Beschreibung:

Hugo, Victor2 lettres autographes signées, à Paul-François Dubois et à Joseph Bard, avec 4 photographies originales, dont trois avec envois.
[1]. Lettre autographe signée à Paul-François Dubois [Paris] Dimanche 16 novembre 1828.3 pages in-4 (245 x 180 mm) sur un bifeuillet, adresse au verso. Signée "V. Hugo". Belle lettre probablement inédite au rédacteur en chef du Globe, à la veille d’une nouvelle édition de Odes et Ballades. Connaissant la bienveillante indulgence que lui porte Dubois, Hugo commence par évoquer un article blessant, signé "C.R.", paru à propos d'un ouvrage de Sainte-Beuve : Tableau historique et critique de la Poésie française et du Théâtre français au XVIe siècle avait fait l’objet de plusieurs articles critiques dans Le Globe, notamment le 5 novembre, Hugo y étant cité comme un génie du style, mais se perdant dans une prose parfois ridicule, une obscurité étudiée et des incorrections savantes. Même s’il ne considère pas Le Globe comme solidaire de cet article, "il me semble important pour le Globe et pour moi qu’un ouvrage littéraire et consciencieux soit jugé avec conscience et littérature. Si par hasard un livre est digne d’un article, il faut que l’article soit digne d’un livre".Sachant Dubois sans doute trop occupé pour se charger lui-même d’un compte rendu sur Odes et Ballades à paraître chez Bossange, Hugo suggère que M. Thuriot, qui lui paraît intelligent et de bonne foi, le fasse. Précisant que cette seconde édition contient dix pièces nouvelles, il verrait avec plaisir que Le Globe publie soit Pluie d’été, soit Rêves. Dès le lendemain, Dubois s’exécuta et publia dans son journal un avis de parution de cette 4e édition et les deux odes choisies par Hugo. Dès la première édition des Odes et Ballades en 1826, Le Globe avait consacré un long article au recueil, l’auteur ne niant pas les défauts de la poésie de Hugo mais la comparant à la peinture de Delacroix : "il y a toujours une grande idée, un sentiment profond sous ces traits incorrects et heurtés, et je l'avoue, j'aime cette vigueur jeune et âpre".
[2]. Lettre autographe signée à l’archéologue et poète bourguignon Joseph Bard, 22 juillet [1837]. (2 pages in-8 sur un bifeuillet, adresse au verso, marques postales)."Vous mêlez à vos études d’antiquaire le sûr instinct de poète. Je souhaite que votre noble province de Bourgogne vous inspire quelque jour un ouvrage complet où revivront ses vieilles églises et son vieux peuple. Quant aux vers que vous voulez bien me demander pour vos excellentes revues provinciales, je ne sais comment vous dire que je n’en ai plus. […] J’ai mis tout ce que j’avais dans le volume qui vient de paraitre [Les Voix intérieures]. Il faut maintenant que j’attende une nouvelle saison qui fasse pousser quelques fleurs à mon maigre buisson. Je suis comme ces oiseaux qui ne chantent pas toute l’année. Pardonnez-moi d’être muet maintenant, ce n’est pas ma faute". [3]. 4 portraits photographiques de Victor Hugo dont trois avec envois, et un portrait gravé :- Portrait en buste par Arsène Garnier (tampon au verso, 1868). Épreuve sur papier albuminé, format carte de visite (90 x 58 mm) contrecollée sur carton.Envoi autographe signé [à Paul Dabée] : "Avec tous mes vœux pour vos succès / Victor Hugo".Avec fragment d’enveloppe manuscrite adressée à Paul Dabée, artiste lyrique à Paris, expédiée de Guernesey via Londres (timbre, marques postales, mention "Insufficientely stamped").
- Hugo assis sur une chaise, main soutenant le menton. Épreuve sur papier albuminé, format carte de visite (90 x 55 mm), contrecollée sur carton.Envoi autographe signé "A M. Albert Wolff / Victor Hugo". Gustave Toudouze, dans sa monographie d’Albert Wolff, journaliste et dramaturge influent sous le Second Empire, rapporte : "Quand on lui demande lequel de tous les grands seigneurs, approchés et connus par lui, a produit sur lui la plus profonde impression, il répond ‘Je n'ai réellement été ému que quatre fois quand Alexandre Dumas m'a appelé son ami, quand Victor Hugo m'a tendu la main, quand j'ai causé avec Meyerbeer, et quand Corot m'a fait l'honneur de venir diner chez moi’."
- Portrait en médaillon par Carjat (nom et adresse du photographe, imprimés au verso). Épreuve sur carton bombé, format cabinet (165 x 108 mm).Envoi autographe signé "A mon honorable et cher ami et directeur M. Ritt / Victor Hugo / 27 septembre 1873".Envoi daté de la première représentation d’une reprise de Marie Tudor au théâtre de la Porte Saint-Martin, dirigé par Eugène Ritt et Henri Larochelle.
- Portrait en médaillon, par J.M. Lopez [vers 1875]. Épreuve sur papier albuminé, format cabinet (106 x 142 mm), contrecollée sur carton au nom et à l'adresse du photographe [vers 1875].
- Portrait lithographié (185 x 125 mm) par Benjamin d’après Auguste de Châtillon Victor Hugo et son fils François-Victor, enfant [1836].