[HUYSMANS, Joris-Karl (1848-1907)] Exposition des Primitifs français exposés au palais du Louvre (pavillon de Marsan) et à la Bibliothèque nationale. Paris : Palais du Louvre et Bibliothèque nationale, 1904. [HUYSMANS, Joris-Karl (1848-1907)]. Exposition des Primitifs français exposés au palais du Louvre (pavillon de Marsan) et à la Bibliothèque nationale. Paris : Palais du Louvre et Bibliothèque nationale, 1904. Exemplaire annoté par Huysmans de ce catalogue d'exposition. Pour son principal ordonnateur Henri Bouchot (1849-1906), conservateur au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale, l'exposition de 1904 devait être une "grandiose manifestation en faveur de l'art primitif français", contribuant à remettre en lumière ces artistes. La manifestation parisienne était aussi une réponse évidente à l'exposition des Pritimits flamands de Bruges (15 juin-5 octobre 1902), contredisant la « priorité d’art absolu » pour l’espace flamand que, selon Bouchot, l’exposition brugeoise affirmait. L’idée germe donc de concrétiser « le rêve toujours caressé d’une exposition purement française ». Le coq gaulois qui marque de son sceau la couverture du catalogue résume presque lui seul la vision résolument patriotique de l’exposition. Huysmans, lui-même d’origine flamande, et dont on connaît le goût affirmé pour les primitifs, visita bien entendu l’exposition. Il fut même un visiteur particulièrement attentif puisque son exemplaire du catalogue comporte une quarantaine d’annotations manuscrites . Ces annotations sont de nature diverses et variées: certaines sont des commentaires sur les attributions des œuvres (" Ne peut être du même peintre que le precedent - auquel il ne fait d'ailleurs nullement pendant / completement repeint (...) pour moi c'est un faux - du moderne " p. 19, d’autres sont des appréciations subjectives mais particulièrement savoureuses : " Immonde peinture cadaverique " (p.18) ; Voir l'infamie des rouges et des epinards " (p. 48) ; ou encore ce jugement terrible et définitif : "une croûte, au dessous de tout, un barbouillage d'un peintre de campagne" (p. 38). Plusieurs d’entre elles sont des remarques ironiques sur le chauvinisme de certains choix et attributions : "aucune preuve", commente Huysmans en marge d'une attribution de la première oeuvre du catalogue. A l'entrée n°51, que le catalogue attribue à Jean Fouquet il corrige: "superbe, mais c'est ou un Holbein, ou un Antonello de Messine". Les rapprochements et attributions à Fouquet, figure tutélaire de l'exposition, sont légion, au point que Huysmans ironise, p. 22: "tout, jusqu'à Van Eyck, dérive de Fouquet!" "C’est de la monomanie !", semble-t-il souffler, en marge de la page 33. Primitifs français : découvertes et redécouvertes. Exposition, Paris, Musée du Louvre, 27 février-17 mai 2004 ; André Guyaux : "'Le seul art véridique et grand' : Huysmans et les Primitifs", in Joris-Karl Huysmans : de Degas à Grünewald. Expostion, Paris, Musée d'Orsay, 26 novembre 2019-1er mars 2020, pp. 158-167. In-8 (239 x 156 mm). Édition originale, illustrée de 30 reproductions photographiques monochromes hors-texte. Reliure signé de Marius-Michel-: maroquin aubergine, dos à nerfs, lettres dorées, sur le contreplat,encadrement du même maroquin souligné de filets dorés, tête dorée sur témoins, couverture conservée (dos légèrement passé). Provenance : Joris-Karl Huysmans -- ex-libris Docteur Millot sur le contreplat Huysmans' annotated copy of this exhibition catalogue.
[HUYSMANS, Joris-Karl (1848-1907)] Exposition des Primitifs français exposés au palais du Louvre (pavillon de Marsan) et à la Bibliothèque nationale. Paris : Palais du Louvre et Bibliothèque nationale, 1904. [HUYSMANS, Joris-Karl (1848-1907)]. Exposition des Primitifs français exposés au palais du Louvre (pavillon de Marsan) et à la Bibliothèque nationale. Paris : Palais du Louvre et Bibliothèque nationale, 1904. Exemplaire annoté par Huysmans de ce catalogue d'exposition. Pour son principal ordonnateur Henri Bouchot (1849-1906), conservateur au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale, l'exposition de 1904 devait être une "grandiose manifestation en faveur de l'art primitif français", contribuant à remettre en lumière ces artistes. La manifestation parisienne était aussi une réponse évidente à l'exposition des Pritimits flamands de Bruges (15 juin-5 octobre 1902), contredisant la « priorité d’art absolu » pour l’espace flamand que, selon Bouchot, l’exposition brugeoise affirmait. L’idée germe donc de concrétiser « le rêve toujours caressé d’une exposition purement française ». Le coq gaulois qui marque de son sceau la couverture du catalogue résume presque lui seul la vision résolument patriotique de l’exposition. Huysmans, lui-même d’origine flamande, et dont on connaît le goût affirmé pour les primitifs, visita bien entendu l’exposition. Il fut même un visiteur particulièrement attentif puisque son exemplaire du catalogue comporte une quarantaine d’annotations manuscrites . Ces annotations sont de nature diverses et variées: certaines sont des commentaires sur les attributions des œuvres (" Ne peut être du même peintre que le precedent - auquel il ne fait d'ailleurs nullement pendant / completement repeint (...) pour moi c'est un faux - du moderne " p. 19, d’autres sont des appréciations subjectives mais particulièrement savoureuses : " Immonde peinture cadaverique " (p.18) ; Voir l'infamie des rouges et des epinards " (p. 48) ; ou encore ce jugement terrible et définitif : "une croûte, au dessous de tout, un barbouillage d'un peintre de campagne" (p. 38). Plusieurs d’entre elles sont des remarques ironiques sur le chauvinisme de certains choix et attributions : "aucune preuve", commente Huysmans en marge d'une attribution de la première oeuvre du catalogue. A l'entrée n°51, que le catalogue attribue à Jean Fouquet il corrige: "superbe, mais c'est ou un Holbein, ou un Antonello de Messine". Les rapprochements et attributions à Fouquet, figure tutélaire de l'exposition, sont légion, au point que Huysmans ironise, p. 22: "tout, jusqu'à Van Eyck, dérive de Fouquet!" "C’est de la monomanie !", semble-t-il souffler, en marge de la page 33. Primitifs français : découvertes et redécouvertes. Exposition, Paris, Musée du Louvre, 27 février-17 mai 2004 ; André Guyaux : "'Le seul art véridique et grand' : Huysmans et les Primitifs", in Joris-Karl Huysmans : de Degas à Grünewald. Expostion, Paris, Musée d'Orsay, 26 novembre 2019-1er mars 2020, pp. 158-167. In-8 (239 x 156 mm). Édition originale, illustrée de 30 reproductions photographiques monochromes hors-texte. Reliure signé de Marius-Michel-: maroquin aubergine, dos à nerfs, lettres dorées, sur le contreplat,encadrement du même maroquin souligné de filets dorés, tête dorée sur témoins, couverture conservée (dos légèrement passé). Provenance : Joris-Karl Huysmans -- ex-libris Docteur Millot sur le contreplat Huysmans' annotated copy of this exhibition catalogue.
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