INTÉRESSANTE LETTRE CONSACRÉE A STENDHAL ET AUX PROMENADES DANS ROME. Très proches, Mérimée et stendhal s’étaient connus en 1822. Mérimée lui consacra un ouvrage : H.B. paru en 1850, tiré à 25 exemplaires sans mention d’auteur. Dans cette lettre, Mérimée (alors chef de cabinet du ministre, le comte d'Argout) vole au secours de son ami Beyle menacé par le Vatican à cause de son libéralisme. Mérimée est venu en vain, la veille, voir sa correspondante pour... mettre à vos pieds M. le Consul de Civita-Vecchia (Stendhal était consul de france dans cette petite ville italienne, voisine de Rome). … Mr B[eyle] a publié il y a quelques années un livre intitulé Promenades dans Rome [Delaunay, 1829]. Or ce livre Mgr le cardinal Bernetti [sous-secrétaire d'Etat au Vatican] ou son confesseur l'a lu et l'a trouvé rempli de propositions mal sonnantes, hérétiques etc. L'opinion de S.E. chagrinerait peu M. le Consul, s'il n'avait été informé que l'abbé ou l'évêque que le Pape va envoyer à Paris n'avait mission de demander le rappel de l'auteur des Promenades. Beyle l'a donc prié de demander à sa correspondante de parer ce coup et de préparer à l'avance M. Lesages à ce que lui dira l'envoyé du pape. Ne pourrait-elle pas lui faire l'éloge du consul, des Promenades, et lui représenter quelle honte il y aurait pour la France si Mr le Pape se donnait les airs de renvoyer nos agents diplomatiques parce qu'ils font des livres ? Nous n'avons pas trouvé trace de cette lettre dans l'édition de M. Parturier de la Correspondance de Mérimée ; elle semble donc inédite. Cette lettre, où percent discrètement l'ironie et le scepticisme religieux de Mérimée, constitue un précieux témoignage de son amitié avec Stendhal. Lettre légèrement et uniformément brunie.
INTÉRESSANTE LETTRE CONSACRÉE A STENDHAL ET AUX PROMENADES DANS ROME. Très proches, Mérimée et stendhal s’étaient connus en 1822. Mérimée lui consacra un ouvrage : H.B. paru en 1850, tiré à 25 exemplaires sans mention d’auteur. Dans cette lettre, Mérimée (alors chef de cabinet du ministre, le comte d'Argout) vole au secours de son ami Beyle menacé par le Vatican à cause de son libéralisme. Mérimée est venu en vain, la veille, voir sa correspondante pour... mettre à vos pieds M. le Consul de Civita-Vecchia (Stendhal était consul de france dans cette petite ville italienne, voisine de Rome). … Mr B[eyle] a publié il y a quelques années un livre intitulé Promenades dans Rome [Delaunay, 1829]. Or ce livre Mgr le cardinal Bernetti [sous-secrétaire d'Etat au Vatican] ou son confesseur l'a lu et l'a trouvé rempli de propositions mal sonnantes, hérétiques etc. L'opinion de S.E. chagrinerait peu M. le Consul, s'il n'avait été informé que l'abbé ou l'évêque que le Pape va envoyer à Paris n'avait mission de demander le rappel de l'auteur des Promenades. Beyle l'a donc prié de demander à sa correspondante de parer ce coup et de préparer à l'avance M. Lesages à ce que lui dira l'envoyé du pape. Ne pourrait-elle pas lui faire l'éloge du consul, des Promenades, et lui représenter quelle honte il y aurait pour la France si Mr le Pape se donnait les airs de renvoyer nos agents diplomatiques parce qu'ils font des livres ? Nous n'avons pas trouvé trace de cette lettre dans l'édition de M. Parturier de la Correspondance de Mérimée ; elle semble donc inédite. Cette lettre, où percent discrètement l'ironie et le scepticisme religieux de Mérimée, constitue un précieux témoignage de son amitié avec Stendhal. Lettre légèrement et uniformément brunie.
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