Ensemble de 6 lettres et 2 cartes mss., datées entre le 13-2-40 et un certain samedi 41, toutes adressées à Achille Chavée. Lettres relatives principalement à la publication de "L'Invention collective", une revue dirigée par René Magritte et Raoul Ubac qui ne connaîtra que 2 livraisons, en février et avril 1940 : "La vente s'annonce d'une façon satisfaisante. Les dix exemplaires d'Anvers sont déjà épuisés. C'est toi évidemment qui avale le gros morceau et tu mériterais le titre d'oudarnik de l'I[nvention] C[ollective]". Ubac espère une collaboration avec l'Amérique : "Ce serait un trait d'union assez vivant et original. En tous les cas je pense qu'il ne faut pas rester au stade national". Suite à la réception d'une "lettre simple et précise" d'Achille Chavée à propos de ladite revue, Ubac lui répond : "Je suis d'accord avec ta critique du second numéro. Il est infiniment mieux que le premier - plus dur et pas du tout littéraire. Pourtant il me semble que l'ensemble ne correspond pas encore à ce que devrait être une revue surréaliste en ce moment. Il y a je pense un manque d'agressivité (...). "Pour ma part je suis d'accord avec la participation d'Eluard à qui Magritte vient de nouveau d'écrire - mais je ne puis l'être avec celle d'Hugnet". Raoul Ubac a une dent contre Hugnet, surtout depuis la lettre qu'il lui a envoyée (lettre retranscrite ici pour Chavée) à laquelle Hugnet répondra "Merde". Hugnet dirige la revue "L'Usage de la parole", revue parue entre décembre 1939 et avril 1940. Ubac dira à propos de lui : "Hugnet ne s'est jamais engagé au sens où nous prenons ce mot. Comme un bouchon il flotte à la surface du surréalisme dont il a vécu". En dehors de l'affaire Hugnet et de la publication de ces 2 revues, Raoul Ubac mentionne une réunion qui doit avoir lieu au mois de mai mais où Chavée ne peut venir probablement pour des raisons d'argent : "Il ne faut pas que ce soient toujours les mêmes qui décident - surtout lorsqu'il s'agit de décider d'une ligne de conduite" ; une autre lettre concerne un séjour écourté à Carcassonne qui sent les prémisses de la guerre : "Ici j'ai vu Magritte et Lecomte. J'ai envoyé un mot aux Scutenaire. J'espère que tous nos autres amis sont rentrés ou tout au moins en bonne santé. On m'apprend que Mariën est prisonnier en Allemagne. Il faudrait savoir où il se trouve pour alléger un peu sa condition inhumaine" ; enfin dans une lettre datée du 24 mars 1940, il le complimente pour son "très beau livre" et fait l'éloge de la poésie : "J'aime comparer un poème à un arbre ou par ailleurs à un ensemble de cristaux où règnent la même nécessité de construction et de tension entre les différentes parties". Bel ensemble.
Ensemble de 6 lettres et 2 cartes mss., datées entre le 13-2-40 et un certain samedi 41, toutes adressées à Achille Chavée. Lettres relatives principalement à la publication de "L'Invention collective", une revue dirigée par René Magritte et Raoul Ubac qui ne connaîtra que 2 livraisons, en février et avril 1940 : "La vente s'annonce d'une façon satisfaisante. Les dix exemplaires d'Anvers sont déjà épuisés. C'est toi évidemment qui avale le gros morceau et tu mériterais le titre d'oudarnik de l'I[nvention] C[ollective]". Ubac espère une collaboration avec l'Amérique : "Ce serait un trait d'union assez vivant et original. En tous les cas je pense qu'il ne faut pas rester au stade national". Suite à la réception d'une "lettre simple et précise" d'Achille Chavée à propos de ladite revue, Ubac lui répond : "Je suis d'accord avec ta critique du second numéro. Il est infiniment mieux que le premier - plus dur et pas du tout littéraire. Pourtant il me semble que l'ensemble ne correspond pas encore à ce que devrait être une revue surréaliste en ce moment. Il y a je pense un manque d'agressivité (...). "Pour ma part je suis d'accord avec la participation d'Eluard à qui Magritte vient de nouveau d'écrire - mais je ne puis l'être avec celle d'Hugnet". Raoul Ubac a une dent contre Hugnet, surtout depuis la lettre qu'il lui a envoyée (lettre retranscrite ici pour Chavée) à laquelle Hugnet répondra "Merde". Hugnet dirige la revue "L'Usage de la parole", revue parue entre décembre 1939 et avril 1940. Ubac dira à propos de lui : "Hugnet ne s'est jamais engagé au sens où nous prenons ce mot. Comme un bouchon il flotte à la surface du surréalisme dont il a vécu". En dehors de l'affaire Hugnet et de la publication de ces 2 revues, Raoul Ubac mentionne une réunion qui doit avoir lieu au mois de mai mais où Chavée ne peut venir probablement pour des raisons d'argent : "Il ne faut pas que ce soient toujours les mêmes qui décident - surtout lorsqu'il s'agit de décider d'une ligne de conduite" ; une autre lettre concerne un séjour écourté à Carcassonne qui sent les prémisses de la guerre : "Ici j'ai vu Magritte et Lecomte. J'ai envoyé un mot aux Scutenaire. J'espère que tous nos autres amis sont rentrés ou tout au moins en bonne santé. On m'apprend que Mariën est prisonnier en Allemagne. Il faudrait savoir où il se trouve pour alléger un peu sa condition inhumaine" ; enfin dans une lettre datée du 24 mars 1940, il le complimente pour son "très beau livre" et fait l'éloge de la poésie : "J'aime comparer un poème à un arbre ou par ailleurs à un ensemble de cristaux où règnent la même nécessité de construction et de tension entre les différentes parties". Bel ensemble.
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