François-Auguste BIARD Lyon, 1799 - Fontainebleau, 1882 L'hôpital des fous à Lyon Huile sur toile (Restaurations, toile agrandie d'une bande d'environ 2 cm en partie supérieure) The fool's hospital in Lyon, oil on canvas, by F. A. Biard Hauteur : 158,50 Largeur : 219 cm Provenance : Vente après-décès de l'artiste, Paris, Hôtel Drouot, Me Couturier, 22-23 janvier 1883, n° 3 : "L'hospice des folles" Expositions : Salon de 1833, Paris, n°165 : "L'hôpital des fous. Une jeune fille ne reconnaît pas ses parens" 'François Auguste Biard peintre voyageur', Paris, Maison de Victor Hugo 5 novembre 2020 - 7 mars 2021, Tromso, Nordnorsk Kunstmuseum, 17 avril - 29 août 2021, p. 138-139 et p. 159, cat. 3, repr. p. 139 Bibliographie : C. P. Landon, 'Annales du musée et de l'école moderne des Beaux Arts. Salon de 1833', Paris, 1833, p. 173 Alfred Annet et Henry Trianon, 'Examen critique du Salon de 1833', Paris, 1833, p. 67-68 Augustin Jal, 'Salon de 1833. Les causeries du Louvre', Paris, 1833, p. 9 Louis Boivin, 'Notice sur M. Biard ; ses aventures ; son voyage en Laponie, avec Madame Biard ; examen critique de ses tableaux', Paris, 1842, p. 47 Antony Rénal, 'Coup d'oeil sur le mouvement littéraire et artistique au midi de la France', Paris, 1853, p. 19 Commentaire : François-Auguste Biard se forma dans l'atelier du peintre troubadour Pierre Révoil, lui aussi originaire de Lyon. Particulièrement reconnu pour ses paysages inspirés de ses voyages en Amérique, il entre rapidement au vu de ses contemporains dans la catégorie des peintres fantaisistes, difficilement classables. Il est de ceux qui aiment faire évoluer leur art selon plusieurs directions, mais sans jamais renier véritablement leur style, prenant la forme d'un certain académisme pictural. Poussé par cette constante soif d'excentricité, l'artiste propose au Salon de 1833 un tableau au sujet insolite : la folie. Le thème n'est pas totalement inédit et plusieurs artistes, parmi lesquels Géricault et sa célèbre série des monomanes, s'y sont alors déjà risqué. Biard dans une approche tout à fait personnelle propose une vision plutôt académique de ce sujet. Il doit son inspiration à ses visites répétées à l'hospice de l'Antiquaille de Lyon, cet ancien couvent sur la colline de Fourvière dédié à l'accueil des aliénés et au traitement des maladies vénériennes. La composition est ambitieuse, et les détails foisonnent sur la toile. Toutes les différentes formes de folies sont représentées. Mais le véritable sujet du tableau prend une place centrale et ressemble presque à une scène de genre. Une jeune fille à qui l'on vient de détacher les liens de sa camisole et qui en profite pour se manger les doigts se tient assise au premier plan. Elle ne semble pas être en mesure de reconnaitre sa mère qui lui tient le bras et semble l'implorer de revenir à la raison. La sœur à gauche ne peut retenir ses larmes à la vue de ce triste spectacle, alors que le père à l'arrière, debout, reste digne comme son statut de chef de famille le lui impose, mais ses traits trahissent une naturelle et profonde douleur. Preuve de l'importance de la scène, François-Auguste Biard en réalisa une réplique réduite, actuellement conservée au musée des Beaux-Arts de Rouen.
François-Auguste BIARD Lyon, 1799 - Fontainebleau, 1882 L'hôpital des fous à Lyon Huile sur toile (Restaurations, toile agrandie d'une bande d'environ 2 cm en partie supérieure) The fool's hospital in Lyon, oil on canvas, by F. A. Biard Hauteur : 158,50 Largeur : 219 cm Provenance : Vente après-décès de l'artiste, Paris, Hôtel Drouot, Me Couturier, 22-23 janvier 1883, n° 3 : "L'hospice des folles" Expositions : Salon de 1833, Paris, n°165 : "L'hôpital des fous. Une jeune fille ne reconnaît pas ses parens" 'François Auguste Biard peintre voyageur', Paris, Maison de Victor Hugo 5 novembre 2020 - 7 mars 2021, Tromso, Nordnorsk Kunstmuseum, 17 avril - 29 août 2021, p. 138-139 et p. 159, cat. 3, repr. p. 139 Bibliographie : C. P. Landon, 'Annales du musée et de l'école moderne des Beaux Arts. Salon de 1833', Paris, 1833, p. 173 Alfred Annet et Henry Trianon, 'Examen critique du Salon de 1833', Paris, 1833, p. 67-68 Augustin Jal, 'Salon de 1833. Les causeries du Louvre', Paris, 1833, p. 9 Louis Boivin, 'Notice sur M. Biard ; ses aventures ; son voyage en Laponie, avec Madame Biard ; examen critique de ses tableaux', Paris, 1842, p. 47 Antony Rénal, 'Coup d'oeil sur le mouvement littéraire et artistique au midi de la France', Paris, 1853, p. 19 Commentaire : François-Auguste Biard se forma dans l'atelier du peintre troubadour Pierre Révoil, lui aussi originaire de Lyon. Particulièrement reconnu pour ses paysages inspirés de ses voyages en Amérique, il entre rapidement au vu de ses contemporains dans la catégorie des peintres fantaisistes, difficilement classables. Il est de ceux qui aiment faire évoluer leur art selon plusieurs directions, mais sans jamais renier véritablement leur style, prenant la forme d'un certain académisme pictural. Poussé par cette constante soif d'excentricité, l'artiste propose au Salon de 1833 un tableau au sujet insolite : la folie. Le thème n'est pas totalement inédit et plusieurs artistes, parmi lesquels Géricault et sa célèbre série des monomanes, s'y sont alors déjà risqué. Biard dans une approche tout à fait personnelle propose une vision plutôt académique de ce sujet. Il doit son inspiration à ses visites répétées à l'hospice de l'Antiquaille de Lyon, cet ancien couvent sur la colline de Fourvière dédié à l'accueil des aliénés et au traitement des maladies vénériennes. La composition est ambitieuse, et les détails foisonnent sur la toile. Toutes les différentes formes de folies sont représentées. Mais le véritable sujet du tableau prend une place centrale et ressemble presque à une scène de genre. Une jeune fille à qui l'on vient de détacher les liens de sa camisole et qui en profite pour se manger les doigts se tient assise au premier plan. Elle ne semble pas être en mesure de reconnaitre sa mère qui lui tient le bras et semble l'implorer de revenir à la raison. La sœur à gauche ne peut retenir ses larmes à la vue de ce triste spectacle, alors que le père à l'arrière, debout, reste digne comme son statut de chef de famille le lui impose, mais ses traits trahissent une naturelle et profonde douleur. Preuve de l'importance de la scène, François-Auguste Biard en réalisa une réplique réduite, actuellement conservée au musée des Beaux-Arts de Rouen.
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