Beschreibung:

Hercule au repos en bronze à patine brune. Le héros est assis sur un rocher, la jambe droite posée sur la gauche; il frotte son épaule gauche à l'aide d'un instrument tenu dans la main droite tandis que son autre main, prenant appui sur le rocher, semble se saisir d'un linge. Levant son visage sur sa droite, il imprime à son buste une torsion faisant saillir sa musculature puissante. Italie, premier tiers du XVIe siècle H_14,1 cm Posé sur un socle en bronze Hauteur totale: 16,4 cm Ouvrages consultés: W. Bode, The italian bronze statuettes of the Renaissance, New York, 1980; F. Haskelle et N. Penny, Pour l'amour de l'antique - La statuaire gréco-romaine et le goût européen, New Haven - Londres, 1981; A. Gibbon, Guide des Bronzes de la Renaissance italienne, Paris, 1990; E. D. Schmidt, Das Elfenbein des Medici, Munich, 2012, pp 210-215. Une autre version de cet Hercule est passée dans une vente aux enchères de la maison de ventes Semenzato à Venise en 1979. Admiratif de la statuaire antique, l'artiste s'est visiblement inspiré du célèbre Torse du Belvédère pour réaliser cette figure d'homme nu. Il reprend en effet la torsion de ce buste d'athlète d'époque romaine qui nous est parvenu sans ses bras et ses jambes (fig. a et b). Mentionnée dans la collection du cardinal Colonna entre 1432 et 1435, cette statue a été très tôt estimée par les artistes qui en firent dès le début du XVIe siècle de nombreux dessins. Le peintre et graveur du nord de l'Italie, Giovanni Antonio da Brescia (actif entre 1490 et 1535), la montre ainsi sur une gravure avec les jambes restaurées (fig. c). Cet Hercule est donc à replacer dans la première période de la production de petits bronzes de la Renaissance italienne reproduisant plus ou moins fidèlement des modèles antiques ou s'en inspirant comme ici. Il est vraisemblable que cette figure d'Hercule était connue des artistes en Italie jusqu'au XVIIe siècle. Le grand ivoirier allemand de l'époque baroque Balthazar Permoser (1651-1732) l'a ainsi reprise pour son groupe représentant Hercule, Omphale et Cupidon conservé à la Voûte verte de Dresde (fid. d). Peut-être l'avait-il observé dans l'atelier du sculpteur et fondeur Giovanni Battista Foggini où il perfectionna son art durant plus de quinze ans à partir de son arrivée à Florence en 1675