Beschreibung:

Huysmans, Joris-Karl DEUX LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES À DES DESTINATAIRES INCONNUS. 1) lettre autographe signée à un critique. Paris, 20 mars 79. 3 pages ½ in-12 (156 x 98 mm) sur double feuillet vergé teinté anglais (trace d’onglet). Sur Les Soeurs Vatard. Dans le grand jeu de la critique comme il l’écrivait à Lemonnier, plutôt de pommes cuites, il faudra aller pêcher l’article élogieux : “Que je vous remercie tout d’abord, mon cher confrère, d’avoir bien voulu défendre mes pauvres brocheuses si profondément plongées dans la boue par la critique (...). Vous avez excellemment montré la façon dont un idéaliste aurait traité le même sujet que les soeurs Vatard. (...) que pour rester dans le vrai, que pour faire les 2 filles, vivantes, visibles, j’étais pourtant bien forcé de les camper sur leurs pieds, telles qu’elles (sic), parlant la langue des ateliers de femme, menant une vie simple et plate, cherchant leurs distractions dans les lieux où le peuple s’amuse. (...) ah ! je voudrais que les écrivains qui font ressortir des silhouettes de peuple sur des fonds d’apothéose vivent un peu près de lui ! (...) Las ! je n’ai voulu pour ma part ni l’éreinter, ni l’exalter, j’ai tenté de le faire vrai, j’ai pris tous mes types sur nature (...)”. 2) lettre autographe signée à une dame. Paris, 22/11/98. 4 pages in-32 (105 x 68 mm) sur double feuillet vélin gris (2 points de collant et trace d’onglet). Suite au tohu-bohu de la presse avant son départ pour Ligugé, sa correspondante lui a fait part de l’irritation des catholiques à l'égard de Là-bas. “(...) Je le sais bien - mais d’abord, il n’y a pas moyen - index ou non - de l’empêcher d’etre vendu, vu que mon éditeur qui l’a par traité, se fiche absolument du catholicisme et ne perdra pas d’argent, pour lui être agreable.” Grâce au livre, le Diable a été remis en plein jour ainsi que les questions démoniaques, et le sujet voulait qu’il soit terrible : “(...) Quand on touche au Maudit, ça pue et le suint charnel et le soufre, naturellement. Et je n’ai rien dit : j’ai chez moi des documents, absolument authentiques, des lettres de cloîtr[é]s pervertis par un abbé satanique qui sont bien autre chose !! - Je pourrais demander aux catholiques d’etre reconnaissants de ma discrétion. (...) Je vous assure, moi, que Là Bas n’a pas dû etre agréable au Diable, car il me l’a fait payer à la Trappe !! (...)”.