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Auction archive: Lot number 47

James Ensor (1860-1949) Squelettes

Estimate
€600,000 - €750,000
ca. US$674,105 - US$842,631
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 47

James Ensor (1860-1949) Squelettes

Estimate
€600,000 - €750,000
ca. US$674,105 - US$842,631
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

James Ensor (1860-1949) Squelettes travestis signé et daté en bas à gauche J.EnsoR /94 huile sur toile 20 x 36,5 cm peint en 1894/(98) – geschilderd in 1894/(98) Provenance – Herkomst: Oostende, Dr. Irmin Pleyn Oostende, Galerie Studio, coll.Dr Pleyn, 5.12.1932, lot 3 Sint-Martens-Latem, Gust De Smet Gent, Van Gheluwe Collection privée par descendance – Privé collectie door nalatenschap Exposition – Tentoonstelling: Oostende, Kursaal, Expositions d’œuvres de James Ensor 11.8 – 18.8.1931, n°46 Têtes de morts Littérature – Literatuur: E. Verhaeren, James Ensor Bruxelles, 1908, p. 120 (1898) G. Le Roy, James Ensor Bruxelles-Paris, 1922, p. 187 (1898) P. Haesaerts, James Ensor New York, 1959, n° 314, p. 292 (ill.)(Gathering of skeletons, 1894) Xavier Tricot, James Ensor Catalogue raisonné des peintures, Antwerpen 1992, n°374 (ill.) Xavier Tricot, James Ensor sa vie son œuvre.Catalogue raisonné des peintures, Bruxelles 2009, n°388 (ill.) Ensor peint fréquemment des chapeaux, des crânes, des masques et des têtes de mort avec ou sans mâchoire auxquels il donne une signification, un profil et une iconographie. La réutilisation de certaines compositions est caractéristique pour l’œuvre de James Ensor La juxtaposition de masques, parfois en présence d’un crâne qui relative leurs émotions stéréotypées, se retrouve dans des tableaux importants comme Le grand juge (1898) et La mort et les masques (1897). Plus rares sont les scènes représentant uniquement les têtes de mort. Dans Squelettes voulant se chauffer (1889) les figures statiques ressemblent plutôt à des marionnettes en quoi elles sont très différentes des neuf têtes de Squelettes travestis. Ici Ensor devient le dieu qui leur donne une âme. Ces têtes de mort ont un caractère exceptionnellement expressif et ‘humain’ (1). Les plaques crâniennes jaunâtres, osseuses et marquées par les sutures coronales sont saisies d’une façon captivante et suggestive. Ensor fut visiblement en possession d’exemplaires réels. Afin de suggérer les veines, il appliqua des petites touches et lignes bleuâtres. Cependant leur aspect humain ne se manifeste qu’à partir du ‘contact’ mutuel. Dans une attitude de flânerie et de folâtrerie, au regard parfois émotif et surtout, avec leurs langues qui les rendent une fois de plus ‘humain’. Dans le coin supérieur gauche la mort observe une discussion animée. Habillée d’un col au biseau ocre, elle anime la discussion de sa langue acérée. Celle ci ondule au dessus d’une assemblée de crânes qu’elle semble fouetter et inciter à la polémique. Ces languettes peuvent être élancées (prolongées d’un trait bleu), gluantes ou encore, en bas à droite dans un creux du crâne, à l’affût comme un serpent guettant sa proie. Elles sont comme des vipères sifflantes crachant des ordures et se défiant. L’attouchement des deux langues ne suscite pas l’image d’un baiser mais plutôt d’un court circuit provoqué par l’abondance de substances baveuses et venimeuses. Ces lames bien musclées accumulent les rumeurs. Le personnage en rose lève l’index, accentuant son point de vue. Ce sont les langues de la bourgeoisie qu’Ensor personnifie à l’aide de quatre couvre-chefs : le beau Stetson bleu, le chapeau rouge décoré d’une amaryllis (2), le canotier en paille ou le chapeau buse en bleu de Prusse. Ces figurants se promènent en papotant perfidement sous un ciel typiquement ensorien : bleu et blanc, empâté et nacré. Les vêtements presque monochromes sont retravaillés aux touches picturales libres créant relief et texture. Malgré la vivacité des personnages et l’intensité des émotions, ce tableau reste surtout un ‘memento mori’, une vanité : tout est éphémère, la richesse et les plaisirs de la bourgeoisie ainsi que leurs commérages. La critique sur son œuvre blessa néanmoins Ensor et il va de soi qu’il puisa la motivation pour ce tableau satirique dans ses expériences vécues. Patrick Florizoone Archives James Ensor Gand (1) Le même crâne expressif est gravé par Ensor en 1889 et représente un a

Auction archive: Lot number 47
Auction:
Datum:
6 Oct 2015
Auction house:
Brussels Art Auctions
7 & 9 Rue Ernest Allard
1000 Bruxelles
Belgium
info@ba-auctions.com
+32 (0)475 704 216
+32 (0)2 5036210
Beschreibung:

James Ensor (1860-1949) Squelettes travestis signé et daté en bas à gauche J.EnsoR /94 huile sur toile 20 x 36,5 cm peint en 1894/(98) – geschilderd in 1894/(98) Provenance – Herkomst: Oostende, Dr. Irmin Pleyn Oostende, Galerie Studio, coll.Dr Pleyn, 5.12.1932, lot 3 Sint-Martens-Latem, Gust De Smet Gent, Van Gheluwe Collection privée par descendance – Privé collectie door nalatenschap Exposition – Tentoonstelling: Oostende, Kursaal, Expositions d’œuvres de James Ensor 11.8 – 18.8.1931, n°46 Têtes de morts Littérature – Literatuur: E. Verhaeren, James Ensor Bruxelles, 1908, p. 120 (1898) G. Le Roy, James Ensor Bruxelles-Paris, 1922, p. 187 (1898) P. Haesaerts, James Ensor New York, 1959, n° 314, p. 292 (ill.)(Gathering of skeletons, 1894) Xavier Tricot, James Ensor Catalogue raisonné des peintures, Antwerpen 1992, n°374 (ill.) Xavier Tricot, James Ensor sa vie son œuvre.Catalogue raisonné des peintures, Bruxelles 2009, n°388 (ill.) Ensor peint fréquemment des chapeaux, des crânes, des masques et des têtes de mort avec ou sans mâchoire auxquels il donne une signification, un profil et une iconographie. La réutilisation de certaines compositions est caractéristique pour l’œuvre de James Ensor La juxtaposition de masques, parfois en présence d’un crâne qui relative leurs émotions stéréotypées, se retrouve dans des tableaux importants comme Le grand juge (1898) et La mort et les masques (1897). Plus rares sont les scènes représentant uniquement les têtes de mort. Dans Squelettes voulant se chauffer (1889) les figures statiques ressemblent plutôt à des marionnettes en quoi elles sont très différentes des neuf têtes de Squelettes travestis. Ici Ensor devient le dieu qui leur donne une âme. Ces têtes de mort ont un caractère exceptionnellement expressif et ‘humain’ (1). Les plaques crâniennes jaunâtres, osseuses et marquées par les sutures coronales sont saisies d’une façon captivante et suggestive. Ensor fut visiblement en possession d’exemplaires réels. Afin de suggérer les veines, il appliqua des petites touches et lignes bleuâtres. Cependant leur aspect humain ne se manifeste qu’à partir du ‘contact’ mutuel. Dans une attitude de flânerie et de folâtrerie, au regard parfois émotif et surtout, avec leurs langues qui les rendent une fois de plus ‘humain’. Dans le coin supérieur gauche la mort observe une discussion animée. Habillée d’un col au biseau ocre, elle anime la discussion de sa langue acérée. Celle ci ondule au dessus d’une assemblée de crânes qu’elle semble fouetter et inciter à la polémique. Ces languettes peuvent être élancées (prolongées d’un trait bleu), gluantes ou encore, en bas à droite dans un creux du crâne, à l’affût comme un serpent guettant sa proie. Elles sont comme des vipères sifflantes crachant des ordures et se défiant. L’attouchement des deux langues ne suscite pas l’image d’un baiser mais plutôt d’un court circuit provoqué par l’abondance de substances baveuses et venimeuses. Ces lames bien musclées accumulent les rumeurs. Le personnage en rose lève l’index, accentuant son point de vue. Ce sont les langues de la bourgeoisie qu’Ensor personnifie à l’aide de quatre couvre-chefs : le beau Stetson bleu, le chapeau rouge décoré d’une amaryllis (2), le canotier en paille ou le chapeau buse en bleu de Prusse. Ces figurants se promènent en papotant perfidement sous un ciel typiquement ensorien : bleu et blanc, empâté et nacré. Les vêtements presque monochromes sont retravaillés aux touches picturales libres créant relief et texture. Malgré la vivacité des personnages et l’intensité des émotions, ce tableau reste surtout un ‘memento mori’, une vanité : tout est éphémère, la richesse et les plaisirs de la bourgeoisie ainsi que leurs commérages. La critique sur son œuvre blessa néanmoins Ensor et il va de soi qu’il puisa la motivation pour ce tableau satirique dans ses expériences vécues. Patrick Florizoone Archives James Ensor Gand (1) Le même crâne expressif est gravé par Ensor en 1889 et représente un a

Auction archive: Lot number 47
Auction:
Datum:
6 Oct 2015
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7 & 9 Rue Ernest Allard
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