Jean-Baptiste BOURGUIGNON d’ANVILLE (1697-1782) géographe et cartographe, collaborateur de l’Encyclopédie. L.A.S., Paris 6 mai 1753, à un correspondant en Thiérache ; 2 pages et demie in-4, fragment d’adresse (le bas du 2e feuillet manquant, avec perte du nom du destinataire, a été restauré). BELLE LETTRE DE RENSEIGNEMENTS GÉOGRAPHIQUES, ET SUR SES CARTES. Il est flatté de la lettre de son correspondant, puisqu’elle » vient d’une personne habile et fort instruite. Les pays dont vous désirés de connoître les limites, ont chacun leur district marqué dans l’étendue de la généralité d’Auch, sçavoir Gabardan, Lomagne, Rivière-Verdun, Astarac, Nebouzan : et dans le dénombrement de la France, que le libraire SAUGRAIN a donné in 4°, les lieux qui composent ces districts sont dénommés. De décider que ces différens ressorts conservent sans altération ou changement les limites primitives de chacune de ces contrées, c’est ce qu’on ne peut faire sans une étude spéciale, et réservée à quelqu’un qui sur les lieux seroit à portée de consulter tous les anciens titres, supposé même que ces titres fussent suffisans et assez circonstanciés pour procurer une connoissance aussi particulière. La Chalosse et le Tursan étant renfermés dans ce qu’on appelle Election des Lannes ou des Landes, ils n’ont point leurs bornes de la même manière que les pays ci-dessus nommés « … Abordant ensuite la question de la capitale des Meldi, en Gaule, il avoue » ingenuement » qu’il lui paraît difficile de distinguer Meldæ d’avec Meldi : » La différence que j’y ai vue jusqu’à présent, c’est que la première des deux terminaisons est propre aux bas tems, au lieu que l’autre est conforme à l’usage des tems antérieurs. Il faut pouvoir douter, que le nom de Meldæ, qui concerne la ville de Meaux, ne soit pas celui d’une ancienne cité ou nation de la Gaule, qui comme il est arrivé à beaucoup d’autres, aura quitté vers le troisième ou quatrième siècle, son nom propre et primitif, pour prendre celui de la cité ou du peuple « … Il en cite plusieurs exemples. » Quant aux cartes du S. JULIEN, ce que vous m’en écrivés n’a rien qui me surprenne. Et quoique je n’aye pas attendu qu’une grande carte de France qu’il a fait dresser par le petit NOLIN et par quelques autres, fut quelque chose de bon, cependant je l’ai trouvée beaucoup plus mal faite que je ne présumois « … Il donne encore quelques précisions géographiques et historiques sur la Combraille, et conclut : » Pour ce qui est des cartes qui sont sorties de mes mains depuis quelque tems, la seconde partie de l’Asie est actuellement livrée au public, et la troisième va être remise au graveur. De manière que je suis sur le point de commencer l’Europe « ….
Jean-Baptiste BOURGUIGNON d’ANVILLE (1697-1782) géographe et cartographe, collaborateur de l’Encyclopédie. L.A.S., Paris 6 mai 1753, à un correspondant en Thiérache ; 2 pages et demie in-4, fragment d’adresse (le bas du 2e feuillet manquant, avec perte du nom du destinataire, a été restauré). BELLE LETTRE DE RENSEIGNEMENTS GÉOGRAPHIQUES, ET SUR SES CARTES. Il est flatté de la lettre de son correspondant, puisqu’elle » vient d’une personne habile et fort instruite. Les pays dont vous désirés de connoître les limites, ont chacun leur district marqué dans l’étendue de la généralité d’Auch, sçavoir Gabardan, Lomagne, Rivière-Verdun, Astarac, Nebouzan : et dans le dénombrement de la France, que le libraire SAUGRAIN a donné in 4°, les lieux qui composent ces districts sont dénommés. De décider que ces différens ressorts conservent sans altération ou changement les limites primitives de chacune de ces contrées, c’est ce qu’on ne peut faire sans une étude spéciale, et réservée à quelqu’un qui sur les lieux seroit à portée de consulter tous les anciens titres, supposé même que ces titres fussent suffisans et assez circonstanciés pour procurer une connoissance aussi particulière. La Chalosse et le Tursan étant renfermés dans ce qu’on appelle Election des Lannes ou des Landes, ils n’ont point leurs bornes de la même manière que les pays ci-dessus nommés « … Abordant ensuite la question de la capitale des Meldi, en Gaule, il avoue » ingenuement » qu’il lui paraît difficile de distinguer Meldæ d’avec Meldi : » La différence que j’y ai vue jusqu’à présent, c’est que la première des deux terminaisons est propre aux bas tems, au lieu que l’autre est conforme à l’usage des tems antérieurs. Il faut pouvoir douter, que le nom de Meldæ, qui concerne la ville de Meaux, ne soit pas celui d’une ancienne cité ou nation de la Gaule, qui comme il est arrivé à beaucoup d’autres, aura quitté vers le troisième ou quatrième siècle, son nom propre et primitif, pour prendre celui de la cité ou du peuple « … Il en cite plusieurs exemples. » Quant aux cartes du S. JULIEN, ce que vous m’en écrivés n’a rien qui me surprenne. Et quoique je n’aye pas attendu qu’une grande carte de France qu’il a fait dresser par le petit NOLIN et par quelques autres, fut quelque chose de bon, cependant je l’ai trouvée beaucoup plus mal faite que je ne présumois « … Il donne encore quelques précisions géographiques et historiques sur la Combraille, et conclut : » Pour ce qui est des cartes qui sont sorties de mes mains depuis quelque tems, la seconde partie de l’Asie est actuellement livrée au public, et la troisième va être remise au graveur. De manière que je suis sur le point de commencer l’Europe « ….
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