Beschreibung:

[HENRI IV]. Pièce signée ""Henry"", camp de Lagny[sur Marne], 22 septembre 1592, contresignée par le secrétaire d'Etat à la Maison du Roi Martin RUZÉ DE BEAULIEU**, sur parchemin, 11 lignes, adresse au dos (""envoyé au Controlleur général des Finances par Mr ?? Au Camp de Champs [sur Marne]""): ""Henry par la Grace de Dieu Roy de France et de Navarre a n[ot]re ami et feal Con[seill]er et trésoriers de nostre espargne Mr François Hotman*** […]"", le roi Henri IV mande à son conseiller au trésor de donner au chevalier Sieur de La Chesnée la somme de 1000 écus sol. Découpure avec cachet manquant. * Lors de cet ultime volet de la huitième et dernière guerre de religions opposant la Ligue et l'Espagne au roi de France et de Navarre (qui ne se concluera évidemment qu'à partir de la conversion de ce dernier au catholicisme en 1593), Henri IV et son armée concentre notamment leurs efforts sur la Normandie et Paris bien entendu (après plusieurs tentatives de sièges infructueuses). L'emplacement des camps de Lagny-sur-Marne et Champs-sur-Marne est hautement stratégique, visant à empêcher l'approvisionnement de la capitale (qui passait notamment par la ville de Meaux, en aval, aux mains de la Ligue). ** Martin RUZÉ DE BEAULIEU (1526-1613), issu d'une ancienne famille de conseillers politiques illustres, fut conseilleur auprès d'Henri II, secrétaire ordinaire du roi de Pologne, conseiller du roi et secrétaire des finances et des commandements de Catherine de Médicis, contrôleur de la Chancellerie, grand trésorier de l'ordre du Saint-Esprit. Accompagnant le Roi dans ses campagnes, il se relayait parfois avec Pierre Forget de Fresnes (également secrétaire d'Etat) entre Paris et les différents camps pour maintenir la liaison entre le roi et le gouvernement et l'administration sis à Paris. *** François HOTMAN, (c.1524 - 1600), seigneur de Morfontaine, Fontenay et Pailly (Plailly ?), jurisconsulte, conseiller du Roi, conseiller Trésorier de l’Epargne, Ambassadeur en Suisse. Son propre père Vincent était Conseiller au Parlement de Paris et son fils Timoléon fut lui-même président des Trésoriers de France. François mourut à Soleure (Suisse) ""où la République lui a élevé un magnifique tombeau"" selon Moreri.