Jean-François-GARNERAY (Paris 1755 Auteuil 1837). Portrait de Bernard Germain Étienne de Laville-sur-Illon, comte de Lacépède (1756-1825). Huile sur toile marouflée sur carton. 55×43 cm. Restaurations anciennes. Jean-François-Garneray compte parmi les premiers élèves de David, puisqu'il rentre étudier dans son atelier en 1782. Il est employé comme dessinateur à l'Académie Royale de musique. Sous la Révolution, il expose déjà des portraits dès ses premiers salons, en 1791 et 1793, fait diffuser par la gravure des effigies d'hommes politiques, et se dit «peintre en miniature». Sous la Restauration, il peint quelques paysages (Place de l'Étape à Orléans, 1819, musée d'Orléans), des scènes de genre et des sujets de goût troubadour. Son «Molière honoré par Louis XIV» vient d'être acheté en novembre 2020 par le musée de la Comédie Française à Paris. Comme quasiment tous les artistes à cette époque, Garneray appartient à la Franc-maçonnerie et plus que d'autres, il s'est impliqué dans l'ordre. Plusieurs de ses portraits de frères sont conservés au musée de la Franc-maçonnerie à Paris ou au Musée maçonnique de la Grande loge de France à Puteaux. Ses quatre enfants sont devenus peintres ou dessinateurs: Auguste, Hippolyte, Pauline, le plus connu étant Louis (1783-1857), spécialisé dans les marines et la représentation de bateaux. Notre tableau combine ses deux talents de portraitiste et de peintre de scènes d'intérieur. Sur un modèle défini par David (Portrait de Lavoisier et sa femme, 1788), Danloux (Portrait du baron de Bezenval, Londres, National Gallery, 1794) ou un peu plus tard le baron Gérard (portrait de Louis XVIII, 1824), Garneray montre Lacépède assis à son bureau dans son cabinet de travail, vêtu d'une robe de chambre en laine et devant une cheminée. Chaque élément est choisi en fonction de la carrière ou de la place sociale du modèle: il apparaît à la fois en homme moderne, de son temps, et en savant, héritier de l'esprit des Lumières. Au mur, le portrait du naturaliste Buffon, son mentor, et accroché sur le manteau de la cheminée, probablement celui de sa femme; sur la table un volume de son célèbre recueil d'Ichtyologie, l'Histoire naturelle des poissons, publié entre 1798 et 1803. Le modèle. Bernard-Germain-Etienne de la Ville-sur-Illon, comte de Lacépède, né le 26 décembre 1756 à Agen et mort le 6 octobre 1825 à Epinay-sur-Seine, est un naturaliste et homme politique français, sénateur, pair de France puis grand chancelier de la Légion d'honneur de 1803 à 1814. Dès son plus jeune âge, il s'intéresse à l'histoire naturelle et la musique, deux passions qui lui sont transmises par son père (Jean Joseph Médard de la Ville-sur-Illon). Il met en musique son premier opéra à quinze ans, l'Armide du poète Quinault, devenant ainsi le protégé du musicien Glück. Sa vocation politique naît l'année suivante, lorsqu'il est reçu en 1777 à la Loge des Neuf-Soeurs dont il sera un des dignitaires et des membres les plus assidus (Voltaire y entre le 4 avril 1778 et Benjamin Franklin en deviendra le vénérable maître, le 28 novembre 1778). À partir de 1781, il publie de nombreux ouvrages scientifiques et compose d'autres opéras. Il obtient, grâce à Buffon le poste de «garde et sous-démonstrateur des collections d'histoire naturelle du jardin du roi» le 1er janvier 1785. Accueillant la Révolution avec enthousiasme, membre de l'Assemblée législative en 1791, il en est le président du 28 novembre au 9 décembre. Mais craignant pour sa vie sous la Terreur, il quitte Paris pour Leuville en Seine-et-Oise et ne revient à Paris qu'après la chute de Robespierre. Après le 18 brumaire, il soutient Bonaparte et fait partie du Sénat conservateur dès sa création (24 décembre 1799). Il enseigne au Museum jusqu'en 1803 et est nommé la même année Grand Chancelier de la Légion d'Honneur par le Premier Consul, ce dernier affirmant ainsi que celle-ci n'est pas une institution exclusivement militaire, mais aussi civile. C'est à Lacépède que l'on doit l'acquisiti
Jean-François-GARNERAY (Paris 1755 Auteuil 1837). Portrait de Bernard Germain Étienne de Laville-sur-Illon, comte de Lacépède (1756-1825). Huile sur toile marouflée sur carton. 55×43 cm. Restaurations anciennes. Jean-François-Garneray compte parmi les premiers élèves de David, puisqu'il rentre étudier dans son atelier en 1782. Il est employé comme dessinateur à l'Académie Royale de musique. Sous la Révolution, il expose déjà des portraits dès ses premiers salons, en 1791 et 1793, fait diffuser par la gravure des effigies d'hommes politiques, et se dit «peintre en miniature». Sous la Restauration, il peint quelques paysages (Place de l'Étape à Orléans, 1819, musée d'Orléans), des scènes de genre et des sujets de goût troubadour. Son «Molière honoré par Louis XIV» vient d'être acheté en novembre 2020 par le musée de la Comédie Française à Paris. Comme quasiment tous les artistes à cette époque, Garneray appartient à la Franc-maçonnerie et plus que d'autres, il s'est impliqué dans l'ordre. Plusieurs de ses portraits de frères sont conservés au musée de la Franc-maçonnerie à Paris ou au Musée maçonnique de la Grande loge de France à Puteaux. Ses quatre enfants sont devenus peintres ou dessinateurs: Auguste, Hippolyte, Pauline, le plus connu étant Louis (1783-1857), spécialisé dans les marines et la représentation de bateaux. Notre tableau combine ses deux talents de portraitiste et de peintre de scènes d'intérieur. Sur un modèle défini par David (Portrait de Lavoisier et sa femme, 1788), Danloux (Portrait du baron de Bezenval, Londres, National Gallery, 1794) ou un peu plus tard le baron Gérard (portrait de Louis XVIII, 1824), Garneray montre Lacépède assis à son bureau dans son cabinet de travail, vêtu d'une robe de chambre en laine et devant une cheminée. Chaque élément est choisi en fonction de la carrière ou de la place sociale du modèle: il apparaît à la fois en homme moderne, de son temps, et en savant, héritier de l'esprit des Lumières. Au mur, le portrait du naturaliste Buffon, son mentor, et accroché sur le manteau de la cheminée, probablement celui de sa femme; sur la table un volume de son célèbre recueil d'Ichtyologie, l'Histoire naturelle des poissons, publié entre 1798 et 1803. Le modèle. Bernard-Germain-Etienne de la Ville-sur-Illon, comte de Lacépède, né le 26 décembre 1756 à Agen et mort le 6 octobre 1825 à Epinay-sur-Seine, est un naturaliste et homme politique français, sénateur, pair de France puis grand chancelier de la Légion d'honneur de 1803 à 1814. Dès son plus jeune âge, il s'intéresse à l'histoire naturelle et la musique, deux passions qui lui sont transmises par son père (Jean Joseph Médard de la Ville-sur-Illon). Il met en musique son premier opéra à quinze ans, l'Armide du poète Quinault, devenant ainsi le protégé du musicien Glück. Sa vocation politique naît l'année suivante, lorsqu'il est reçu en 1777 à la Loge des Neuf-Soeurs dont il sera un des dignitaires et des membres les plus assidus (Voltaire y entre le 4 avril 1778 et Benjamin Franklin en deviendra le vénérable maître, le 28 novembre 1778). À partir de 1781, il publie de nombreux ouvrages scientifiques et compose d'autres opéras. Il obtient, grâce à Buffon le poste de «garde et sous-démonstrateur des collections d'histoire naturelle du jardin du roi» le 1er janvier 1785. Accueillant la Révolution avec enthousiasme, membre de l'Assemblée législative en 1791, il en est le président du 28 novembre au 9 décembre. Mais craignant pour sa vie sous la Terreur, il quitte Paris pour Leuville en Seine-et-Oise et ne revient à Paris qu'après la chute de Robespierre. Après le 18 brumaire, il soutient Bonaparte et fait partie du Sénat conservateur dès sa création (24 décembre 1799). Il enseigne au Museum jusqu'en 1803 et est nommé la même année Grand Chancelier de la Légion d'Honneur par le Premier Consul, ce dernier affirmant ainsi que celle-ci n'est pas une institution exclusivement militaire, mais aussi civile. C'est à Lacépède que l'on doit l'acquisiti
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