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Auction archive: Lot number 59

Edouard VUILLARD (Cuiseaux 1868 - La Baule

Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$24,841 - US$37,262
Price realised:
€24,700
ca. US$30,679
Auction archive: Lot number 59

Edouard VUILLARD (Cuiseaux 1868 - La Baule

Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$24,841 - US$37,262
Price realised:
€24,700
ca. US$30,679
Beschreibung:

Edouard VUILLARD (Cuiseaux 1868 - La Baule 1940) L'illusioniste - I L'illusioniste II Etudes Pastels et fusain sur papier brun formant pendant 173 x 93 cm et 187 x 98 cm Cachet de la signature en bas à droite E Vuillard sur chaque Provenance: Atelier Vuillard Collection Bellier Exposition: Edouard Vuillard Fondacio Caixa de Pensions, Barcelone, Décembre 1990 Janvier 1991 Nos deux pastels sont des études préparatoires aux grandes peintures à la colle L'illusionniste I et II, répertoriés in: A Salomon et Guy Cogeval; Vuillard le regard innombrable, catalogue critique des peintures et pastels, Volume III, Paris 2003, n° XI-190.I et XI-190.2, et actuellement conservés dans une collection particulière aux Etats Unis. "….En mars 1922 Vuillard assiste à la reprise de la comédie de Sacha Guitry L'illusionniste, donné au théâtre Edouard VII, galvanisé par le succès de son ami il pense réaliser dans un premier temps un paravent, idée suggérée par Lucie Hessel, durant tout le mois d'avril, Vuillard revient se placer dans les coulisses à chaque représentation, à tel point que le clown lui fait remarquer : "Vous travaillez aussi le dimanche" In Salomon et Guy Cogeval; Vuillard le regard innombrable, catalogue critique des peintures et pastels, Volume III, Paris 2003 « Le théâtre aura été pour Edouard Vuillard l’autre domaine d’action artistique qui permit d’affirmer, au-delà d’un don gracieux, un engagement intellectuel aussi déterminé et rigoureux que sobre et discret. (…) Le moteur de sa motivation qui reste avant tout la fascination pour l’alchimie de la représentation théâtrale, est le sujet des panneaux réalisés d’après la pièce de Sacha Guitry « l’Illusioniste ». Cette comédie légère créée en 1917 aux Bouffes Parisiens et reprise en 1922 au Théâtre Edouard VII, met en scène un cycliste comique, une liseuse de pensées, une chanteuse anglaise « Miss Hopkins » et l’illusionniste Teddy Brooks ainsi que, issus du public, une admiratrice de ce dernier et son mari. (…) Selon les propres mots de Guitry « le spectacle touche à sa fin quand le rideau se lève ». Ce thème du théâtre dans le théâtre a incité Vuillard a organiser sa composition selon un principe nouveau : son point de vue se situe exclusivement depuis et sur les coulisses. La scène n’est pas prise de front selon la méthode de Degas, chère à Vuillard, qui incruste au premier plan des portions de spectateurs généralement « coupés » au niveau des épaules. Le public ici, à défaut d’être représenté même ponctuellement n’est qu’évoqué. La perspective du panneau de droite qui étale la scène dans toute sa largeur, laisse entrapercevoir la silhouette d’Yvonne Printemps irradiée par la lumière des projecteurs ; la déduction logique de sa confrontation au public en fait le point dynamique de la composition. L’attention des personnages du premier plan – machiniste, régisseur – est portée sur elle, ainsi que celle du nain Gardey sur le panneau de gauche et de sa compagne qui semble saisie dans l’esquisse d’une action. Seul Sacha Guitry à l’extrême gauche et partiellement hors cadre, offre un contrepoint à la scène en affectant, impassible et figé, l’air trouble et quelque peu mystérieux de l’illusionniste. (…) Comme cela est fréquent chez Vuillard son projet s’est précisé au gré de démarches prospectives. Il pense d’abord pour la mise en scène de ce théâtre fictif à la création d’un paravent (…). L’œuvre définitive a procédé par diverses études préparatoires ; les dessins nombreux et rapides ont eu pour objet de déterminer l’espace et de « situer les gens dans leur atmosphère »*. Deux grandes études au pastel et fusain ainsi que deux autres à la détrempe aujourd’hui disparues, ont affirmé la construction tout en maintenant le sentiment d’instantané, « le fugace et le soudain de l’idée »* encore en vigueur dans l’œuvre finale. » *Notes extraites du journal d’Edouard Vuillard In Binoche et Godeau, vente du dimanche 6 décembre 1992, Hotel Drouot

Auction archive: Lot number 59
Auction:
Datum:
31 Jan 2018
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
Hôtel Drouot, 9 rue Drouot, 75009 Paris, Salle 1 & 7
Beschreibung:

Edouard VUILLARD (Cuiseaux 1868 - La Baule 1940) L'illusioniste - I L'illusioniste II Etudes Pastels et fusain sur papier brun formant pendant 173 x 93 cm et 187 x 98 cm Cachet de la signature en bas à droite E Vuillard sur chaque Provenance: Atelier Vuillard Collection Bellier Exposition: Edouard Vuillard Fondacio Caixa de Pensions, Barcelone, Décembre 1990 Janvier 1991 Nos deux pastels sont des études préparatoires aux grandes peintures à la colle L'illusionniste I et II, répertoriés in: A Salomon et Guy Cogeval; Vuillard le regard innombrable, catalogue critique des peintures et pastels, Volume III, Paris 2003, n° XI-190.I et XI-190.2, et actuellement conservés dans une collection particulière aux Etats Unis. "….En mars 1922 Vuillard assiste à la reprise de la comédie de Sacha Guitry L'illusionniste, donné au théâtre Edouard VII, galvanisé par le succès de son ami il pense réaliser dans un premier temps un paravent, idée suggérée par Lucie Hessel, durant tout le mois d'avril, Vuillard revient se placer dans les coulisses à chaque représentation, à tel point que le clown lui fait remarquer : "Vous travaillez aussi le dimanche" In Salomon et Guy Cogeval; Vuillard le regard innombrable, catalogue critique des peintures et pastels, Volume III, Paris 2003 « Le théâtre aura été pour Edouard Vuillard l’autre domaine d’action artistique qui permit d’affirmer, au-delà d’un don gracieux, un engagement intellectuel aussi déterminé et rigoureux que sobre et discret. (…) Le moteur de sa motivation qui reste avant tout la fascination pour l’alchimie de la représentation théâtrale, est le sujet des panneaux réalisés d’après la pièce de Sacha Guitry « l’Illusioniste ». Cette comédie légère créée en 1917 aux Bouffes Parisiens et reprise en 1922 au Théâtre Edouard VII, met en scène un cycliste comique, une liseuse de pensées, une chanteuse anglaise « Miss Hopkins » et l’illusionniste Teddy Brooks ainsi que, issus du public, une admiratrice de ce dernier et son mari. (…) Selon les propres mots de Guitry « le spectacle touche à sa fin quand le rideau se lève ». Ce thème du théâtre dans le théâtre a incité Vuillard a organiser sa composition selon un principe nouveau : son point de vue se situe exclusivement depuis et sur les coulisses. La scène n’est pas prise de front selon la méthode de Degas, chère à Vuillard, qui incruste au premier plan des portions de spectateurs généralement « coupés » au niveau des épaules. Le public ici, à défaut d’être représenté même ponctuellement n’est qu’évoqué. La perspective du panneau de droite qui étale la scène dans toute sa largeur, laisse entrapercevoir la silhouette d’Yvonne Printemps irradiée par la lumière des projecteurs ; la déduction logique de sa confrontation au public en fait le point dynamique de la composition. L’attention des personnages du premier plan – machiniste, régisseur – est portée sur elle, ainsi que celle du nain Gardey sur le panneau de gauche et de sa compagne qui semble saisie dans l’esquisse d’une action. Seul Sacha Guitry à l’extrême gauche et partiellement hors cadre, offre un contrepoint à la scène en affectant, impassible et figé, l’air trouble et quelque peu mystérieux de l’illusionniste. (…) Comme cela est fréquent chez Vuillard son projet s’est précisé au gré de démarches prospectives. Il pense d’abord pour la mise en scène de ce théâtre fictif à la création d’un paravent (…). L’œuvre définitive a procédé par diverses études préparatoires ; les dessins nombreux et rapides ont eu pour objet de déterminer l’espace et de « situer les gens dans leur atmosphère »*. Deux grandes études au pastel et fusain ainsi que deux autres à la détrempe aujourd’hui disparues, ont affirmé la construction tout en maintenant le sentiment d’instantané, « le fugace et le soudain de l’idée »* encore en vigueur dans l’œuvre finale. » *Notes extraites du journal d’Edouard Vuillard In Binoche et Godeau, vente du dimanche 6 décembre 1992, Hotel Drouot

Auction archive: Lot number 59
Auction:
Datum:
31 Jan 2018
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
Hôtel Drouot, 9 rue Drouot, 75009 Paris, Salle 1 & 7
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