… - Et le jour s'est ouvert avec une main de sang, sur une brèche de soleil J. P. Duprey » Jean-Louis Bédouin, écrivain et poète né en 1929, fut encouragé par René Char à rejoindre le Surréalisme dès 1947. Il sera associé à l'ouverture du centre de recherche « La Dragonne, solution surréaliste » où Duprey déposa le manuscrit de Derrière son double. Il fut donc, sinon le premier lecteur, que fut Breton, le deuxième au moins de ce texte. Auteur du premier ouvrage consacré à Breton (Poètes d'aujourd'hui, éditions Seghers), Bédouin fut tour à tour producteur d'émissions de radio, critique de cinéma et cinéaste lui-même (il réalisa avec Michel Zimbacca et Benjamin Péret le film L'Invention du monde). Il participa à l'aventure de Néon (dont il fut le rédacteur en chef), et ne dévoila son œuvre poétique et plastique qu'à partir des années 70, notamment les « picto-poèmes » de 1974, série où l'automatisme verbo-auditif et l'automatisme graphique se relayent et se combinent. Dans le Bulletin n°1 du Soleil Noir de novembre 1964, concernant la publication des œuvres de Duprey, Jean-Louis Bédouin avait confié sa première rencontre avec l'auteur de Spectreuses : « (…) je me souviens encore de l'apparition qu'il fit parmi nous, précédé par la lueur vert de mer de ses yeux et le reflet flamboyant de sa chevelure de « Monsieur H. » couronné d'un fer à cheval. Il était jeune, beau, d'une grande douceur. On l'aurait dit timide, effacé, quand il n'était peut-être qu'absent de lui-même (…) Duprey, à moins de vingt ans, est en possession des plus sûrs moyens d'expression poétique. (…) il fallait que Duprey fut en communication directe, organique, avec les sources nocturnes de la poésie. En fait, son génie s'alimente naturellement aux grandes réserves mentales (…) ».