HUGO (Victor). Châtiments. En France [Bruxelles, Henri Samuel], 1853. In-32, maroquin rouge janséniste, doublures en maroquin noir serties d'un filet doré, triples gardes peigne, tranches dorées sur témoins (Thibaron). Édition originale. Il existe deux éditions des Châtiments, toutes deux parues en 1853 à Bruxelles, chez le même éditeur et à la même imprimerie : l'une au format in-16, « tronquée » ou « mutilée » dit Hugo dans l'avant-propos, parce que les passages virulents et les noms des personnages attaqués par le poète en ont été expurgés ; l'autre au format in-32, complète et clandestine, dont le Dr Michaux a prouvé qu'elle est la première parue, la seule corrigée par Hugo et « incontestablement l'originale ». Un des seize exemplaires imprimés sur vélin fin de Hollande. Il n'a été tiré que vingt-deux exemplaires en grand papier de cette édition : six sur chine et seize sur hollande. Provenant tous du second et plus beau tirage de l'édition, ils présentent un titre différent de celui des exemplaires ordinaires, imprimé en rouge et noir, avec la mention En France comme lieu de publication, au lieu de Genève et New York. Exemplaire unique enrichi de vingt et un dessins originaux à la plume intercalés dans le volume. Cette illustration originale se compose de seize caricatures de personnages incriminés dans l'ouvrage, fort bien exécutées à la plume et finement coloriées – dont un portrait de Napoléon III signé d'André Gill, un portrait de Robert-Macaire signé de Chauvet et quatorze portraits non signés d'après Hadol (Morny, Saint-Arnaud, Maupas, Rouher, Baroche, Veuillot, Pietri, Troplong, Napoléon Ier, Napoléon III, Magnan, Persigny, Fould et encore Napoléon III) ; et de cinq dessins à la plume, en noir, par Chauvet. Une Table des dessins calligraphiée à la plume a été ajoutée en fin de volume. On a relié à la suite, du même : Le Christ au Vatican (1861). – La Voix de Guernesey (1867). Londres et Genève, chez les principaux libraires, 1868. Plaquette in-32 de 29 pp. L'attribution de la première de ces pièces à l'auteur des Châtiments est erronée, quoique l'intéressé n'y ait jamais opposé de démenti public. L'auteur de cette brillante satire en vers de la cour pontificale serait Paul-Frédéric Cabantous. La Voix de Guernesey, qui est bien de Hugo, avait déjà connu deux éditions clandestines en 1867. Précieux et bel exemplaire en maroquin doublé constitué par Maurice Lebarbier de Tinan (1885, n°354), dont le supralibris a été frappé en lettres dorées sur la doublure du premier contreplat et l'ex-libris inséré dans le corps d'ouvrage. L'exemplaire, relié par Thibaron dans les années 1870, est décrit par Alphonse Parran dans Victor Hugo par un bibliophile cévenol, Alais, 1880, pp. 34-35.
HUGO (Victor). Châtiments. En France [Bruxelles, Henri Samuel], 1853. In-32, maroquin rouge janséniste, doublures en maroquin noir serties d'un filet doré, triples gardes peigne, tranches dorées sur témoins (Thibaron). Édition originale. Il existe deux éditions des Châtiments, toutes deux parues en 1853 à Bruxelles, chez le même éditeur et à la même imprimerie : l'une au format in-16, « tronquée » ou « mutilée » dit Hugo dans l'avant-propos, parce que les passages virulents et les noms des personnages attaqués par le poète en ont été expurgés ; l'autre au format in-32, complète et clandestine, dont le Dr Michaux a prouvé qu'elle est la première parue, la seule corrigée par Hugo et « incontestablement l'originale ». Un des seize exemplaires imprimés sur vélin fin de Hollande. Il n'a été tiré que vingt-deux exemplaires en grand papier de cette édition : six sur chine et seize sur hollande. Provenant tous du second et plus beau tirage de l'édition, ils présentent un titre différent de celui des exemplaires ordinaires, imprimé en rouge et noir, avec la mention En France comme lieu de publication, au lieu de Genève et New York. Exemplaire unique enrichi de vingt et un dessins originaux à la plume intercalés dans le volume. Cette illustration originale se compose de seize caricatures de personnages incriminés dans l'ouvrage, fort bien exécutées à la plume et finement coloriées – dont un portrait de Napoléon III signé d'André Gill, un portrait de Robert-Macaire signé de Chauvet et quatorze portraits non signés d'après Hadol (Morny, Saint-Arnaud, Maupas, Rouher, Baroche, Veuillot, Pietri, Troplong, Napoléon Ier, Napoléon III, Magnan, Persigny, Fould et encore Napoléon III) ; et de cinq dessins à la plume, en noir, par Chauvet. Une Table des dessins calligraphiée à la plume a été ajoutée en fin de volume. On a relié à la suite, du même : Le Christ au Vatican (1861). – La Voix de Guernesey (1867). Londres et Genève, chez les principaux libraires, 1868. Plaquette in-32 de 29 pp. L'attribution de la première de ces pièces à l'auteur des Châtiments est erronée, quoique l'intéressé n'y ait jamais opposé de démenti public. L'auteur de cette brillante satire en vers de la cour pontificale serait Paul-Frédéric Cabantous. La Voix de Guernesey, qui est bien de Hugo, avait déjà connu deux éditions clandestines en 1867. Précieux et bel exemplaire en maroquin doublé constitué par Maurice Lebarbier de Tinan (1885, n°354), dont le supralibris a été frappé en lettres dorées sur la doublure du premier contreplat et l'ex-libris inséré dans le corps d'ouvrage. L'exemplaire, relié par Thibaron dans les années 1870, est décrit par Alphonse Parran dans Victor Hugo par un bibliophile cévenol, Alais, 1880, pp. 34-35.
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