Jean-Ignace-Isidore Gérard dit Grandville Nancy, 1803 - Vanves, 1847 Un éléphant en bourgeois Plume et encre brune, lavis brun et rehauts de gouache blanche en vue de repentir, passé à la pointe par endroits pour un report (Encre ferrogallique ayant transpercé le dessin, principalement sur le manteau) 'ELEPHANT DRESSED AS A BOURGEOIS', PEN AND BROWN INK, BROWN WASH, BY GRANDVILLE Hauteur : 18,10 Largeur : 12,40 cm Provenance : Vente de l'atelier de l'artiste ; Paris, Hôtel Drouot, 4-5 mars 1853, partie de la huitième série (69 dessins en 60 feuilles), son cachet (L. 1478a) en bas au centre Expositions : 'Dessins romantiques français', Paris, musée de la vie romantique, 3 mai - 15 juillet 2001, p. 124, n° 60, repr. Commentaire : Gravure : Publiée en 1842 dans 'Encore une révolution' par P.-J. Stahl, avec la légende " Vous êtes bien gros, monseigneur, pour conspirer " (repr. dans A. Avila, "Granville en ses secrets", numéro spécial des 'Cahiers de l'Art Mineur', n° 14-15, Paris, 1978, p. 33, pl. 45). Notre dessin est préparatoire à l'une des planches des 'Scènes de la vie privée et publique des animaux' que Granville illustre de 1840 à 1842. Ce recueil, conçu par l'éditeur Pierre-Jules Hetzel, met en scène des animaux humanisés. Les plus talentueux écrivains de l'époque, parmi lesquels Honoré de Balzac, Alfred de Musset George Sand ou Charles Nodier, prêtent leurs plumes à cet ouvrage dans l'avant-propos duquel Hetzel (sous son nom de plume P.-J Stahl) précise : "Notre pensée en publiant ce livre, a été d'ajouter la parole aux merveilleux animaux de Grandville, et d'associer notre plume à son crayon, pour l'aider à critiquer les travers de notre époque." Grandville produit trois cent vingtdeux vignettes pour ce recueil, constituant ainsi une image saisissante de la société française sous la Monarchie de Juillet. Appelé le "La Bruyère des animaux", Grandville reste un des plus grands dessinateurs satyriques dont l'oeuvre critique sans relâche la Monarchie de Juillet, comme le firent Monnier ou Daumier. Notre dessin, publié avec la légende "Vous êtes bien gros, monseigneur, pour conspirer" dans Encore une Révolution écrit par Stahl, appartient à la série des animaux incarnant des types sociaux. L'éléphant bourgeois, fumeur de cigares et buveur de champagne, étriqué dans son gilet trop juste pour sa corpulence, rappelle les notables égratignés par Balzac et incarne cette classe sociale qui se réclame du célèbre mot de Guizot "Enrichissez-vous !".
Jean-Ignace-Isidore Gérard dit Grandville Nancy, 1803 - Vanves, 1847 Un éléphant en bourgeois Plume et encre brune, lavis brun et rehauts de gouache blanche en vue de repentir, passé à la pointe par endroits pour un report (Encre ferrogallique ayant transpercé le dessin, principalement sur le manteau) 'ELEPHANT DRESSED AS A BOURGEOIS', PEN AND BROWN INK, BROWN WASH, BY GRANDVILLE Hauteur : 18,10 Largeur : 12,40 cm Provenance : Vente de l'atelier de l'artiste ; Paris, Hôtel Drouot, 4-5 mars 1853, partie de la huitième série (69 dessins en 60 feuilles), son cachet (L. 1478a) en bas au centre Expositions : 'Dessins romantiques français', Paris, musée de la vie romantique, 3 mai - 15 juillet 2001, p. 124, n° 60, repr. Commentaire : Gravure : Publiée en 1842 dans 'Encore une révolution' par P.-J. Stahl, avec la légende " Vous êtes bien gros, monseigneur, pour conspirer " (repr. dans A. Avila, "Granville en ses secrets", numéro spécial des 'Cahiers de l'Art Mineur', n° 14-15, Paris, 1978, p. 33, pl. 45). Notre dessin est préparatoire à l'une des planches des 'Scènes de la vie privée et publique des animaux' que Granville illustre de 1840 à 1842. Ce recueil, conçu par l'éditeur Pierre-Jules Hetzel, met en scène des animaux humanisés. Les plus talentueux écrivains de l'époque, parmi lesquels Honoré de Balzac, Alfred de Musset George Sand ou Charles Nodier, prêtent leurs plumes à cet ouvrage dans l'avant-propos duquel Hetzel (sous son nom de plume P.-J Stahl) précise : "Notre pensée en publiant ce livre, a été d'ajouter la parole aux merveilleux animaux de Grandville, et d'associer notre plume à son crayon, pour l'aider à critiquer les travers de notre époque." Grandville produit trois cent vingtdeux vignettes pour ce recueil, constituant ainsi une image saisissante de la société française sous la Monarchie de Juillet. Appelé le "La Bruyère des animaux", Grandville reste un des plus grands dessinateurs satyriques dont l'oeuvre critique sans relâche la Monarchie de Juillet, comme le firent Monnier ou Daumier. Notre dessin, publié avec la légende "Vous êtes bien gros, monseigneur, pour conspirer" dans Encore une Révolution écrit par Stahl, appartient à la série des animaux incarnant des types sociaux. L'éléphant bourgeois, fumeur de cigares et buveur de champagne, étriqué dans son gilet trop juste pour sa corpulence, rappelle les notables égratignés par Balzac et incarne cette classe sociale qui se réclame du célèbre mot de Guizot "Enrichissez-vous !".
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