François BOUCHER Paris, 1703 - 1770 Homme riant, étude pour Sganarelle dans L'Amour médecin de Molière Sanguine Trace de signature ou d'inscription en bas à droite Collé sur son montage ancien Laughing man, study for Sganarelle, red chalk, by F. Boucher Hauteur : 26,80 Largeur : 15,80 cm Provenance : Collection Léon Michel-Lévy ; Sa vente, Paris, Galerie Georges Petit, Mes Lair-Dubreuil et Baudoin, 17-18 juin 1925, n°64 (comme Fragonard, Sancho Pança, 13 000 francs) ; Acquis lors de cette vente par Madame Damblanc pour le compte de Madame Desmarais ; Puis par descendance Bibliographie : Alexandre Ananoff, 'L'œuvre dessiné de Fragonard', Paris, 1961, t. I, p. 107, n°212 (comme François Boucher Alexandre Ananoff, "Attributions et identifications nouvelles de quelques dessins de François Boucher et de Gabriel de Saint-Aubin", in 'Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français', Paris, 1965 (1966), repr., p. 176 Commentaire : Les arts de la scène et le théâtre occupent une place particulièrement importante dans la société française des Lumières et, si de nouveaux auteurs s'y consacrent, Molière continue d'en être l'une des figures majeures. François Boucher exécuta une série de dessins illustrant ses œuvres qui furent gravés par Laurent Cars et publiés à partir de 1734. Notre dessin est préparatoire à la figure de Sganarelle, l'un des personnages de l'Amour médecin, dans une composition illustrant la scène 5 de l'acte III de cette comédie (fig. 1). Le dessin d'ensemble ainsi que la gravure correspondante sont conservés dans le recueil provenant des collections Paignon-Dijonval puis Rothschild conservé au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France1. Boucher le représente auprès de sa fille Lucinde, prétendument malade, et du soupirant de celle-ci, Clitandre, se faisant passer pour un médecin. Sganarelle interdisait le mariage à sa fille pour ne pas avoir à la doter. Lucinde feint alors une profonde mélancolie et Sganarelle, inquiet pour sa santé, suit les conseils du faux médecin Clitandre qui recommande de lui faire croire qu'elle va se marier pour la sortir de sa tristesse. Sganarelle sera dupé car le contrat signé entre Lucinde et Clitandre pour des noces, assorti d'une dot de 20 000 écus, s'avèrera authentique. C'est le caractère vibrant de notre dessin et l'aspect extrêmement vivant et joyeux de ce personnage qui nous saisit au premier regard, nous séduisant comme le ferait un acteur de théâtre talentueux. Encore présente dans la composition d'ensemble dessinée au crayon et au lavis, cette vive expression sera quelque peu atténuée dans la gravure qu'en fit Laurent Cars Un autre dessin à la sanguine isolant l'un des personnages d'une scène de Molière, tirée des 'Plaisirs de l'Ile enchantée', est conservé dans les collections du musée de Stockholm2. Nous remercions Madame Françoise Joulie de nous avoir confirmé l'authenticité de ce dessin ainsi que pour son aide à la rédaction de cette notice. Nous remercions également Monsieur Alastair Laing de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce dessin d'après une photographie. 1. Rothschild 220 [II, 8, 10] : Dessins de François Boucher pour les Œuvres de Molière. On y a joint la suite des eaux-fortes et des gravures faites sur les dessins pour l'édition de Paris, 1734, in-4 ; le tout provenant des cabinets de Paignon-Dijonval, Morel-Vindé et de Soleinne. Paris, pour M. Jérôme Pichon. 2. Voir Fr. Joulie, " François Boucher un artiste français au royaume du Danemark ", in 'La Revue du Louvre et des musées de France', n° 5, 2015, p. 44, fig. 8.
François BOUCHER Paris, 1703 - 1770 Homme riant, étude pour Sganarelle dans L'Amour médecin de Molière Sanguine Trace de signature ou d'inscription en bas à droite Collé sur son montage ancien Laughing man, study for Sganarelle, red chalk, by F. Boucher Hauteur : 26,80 Largeur : 15,80 cm Provenance : Collection Léon Michel-Lévy ; Sa vente, Paris, Galerie Georges Petit, Mes Lair-Dubreuil et Baudoin, 17-18 juin 1925, n°64 (comme Fragonard, Sancho Pança, 13 000 francs) ; Acquis lors de cette vente par Madame Damblanc pour le compte de Madame Desmarais ; Puis par descendance Bibliographie : Alexandre Ananoff, 'L'œuvre dessiné de Fragonard', Paris, 1961, t. I, p. 107, n°212 (comme François Boucher Alexandre Ananoff, "Attributions et identifications nouvelles de quelques dessins de François Boucher et de Gabriel de Saint-Aubin", in 'Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français', Paris, 1965 (1966), repr., p. 176 Commentaire : Les arts de la scène et le théâtre occupent une place particulièrement importante dans la société française des Lumières et, si de nouveaux auteurs s'y consacrent, Molière continue d'en être l'une des figures majeures. François Boucher exécuta une série de dessins illustrant ses œuvres qui furent gravés par Laurent Cars et publiés à partir de 1734. Notre dessin est préparatoire à la figure de Sganarelle, l'un des personnages de l'Amour médecin, dans une composition illustrant la scène 5 de l'acte III de cette comédie (fig. 1). Le dessin d'ensemble ainsi que la gravure correspondante sont conservés dans le recueil provenant des collections Paignon-Dijonval puis Rothschild conservé au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France1. Boucher le représente auprès de sa fille Lucinde, prétendument malade, et du soupirant de celle-ci, Clitandre, se faisant passer pour un médecin. Sganarelle interdisait le mariage à sa fille pour ne pas avoir à la doter. Lucinde feint alors une profonde mélancolie et Sganarelle, inquiet pour sa santé, suit les conseils du faux médecin Clitandre qui recommande de lui faire croire qu'elle va se marier pour la sortir de sa tristesse. Sganarelle sera dupé car le contrat signé entre Lucinde et Clitandre pour des noces, assorti d'une dot de 20 000 écus, s'avèrera authentique. C'est le caractère vibrant de notre dessin et l'aspect extrêmement vivant et joyeux de ce personnage qui nous saisit au premier regard, nous séduisant comme le ferait un acteur de théâtre talentueux. Encore présente dans la composition d'ensemble dessinée au crayon et au lavis, cette vive expression sera quelque peu atténuée dans la gravure qu'en fit Laurent Cars Un autre dessin à la sanguine isolant l'un des personnages d'une scène de Molière, tirée des 'Plaisirs de l'Ile enchantée', est conservé dans les collections du musée de Stockholm2. Nous remercions Madame Françoise Joulie de nous avoir confirmé l'authenticité de ce dessin ainsi que pour son aide à la rédaction de cette notice. Nous remercions également Monsieur Alastair Laing de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce dessin d'après une photographie. 1. Rothschild 220 [II, 8, 10] : Dessins de François Boucher pour les Œuvres de Molière. On y a joint la suite des eaux-fortes et des gravures faites sur les dessins pour l'édition de Paris, 1734, in-4 ; le tout provenant des cabinets de Paignon-Dijonval, Morel-Vindé et de Soleinne. Paris, pour M. Jérôme Pichon. 2. Voir Fr. Joulie, " François Boucher un artiste français au royaume du Danemark ", in 'La Revue du Louvre et des musées de France', n° 5, 2015, p. 44, fig. 8.
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