Jean-Léon Gérôme Vesoul, 1824 - Paris, 1904 Samson à la meule Huile sur toile (Toile d'origine) Dédicacée et signée 'à son ami Arago / J.L. GEROME' en bas à droite 'SAMSON AT THE MILL', OIL ON CANVAS, SIGNED, BY JEAN-LEON GEROME Hauteur : 26,20 Largeur : 21,30 cm Provenance : Ancienne collection Alfred Arago ; Collection particulière, Paris Bibliographie : Gerald M. Ackerman, 'Jean-Léon Gérôme', Paris, 2000, p. 330-331, n° 392.2, repr. Commentaire : Héros de l'Ancien Testament à la force herculéenne, Samson tirait cette puissance de ses cheveux qu'il n'avait jamais coupés, rassemblés en sept tresses. Fils du nazaréen Manoach, de la tribu de Dan, Samson avait pour ennemis les Philistins, ce qui ne l'empêcha pas d'épouser l'une d'entre eux. Le Livre des Juges relate les nombreux exploits de Samson ainsi que ses différends avec les Philistins. Séduit par la philistine Dalila, il finit par lui révéler la source de sa force. Profitant de son sommeil, celle-ci lui coupe les cheveux. " Il se réveilla et pensa qu'il s'en sortirait et se libérerait comme les autres fois, car il ne savait pas que le Seigneur lui avait retiré son aide. Mais les Philistins s'emparèrent de lui et lui crevèrent les yeux. Ils l'emmenèrent à Gaza, l'attachèrent avec des chaînes de bronze et l'obligèrent à moudre le blé dans la prison." (Ju, 16, 20-21). C'est ce dernier épisode que Gérôme a représenté sur notre petite esquisse que Gérald Ackerman date vers 1890. Elle est préparatoire à un tableau aujourd'hui perdu mentionné dans une liste d'œuvres jamais exposées publiée par Haller en 1899 1. Si l'histoire de Samson constitua un vaste répertoire de sujets pour les peintres, comme Samson et le lion, Samson et les portes de Gaza ou encore Samson et Dalila, l'épisode de Samson à la meule - sans doute le moins glorieux de la vie du héros - est peu représenté. Il semblerait que Gérôme ait été inspiré par une scène de l'opéra Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns, dont la première en France avait eu lieu à Rouen en 1890. Notre esquisse rassemble les ingrédients qui firent le succès de Gérôme. Le sujet, tiré de l'Ancien Testament, lui permet de brosser une scène orientaliste avec ses murs de pierre blanche, ses rayons de soleil passant à travers les claustras et ses personnages assis dans la pénombre. Petite étude d'ensemble pour une plus vaste composition, elle ne présente pas la touche lisse et porcelainée que Gérôme avait acquis auprès de Paul Delaroche mais chaque détail y est néanmoins précisé, comme les lourds fers aux pieds de Samson, les cordages maintenant la meule ou encore les vêtements des Philistins assis à gauche. Gérôme a dédicacé cette étude à son ami Alfred Arago, peintre et Inspecteur général des Beaux-Arts, proche des peintres orientalistes tels que Fromentin, mais aussi du milieu littéraire, comme en témoigne sa correspondance avec Théophile Gauthier. 1 - Gustave Haller, Nos grands peintres, Paris, 1899, p.102
Jean-Léon Gérôme Vesoul, 1824 - Paris, 1904 Samson à la meule Huile sur toile (Toile d'origine) Dédicacée et signée 'à son ami Arago / J.L. GEROME' en bas à droite 'SAMSON AT THE MILL', OIL ON CANVAS, SIGNED, BY JEAN-LEON GEROME Hauteur : 26,20 Largeur : 21,30 cm Provenance : Ancienne collection Alfred Arago ; Collection particulière, Paris Bibliographie : Gerald M. Ackerman, 'Jean-Léon Gérôme', Paris, 2000, p. 330-331, n° 392.2, repr. Commentaire : Héros de l'Ancien Testament à la force herculéenne, Samson tirait cette puissance de ses cheveux qu'il n'avait jamais coupés, rassemblés en sept tresses. Fils du nazaréen Manoach, de la tribu de Dan, Samson avait pour ennemis les Philistins, ce qui ne l'empêcha pas d'épouser l'une d'entre eux. Le Livre des Juges relate les nombreux exploits de Samson ainsi que ses différends avec les Philistins. Séduit par la philistine Dalila, il finit par lui révéler la source de sa force. Profitant de son sommeil, celle-ci lui coupe les cheveux. " Il se réveilla et pensa qu'il s'en sortirait et se libérerait comme les autres fois, car il ne savait pas que le Seigneur lui avait retiré son aide. Mais les Philistins s'emparèrent de lui et lui crevèrent les yeux. Ils l'emmenèrent à Gaza, l'attachèrent avec des chaînes de bronze et l'obligèrent à moudre le blé dans la prison." (Ju, 16, 20-21). C'est ce dernier épisode que Gérôme a représenté sur notre petite esquisse que Gérald Ackerman date vers 1890. Elle est préparatoire à un tableau aujourd'hui perdu mentionné dans une liste d'œuvres jamais exposées publiée par Haller en 1899 1. Si l'histoire de Samson constitua un vaste répertoire de sujets pour les peintres, comme Samson et le lion, Samson et les portes de Gaza ou encore Samson et Dalila, l'épisode de Samson à la meule - sans doute le moins glorieux de la vie du héros - est peu représenté. Il semblerait que Gérôme ait été inspiré par une scène de l'opéra Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns, dont la première en France avait eu lieu à Rouen en 1890. Notre esquisse rassemble les ingrédients qui firent le succès de Gérôme. Le sujet, tiré de l'Ancien Testament, lui permet de brosser une scène orientaliste avec ses murs de pierre blanche, ses rayons de soleil passant à travers les claustras et ses personnages assis dans la pénombre. Petite étude d'ensemble pour une plus vaste composition, elle ne présente pas la touche lisse et porcelainée que Gérôme avait acquis auprès de Paul Delaroche mais chaque détail y est néanmoins précisé, comme les lourds fers aux pieds de Samson, les cordages maintenant la meule ou encore les vêtements des Philistins assis à gauche. Gérôme a dédicacé cette étude à son ami Alfred Arago, peintre et Inspecteur général des Beaux-Arts, proche des peintres orientalistes tels que Fromentin, mais aussi du milieu littéraire, comme en témoigne sa correspondance avec Théophile Gauthier. 1 - Gustave Haller, Nos grands peintres, Paris, 1899, p.102
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