Auktionsarchiv: Los-Nr. 328

Henri RABAUD (1873-1949)

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Auktionsarchiv: Los-Nr. 328

Henri RABAUD (1873-1949)

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Beschreibung:

Très belle correspondance amicale et musicale avec son condisciple au Conservatoire; nous n’en pouvons donner qu’un bref aperçu. Rendez-vous à des concerts, son entrée dans la classe de Massenet (1894), félicitations pour un accessit de fugue (1895), observations sur la décision d’Halphen de quitter le Conservatoire malgré l’arrivée de Gabriel Fauré (1896)... Son séjour à Rome à la Villa Médicis (1895-1897) et son travail; analyse de sa Symphonie: Dubois et Lenepveu ne seront pas contents ! Il s’étonne de recevoir un prix d’opéra-comique pour sa Symphonie (1900), «pourtant moins opéra que Louise et Le Juif polonais - serait-elle plus comique ?»... Travail et succès de La Fille de Roland (1902-1904)... Jugements sur ses contemporains ou aînés: César Franck (sa Symphonie est «de la musique concentrée, indigeste et désagréable»), Henri Hirchmann (l’orchestration d’Ahasvérus est «horriblement terne»), Alfred Bruneau (L’Attaque du moulin comporte des passages «d’une simplicité affectée», et se ressent de «l’influence de la classe»), Claude Debussy (Pelléas, sans coupures, est «décidément une bien belle chose»), Joseph Joachim (un peu vieux, «le son, et la justesse laissent parfois à désirer»)... Une longue lettre du 11 février 1896, livre ses impressions des Maîtres Chanteurs, vus à Munich: «il y a vraiment là-dedans des choses merveilleuses ! Des choses que tout le monde doit aimer ! Des choses comme le prélude du 3e acte, qui font oublier bien des longueurs ! Car il y en a des longueurs [...] Mais quelle belle musique ! Et comme tout cela a du caractère !»... à Vienne, ensuite, il découvre Faust: «Une révélation pour moi ! Faust est vraiment un des plus beaux chefs-d’oeuvre qui soient !»... Une autre, du 24 octobre suivant, parle de la Tétralogie à Bayreuth: «dire que j’ai été ravi d’un bout à l’autre, - ce serait très exagéré. - Il y a même eu des moments durs à avaler ! Mais enfin j’ai fait connaissance avec des choses vraiment belles - d’autres grandioses - d’autres émouvantes ! - Le 1er Acte de Sigfried, charmant, pittoresque, vivant, est admirable d’un bout à l’autre. C’est un petit chef-d’oeuvre ! - Et puis quelles choses extraordinaires il y a dans le dernier acte du Crépuscule; - les filles du Rhin, au commencement. - La mort de Sigfried et la marche. - Et toute la fin depuis l’arrivée de Brünehilde. Mais, à mon avis, la soirée la plus complète est celle de La Walkyrie. Et rien, dans tout l’ouvrage n’est aussi émouvant, aussi beau à tous les points de vue - que le dernier acte de La Walkyrie»... Etc. On joint une l.a.s. et une carte à Mme Halphen (1924-1929)

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Très belle correspondance amicale et musicale avec son condisciple au Conservatoire; nous n’en pouvons donner qu’un bref aperçu. Rendez-vous à des concerts, son entrée dans la classe de Massenet (1894), félicitations pour un accessit de fugue (1895), observations sur la décision d’Halphen de quitter le Conservatoire malgré l’arrivée de Gabriel Fauré (1896)... Son séjour à Rome à la Villa Médicis (1895-1897) et son travail; analyse de sa Symphonie: Dubois et Lenepveu ne seront pas contents ! Il s’étonne de recevoir un prix d’opéra-comique pour sa Symphonie (1900), «pourtant moins opéra que Louise et Le Juif polonais - serait-elle plus comique ?»... Travail et succès de La Fille de Roland (1902-1904)... Jugements sur ses contemporains ou aînés: César Franck (sa Symphonie est «de la musique concentrée, indigeste et désagréable»), Henri Hirchmann (l’orchestration d’Ahasvérus est «horriblement terne»), Alfred Bruneau (L’Attaque du moulin comporte des passages «d’une simplicité affectée», et se ressent de «l’influence de la classe»), Claude Debussy (Pelléas, sans coupures, est «décidément une bien belle chose»), Joseph Joachim (un peu vieux, «le son, et la justesse laissent parfois à désirer»)... Une longue lettre du 11 février 1896, livre ses impressions des Maîtres Chanteurs, vus à Munich: «il y a vraiment là-dedans des choses merveilleuses ! Des choses que tout le monde doit aimer ! Des choses comme le prélude du 3e acte, qui font oublier bien des longueurs ! Car il y en a des longueurs [...] Mais quelle belle musique ! Et comme tout cela a du caractère !»... à Vienne, ensuite, il découvre Faust: «Une révélation pour moi ! Faust est vraiment un des plus beaux chefs-d’oeuvre qui soient !»... Une autre, du 24 octobre suivant, parle de la Tétralogie à Bayreuth: «dire que j’ai été ravi d’un bout à l’autre, - ce serait très exagéré. - Il y a même eu des moments durs à avaler ! Mais enfin j’ai fait connaissance avec des choses vraiment belles - d’autres grandioses - d’autres émouvantes ! - Le 1er Acte de Sigfried, charmant, pittoresque, vivant, est admirable d’un bout à l’autre. C’est un petit chef-d’oeuvre ! - Et puis quelles choses extraordinaires il y a dans le dernier acte du Crépuscule; - les filles du Rhin, au commencement. - La mort de Sigfried et la marche. - Et toute la fin depuis l’arrivée de Brünehilde. Mais, à mon avis, la soirée la plus complète est celle de La Walkyrie. Et rien, dans tout l’ouvrage n’est aussi émouvant, aussi beau à tous les points de vue - que le dernier acte de La Walkyrie»... Etc. On joint une l.a.s. et une carte à Mme Halphen (1924-1929)

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