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Auction archive: Lot number 84

Fatmah BAYA (Bordj El-Kiffan 1931-Blida

Estimate
€4,000 - €6,000
ca. US$4,423 - US$6,634
Price realised:
€7,800
ca. US$8,624
Auction archive: Lot number 84

Fatmah BAYA (Bordj El-Kiffan 1931-Blida

Estimate
€4,000 - €6,000
ca. US$4,423 - US$6,634
Price realised:
€7,800
ca. US$8,624
Beschreibung:

Fatmah BAYA (Bordj El-Kiffan 1931-Blida 1998) Femmes et enfant emmailloté Gouache et crayon sur papier, contrecollé sur carton. 100 x 100 cm Signé et daté 87 en bas au milieu à droite Baya a eu un destin hors normes, une vie de femme entrecoupée de rencontres surprenantes et de ruptures successives, à travers lesquelles elle devient artiste peintre. Autodidacte, elle restera toujours fidèle à sa propre sensibilité esthétique, rejetant toutes les formes d’adhésion à toute association de mouvement artistique ; ni le surréalisme ni l’art naïf ne pouvaient la contenir, elle voulait rester seule - intacte. Indépendante et libre, sa peinture apporte la couleur et la voracité d’une vie prolifique, attachée à la lumière de Blida qui l’accompagna tout au long de sa vie. En dépit de son très jeune âge (13 ans), elle dessine, peint, sculpte des paons bariolés, des femmes fées ou des fleurs, des oiseaux multicolores qui voisinent avec les raïtas, les harpes et les guitares de la fête. «A ceux qui, refusant les oeillères rationalistes, croient, envers et contre tout, à la délivrance du monde et, pour en faire une réalité, aspirent à retrouver, où qu’elles soient, la fraîcheur de l’inspiration et la hardiesse de conception qu’elle entraîne, il est donné, par l’enfant qu’est Baya, de se pencher sur ce double creuset», écrivait André Breton en 1947, fasciné qu’il était par le travail intuitif de ce peintre enfant, sans doute le peintre le plus créatif de l’art contemporain algérien. C’était lors de la première exposition de Baya, à la galerie Maeght à Paris. Le succès est sans conteste. Edmonde Charles-Roux, rédactrice à Vogue, envoyée couvrir l’événement, se souvient : «Baya faisait corps avec son oeuvre. Elle m’apparaissait comme personnage mythique, mi-fille, mi-oiseau, échappée de l’une de ses gouaches ou de l’un de ces contes dont elle avait le secret et qui lui venait on ne savait d’où. sa peinture ne doit rien à l’Occident. Dans sa prodigieuse faculté d’invention, n’entre aucune culture. Son sens inné des couleurs trouve sa source au fond des âges.» Mais Baya va mûrir, tout en continuant à imaginer monde fabuleux peuplé de monstres fantastiques figés dans la cire et de filles fleurs éclatantes, de femmes oiseaux voluptueuses, magnifiées sur le papier par la couleur dans des décors oniriques. Elle peint sans modèle, tout à l’intuition, en puisant spontanément son inspiration dans l’art populaire et le conte oriental. Remarquée par Matisse, et surtout par Picasso, elle part en 1948 à Vallauris travailler avec lui. En 1953, elle rentre en Algérie. Durant toute la période de la Guerre d’Algérie, elle cesse son activité artistique avant de la reprendre en 1963. Les contes de fées et l’imagination de son enfance ont propulsé ses esprits créatifs qui sont si apparents dans les formes et les 84 85 couleurs de toutes ses oeuvres. Fécondité et nature luxuriante à travers les femmes, fleurs, poissons, papillons et oiseaux se réunissent dans des compositions mélodieuses. Le dessein fulgurant reste pudique, mais les couleurs sont toujours éclatantes, presque saturées. Baya est artiste sans prétexte. Ses oeuvres sont fidèles à sa vie et, si elle a emprunté à des expériences variées et à des styles artistiques divers, elle a développé une esthétique unique. Ses oeuvres se trouvent dans plusieurs collections publiques, du Musée national des beaux-arts d’Alger, du Musée d’art moderne de Paris, du musée Cantini de Marseille, du Musée d’art brut de Lausanne

Auction archive: Lot number 84
Auction:
Datum:
24 May 2017
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

Fatmah BAYA (Bordj El-Kiffan 1931-Blida 1998) Femmes et enfant emmailloté Gouache et crayon sur papier, contrecollé sur carton. 100 x 100 cm Signé et daté 87 en bas au milieu à droite Baya a eu un destin hors normes, une vie de femme entrecoupée de rencontres surprenantes et de ruptures successives, à travers lesquelles elle devient artiste peintre. Autodidacte, elle restera toujours fidèle à sa propre sensibilité esthétique, rejetant toutes les formes d’adhésion à toute association de mouvement artistique ; ni le surréalisme ni l’art naïf ne pouvaient la contenir, elle voulait rester seule - intacte. Indépendante et libre, sa peinture apporte la couleur et la voracité d’une vie prolifique, attachée à la lumière de Blida qui l’accompagna tout au long de sa vie. En dépit de son très jeune âge (13 ans), elle dessine, peint, sculpte des paons bariolés, des femmes fées ou des fleurs, des oiseaux multicolores qui voisinent avec les raïtas, les harpes et les guitares de la fête. «A ceux qui, refusant les oeillères rationalistes, croient, envers et contre tout, à la délivrance du monde et, pour en faire une réalité, aspirent à retrouver, où qu’elles soient, la fraîcheur de l’inspiration et la hardiesse de conception qu’elle entraîne, il est donné, par l’enfant qu’est Baya, de se pencher sur ce double creuset», écrivait André Breton en 1947, fasciné qu’il était par le travail intuitif de ce peintre enfant, sans doute le peintre le plus créatif de l’art contemporain algérien. C’était lors de la première exposition de Baya, à la galerie Maeght à Paris. Le succès est sans conteste. Edmonde Charles-Roux, rédactrice à Vogue, envoyée couvrir l’événement, se souvient : «Baya faisait corps avec son oeuvre. Elle m’apparaissait comme personnage mythique, mi-fille, mi-oiseau, échappée de l’une de ses gouaches ou de l’un de ces contes dont elle avait le secret et qui lui venait on ne savait d’où. sa peinture ne doit rien à l’Occident. Dans sa prodigieuse faculté d’invention, n’entre aucune culture. Son sens inné des couleurs trouve sa source au fond des âges.» Mais Baya va mûrir, tout en continuant à imaginer monde fabuleux peuplé de monstres fantastiques figés dans la cire et de filles fleurs éclatantes, de femmes oiseaux voluptueuses, magnifiées sur le papier par la couleur dans des décors oniriques. Elle peint sans modèle, tout à l’intuition, en puisant spontanément son inspiration dans l’art populaire et le conte oriental. Remarquée par Matisse, et surtout par Picasso, elle part en 1948 à Vallauris travailler avec lui. En 1953, elle rentre en Algérie. Durant toute la période de la Guerre d’Algérie, elle cesse son activité artistique avant de la reprendre en 1963. Les contes de fées et l’imagination de son enfance ont propulsé ses esprits créatifs qui sont si apparents dans les formes et les 84 85 couleurs de toutes ses oeuvres. Fécondité et nature luxuriante à travers les femmes, fleurs, poissons, papillons et oiseaux se réunissent dans des compositions mélodieuses. Le dessein fulgurant reste pudique, mais les couleurs sont toujours éclatantes, presque saturées. Baya est artiste sans prétexte. Ses oeuvres sont fidèles à sa vie et, si elle a emprunté à des expériences variées et à des styles artistiques divers, elle a développé une esthétique unique. Ses oeuvres se trouvent dans plusieurs collections publiques, du Musée national des beaux-arts d’Alger, du Musée d’art moderne de Paris, du musée Cantini de Marseille, du Musée d’art brut de Lausanne

Auction archive: Lot number 84
Auction:
Datum:
24 May 2017
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rue Grange Batelière 19
75009 Paris
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