Beschreibung:

FAUJAS de SAINT-FOND (B.). Description des expériences de la Machine aérostatique de MM. de Montgolfier [et] Première suite de la description des expériences aérostatiques de MM. de Montgolfier. Paris, Cuchet, 1783 et 1784. 2 vol. in-8, de I. front., XL, 299, (3), (4)pp., 8pl. et 1tabl. ; II. front., 368, (1), et 4 pl., plein veau marbré de l'époque, dos à nerfs orné (les reliures de deux volumes, strictement contemporaines, présentent des différences) (T2 : coins émoussés, tête inférieure arrachée ; épidermures, débuts de fente aux charnières). Édition originale, complète, du premier ouvrage sur l'aérostation en ballon. Le naturiste et géologue dauphinois Faujas de Saint-Fond soutenait financièrement les recherches de ses compatriotes, les papetiers d'Annonay Joseph-Michel-Montgolfier, 1740-1810, et son frère Etienne-Jacques- 1745-1799. Se fondant sur les expériences de Cavendish et après lecture de l'ouvrage de Priestley sur l'air chaud, ceux-ci remplissaient, pour leurs expériences aérostatiques, des sacs de papier d'air chauffé et les expériences menées en 1783 tant par les frères Montgolfier, dont le premier ballon s'était élevé d'Annonay en juin, suivi d'un ballon portant des animaux de ferme, en septembre, et finalement du ballon sur lequel avaient pris place, en novembre, Pilastre de Rozier et le marquis d'Arlande, que par leur concurrent, J.A.C. Charles, qui, de son côté, avait mis au point un ballon à hydrogène. L'illustration comporte, dans le premier volume, 9 planches à l'eau-forte, dont 4 dues au graveur Sellier, la troisième à Bertault et la cinquième, placée en frontispice, gravée par Nicolas de Launay d'après le chevalier Etienne de Lorimier. Le second volume est illustré de 5 planches gravées par Delaunay ou Sellier sur des dessins exécutés d'après nature par le chevalier de Lorimier ; la première d'entre elles offre une sensationnelle " vue de Paris prise depuis la terrasse de Benjamin Franklin à Passi. " Le premier volume contient le Supplément donnant le procès-verbal du premier vol humain, réussi par le marquis d'Arlandes et Pilâtre de Rozier, un mois après leur expérience. Leur ballon aérostatique avait quitté la pelouse du château de La Muette, à l'ouest de Paris, pour atterrir vingt-cinq minutes plus tard à la Butte-aux-Cailles, alors en pleine campagne au sud-ouest de la capitale, parcourant ainsi près de huit kilomètres à trois mille pieds, soit environ mille mètres de hauteur. L'expérience fut attestée notamment par le duc de Polignac, Faujas de Saint-Fond et Benjamin Franklin ; celui-ci demeurait alors à Passy, tout près de la Muette. Le second volume décrit les voyages aérostatiques de La Muette, des Tuileries, du Champs de Mars, de Lyon, de Milan, etc., et contient différents mémoires des aéronautes sur la façon de diriger les aérostats, sur la dilatation de l'air et la façon d'augmenter ou de diminuer la chaleur, sur la manière d'obtenir de l'air inflammable et les moyens de remplir un globe ainsi qu'un mémoire sur la gomme élastique ou caoutchouc. On trouve, à la fin, le jugement de l'Académie royale des sciences, signé par Condorcet, donnant à l'ouvrage le privilège de l'Académie, indiquant que ce livre est " d'autant plus curieux, qu'il rend compte des premiers essais, où l'on a vu des hommes transportés dans l'atmosphère, avec le succès le plus heureux ... " on y trouve " beaucoup de Lettres & de Mémoires particuliers sur la théorie des Machines aérostatiques & sur les moyens de les perfectionner. " Il y a également un Mémoire sur le Caoutchouc ou gomme élastique, qui fait espérer qu'on pourra bientôt imiter de bien près cette manière singulière par des substances beaucoup moins rares et susceptibles de composer des vernis également parfaits. - Joint, une quittance de 100 francs, signée par Pierre-François Montgolfier, le fils de l'aéronaute Joseph-Michel-Montgolfier, datée de Paris, 16 septembre 1800. (Brockett, 4376 ; Col. Nadar, 32387 ; Col. Naudet, 439).