Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 201

"Emmanuel, comte de Las Cases (1766-1842) compagno...

Estimate
n. a.
Price realised:
€20,000
ca. US$27,137
Auction archive: Lot number 201

"Emmanuel, comte de Las Cases (1766-1842) compagno...

Estimate
n. a.
Price realised:
€20,000
ca. US$27,137
Beschreibung:

"Emmanuel, comte de Las Cases (1766-1842) compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène et rédacteur du Mémorial de Sainte-Hélène. L.S. écrite de la main de son fils Emmanuel avec additions et corrections autographes, de ma prison de Balcomb's cottage, au secret, en vue de Longwood 19 décembre 1816, au Gouverneur Hudson Lowe ; cahier de 32 pages in-fol. en colonne, cousu sur onglet et relié demi-maroquin vert à coins (Semet & Plumelle) Importante lettre à Hudson Lowe, véritable réquisitoire contre les vexations, les privations et le manque d'égards du Gouverneur envers Napoléon. [Las Cases lui-même avait été arrêté le 21 novembre 1816 et mis au secret après avoir confié au serviteur James Scott plusieurs lettres secrètes (adressées notamment à Lucien Bonaparte) dans lesquelles il dénonçait les conditions de détention de l'Empereur ; il sera expulsé de l'île le 30 décembre.] Une inscription en anglais sur la couverture indique que cette copie est destinée au Brigadier General George Ridout Bingham, qui avait conduit Napoléon à Sainte-Hélène sur le Northumberland et commanda la garnison de l'île jusqu'en 1819. Dans leurs récentes rencontres, Lowe et Las Cases ont échangé des réflexions sur Longwood : vous m'avez dit “que nous eussions du vous adresser nos griefs, que vous les eussiez envoyés à vos ministres ; et livré volontiers vous même à la publicité, ce qui vous eut été personnel”. Je vous ai observé que mes lettres, qui vous passoient par les mains, remplissoient assez bien cette intention ; que celle du Prince Lucien même qui dans cet instant fesoit l'objet de ma réclusion, vous avoit été destinée de la sorte et que vous me les aviez interdites ... Le Gouverneur a pu ne pas comprendre ses torts envers les habitants de Longwood. Las Cases, privé de ses papiers et des pièces officielles, entreprend de les lui expliquer, dès leur origine : En un clin d'oeil, un grand souverain au faîte de la puissance, trahi par la fortune et les hommes avoit perdu un trone, sa liberté et se trouvoit jetté sur un roc affreux au milieu de l'ocean. Et tous ces évenements s'étoient accumulés avec tant de rapidité, que tout s'étoit accompli, mais que rien n'avoit été déterminé. Nous attendions donc avec anxiété la fixation de nos destinées ... Ils avaient fait confiance aussi au rang et au passé diplomatique de Hudson Lowe... Or lors de sa première visite à Longwood, à une heure indue, à une heure où l'Empereur n'avoit jamais reçu , sans rendez-vous, le gouverneur ne fut pas reçu : Ce premier pas n'étoit pas heureux [...]. Peu de jours après fesant le tour de l'établissement, vous vantiez à un ou deux de nous, la beauté de ce lieu qui ne peut être pour nous qu'un sejour de désolation. [...] Vous apportates avec vous, l'obligation pour nous de faire des déclarations, comme quoi notre sejour à Ste Helene étoit volontaire, et que nous nous soumettions de plein gré à toutes les restrictions qu'on pouroit nous imposer . On a laissé entendre que nous allions signer là notre exil pour la vie ... Las Cases énumère ses griefs : le choix des domestiques ; la question de préséance et du titre d'Empereur ; des privations mesquines ; le contrôle puis restriction des visites à Longwood, etc. : nous marchâmes à grands pas vers une complette et litterale réclusion ... L'Empereur, dont la condamnation est toujours lente et le jugement exquis , tarda à juger le gouverneur : L'homme est incompréhensible avoit il dit souvent. Il est difficile à juger. Il peut même faire une mauvaise action et n'être pas méchant. Mais cette fois il dit : agir si mal et écrire si bien, frapper d'une main et se blanchir de l'autre, ah c'est habile et profond et il lacha la parole fatale Sir Hudson Lowe est un mechant homme” ... Suivent d'autres griefs : réduction de la pension de Napoléon, qui est obligé de vendre son argenterie ; le renvoi du courrier d'Europe, laissant l'Empereur sans nouvelles de sa famille ; l'outrage d'un officier envers l'Empereur ; la réduction de l'enceinte autour de L

Auction archive: Lot number 201
Auction:
Datum:
8 Mar 2010
Auction house:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
France
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

"Emmanuel, comte de Las Cases (1766-1842) compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène et rédacteur du Mémorial de Sainte-Hélène. L.S. écrite de la main de son fils Emmanuel avec additions et corrections autographes, de ma prison de Balcomb's cottage, au secret, en vue de Longwood 19 décembre 1816, au Gouverneur Hudson Lowe ; cahier de 32 pages in-fol. en colonne, cousu sur onglet et relié demi-maroquin vert à coins (Semet & Plumelle) Importante lettre à Hudson Lowe, véritable réquisitoire contre les vexations, les privations et le manque d'égards du Gouverneur envers Napoléon. [Las Cases lui-même avait été arrêté le 21 novembre 1816 et mis au secret après avoir confié au serviteur James Scott plusieurs lettres secrètes (adressées notamment à Lucien Bonaparte) dans lesquelles il dénonçait les conditions de détention de l'Empereur ; il sera expulsé de l'île le 30 décembre.] Une inscription en anglais sur la couverture indique que cette copie est destinée au Brigadier General George Ridout Bingham, qui avait conduit Napoléon à Sainte-Hélène sur le Northumberland et commanda la garnison de l'île jusqu'en 1819. Dans leurs récentes rencontres, Lowe et Las Cases ont échangé des réflexions sur Longwood : vous m'avez dit “que nous eussions du vous adresser nos griefs, que vous les eussiez envoyés à vos ministres ; et livré volontiers vous même à la publicité, ce qui vous eut été personnel”. Je vous ai observé que mes lettres, qui vous passoient par les mains, remplissoient assez bien cette intention ; que celle du Prince Lucien même qui dans cet instant fesoit l'objet de ma réclusion, vous avoit été destinée de la sorte et que vous me les aviez interdites ... Le Gouverneur a pu ne pas comprendre ses torts envers les habitants de Longwood. Las Cases, privé de ses papiers et des pièces officielles, entreprend de les lui expliquer, dès leur origine : En un clin d'oeil, un grand souverain au faîte de la puissance, trahi par la fortune et les hommes avoit perdu un trone, sa liberté et se trouvoit jetté sur un roc affreux au milieu de l'ocean. Et tous ces évenements s'étoient accumulés avec tant de rapidité, que tout s'étoit accompli, mais que rien n'avoit été déterminé. Nous attendions donc avec anxiété la fixation de nos destinées ... Ils avaient fait confiance aussi au rang et au passé diplomatique de Hudson Lowe... Or lors de sa première visite à Longwood, à une heure indue, à une heure où l'Empereur n'avoit jamais reçu , sans rendez-vous, le gouverneur ne fut pas reçu : Ce premier pas n'étoit pas heureux [...]. Peu de jours après fesant le tour de l'établissement, vous vantiez à un ou deux de nous, la beauté de ce lieu qui ne peut être pour nous qu'un sejour de désolation. [...] Vous apportates avec vous, l'obligation pour nous de faire des déclarations, comme quoi notre sejour à Ste Helene étoit volontaire, et que nous nous soumettions de plein gré à toutes les restrictions qu'on pouroit nous imposer . On a laissé entendre que nous allions signer là notre exil pour la vie ... Las Cases énumère ses griefs : le choix des domestiques ; la question de préséance et du titre d'Empereur ; des privations mesquines ; le contrôle puis restriction des visites à Longwood, etc. : nous marchâmes à grands pas vers une complette et litterale réclusion ... L'Empereur, dont la condamnation est toujours lente et le jugement exquis , tarda à juger le gouverneur : L'homme est incompréhensible avoit il dit souvent. Il est difficile à juger. Il peut même faire une mauvaise action et n'être pas méchant. Mais cette fois il dit : agir si mal et écrire si bien, frapper d'une main et se blanchir de l'autre, ah c'est habile et profond et il lacha la parole fatale Sir Hudson Lowe est un mechant homme” ... Suivent d'autres griefs : réduction de la pension de Napoléon, qui est obligé de vendre son argenterie ; le renvoi du courrier d'Europe, laissant l'Empereur sans nouvelles de sa famille ; l'outrage d'un officier envers l'Empereur ; la réduction de l'enceinte autour de L

Auction archive: Lot number 201
Auction:
Datum:
8 Mar 2010
Auction house:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
France
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert