Harvey, William EXERCITATIO ANATOMICA DE CORDIS ET SANGUINIS MOTU. ROTTERDAM, ARNOLD LEERS, 1648. — DE BACK, JACOB. DISSERTATIO DE CORDE, IN QUA AGITUR DE NULLITATE SPIRITUUM… IBID., ID., 1648.— SORBIÈRE, SAMUEL. DISCOURS SCEPTIQUE SUR LE PASSAGE DU CHYLE ET SUR LE MOUVEMENT DU COEUR OÙ SONT TOUCHÉES QUELQUES DIFFICULTES SUR LES OPINONS DES VEINES LACTÉES ET DE LA CIRCULATION DU SANG. LYON, JEAN MAIRE, 1648. In-12 (120 x 64 mm). Vélin à recouvrement, tranches mouchetées de bleu, titre à l’encre au dos (Reliure de l’époque). Petite déchirure au f. C5. Minime entaille au recouvrement du premier plat. Très intéressant recueil : la discorde dans le monde de la médecine suite à la la découverte de Harvey sur la circulation sanguine. Homme d’affaires et homme de science, Harvey (1578-1657) fut loin de se douter que le monde des médecins, particulièrement les Français, se soulèverait avec tant de colère contre une idée qui fut immédiatement interprétée comme une attaque de trop contre la tradition galénique. Il resta silencieux durant plus de 20 ans, enseignant sans riposter. En 1649 cependant, il répond longuement aux attaques de Jean Riolan, professeur à Paris. Première édition de petit format du « De motu cordis », elle est illustrée d’un frontispice et de 2 gravures basées sur la célèbre illustration du maître de Harvey, Fabricius ab Acquapendente, illustrant la circulation après ligature (cf. lot XXX), ici déclinée en 4 figures montrant l’évolution du retour dans les veines du sang d’un avant-bras garroté (p. 156-157). Première édition du « Dissertatio de corde » du physicien hollandais Jacob de Back (1594-1658) de Rotterdam, selon lequel le coeur, contrairement à la vision de Harvey, n’est pas l’organe clef dans la circulation du sang mais plutôt au service du sang qui le nourrit. Cette erreur sera en effet corrigée par Harvey dans ses lettres à Riolan l’année suivante. Erreur d’imposition au deuxième f. Très rare première édition de l’ouvrage de Sorbière, sur les mouvements du coeur, imprimée à Lyon par Jean Maire, l’imprimeur de la deuxième édition du De cordis de Harvey (1639). Médecin, traducteur de Thomas More et de Hobbes, ses attaques vingt ans plus tard contre la Royal Society de Londres défrayèrent la chronique et envenimèrent les relations entre hommes de sciences français et anglais. Il est toutefois plein d’admiration ici pour la démonstration de Harvey, qu’il cite p. 55-56. Bel exemplaire dans sa première reliure, en très bon état, provenant de la bibliothèque Jean Blondelet. Christopher Hill, "William Harvey and the idea of monarchy", in The Intellectual Revolution of the Seventeenth Century, p. 174.
Harvey, William EXERCITATIO ANATOMICA DE CORDIS ET SANGUINIS MOTU. ROTTERDAM, ARNOLD LEERS, 1648. — DE BACK, JACOB. DISSERTATIO DE CORDE, IN QUA AGITUR DE NULLITATE SPIRITUUM… IBID., ID., 1648.— SORBIÈRE, SAMUEL. DISCOURS SCEPTIQUE SUR LE PASSAGE DU CHYLE ET SUR LE MOUVEMENT DU COEUR OÙ SONT TOUCHÉES QUELQUES DIFFICULTES SUR LES OPINONS DES VEINES LACTÉES ET DE LA CIRCULATION DU SANG. LYON, JEAN MAIRE, 1648. In-12 (120 x 64 mm). Vélin à recouvrement, tranches mouchetées de bleu, titre à l’encre au dos (Reliure de l’époque). Petite déchirure au f. C5. Minime entaille au recouvrement du premier plat. Très intéressant recueil : la discorde dans le monde de la médecine suite à la la découverte de Harvey sur la circulation sanguine. Homme d’affaires et homme de science, Harvey (1578-1657) fut loin de se douter que le monde des médecins, particulièrement les Français, se soulèverait avec tant de colère contre une idée qui fut immédiatement interprétée comme une attaque de trop contre la tradition galénique. Il resta silencieux durant plus de 20 ans, enseignant sans riposter. En 1649 cependant, il répond longuement aux attaques de Jean Riolan, professeur à Paris. Première édition de petit format du « De motu cordis », elle est illustrée d’un frontispice et de 2 gravures basées sur la célèbre illustration du maître de Harvey, Fabricius ab Acquapendente, illustrant la circulation après ligature (cf. lot XXX), ici déclinée en 4 figures montrant l’évolution du retour dans les veines du sang d’un avant-bras garroté (p. 156-157). Première édition du « Dissertatio de corde » du physicien hollandais Jacob de Back (1594-1658) de Rotterdam, selon lequel le coeur, contrairement à la vision de Harvey, n’est pas l’organe clef dans la circulation du sang mais plutôt au service du sang qui le nourrit. Cette erreur sera en effet corrigée par Harvey dans ses lettres à Riolan l’année suivante. Erreur d’imposition au deuxième f. Très rare première édition de l’ouvrage de Sorbière, sur les mouvements du coeur, imprimée à Lyon par Jean Maire, l’imprimeur de la deuxième édition du De cordis de Harvey (1639). Médecin, traducteur de Thomas More et de Hobbes, ses attaques vingt ans plus tard contre la Royal Society de Londres défrayèrent la chronique et envenimèrent les relations entre hommes de sciences français et anglais. Il est toutefois plein d’admiration ici pour la démonstration de Harvey, qu’il cite p. 55-56. Bel exemplaire dans sa première reliure, en très bon état, provenant de la bibliothèque Jean Blondelet. Christopher Hill, "William Harvey and the idea of monarchy", in The Intellectual Revolution of the Seventeenth Century, p. 174.
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