ÉCLUSE (Fleury…, ou de Lécluse.). Grammaire basque. Toulouse, Chez J.-M. Douladoure – Bayonne, L. M. Cluzeau, 1826, in-8°, maroquin rouge à grains longs, autour des plats, filet doré et roulette aux palmettes à froid, encadrement de filets et écoinçons mosaïqués et dorés, au centre plaque dorée à la rosace sur fond mosaïqué, dos à nerfs orné et mosaïqué rappelant le décor des plats, doublure de maroquin vert Empire à grains longs sertie de filets dorés et d’une roulette aux palmettes à froid, gardes de tabis vert empire, tranches dorées (Badiejous). ÉDITION ORIGINALE. « Une Grammaire basque composée par un Parisien… » ! C’est ainsi que dans sa dédicace, l’auteur, Fleury de Lécluse (1774-1845), spécialiste de littérature grecque, demande l’indulgence des gens du pays pour un travail dont « le but [est] de répandre le goût de cette belle langue trop peu connue ». Éminent philologue, professeur à la faculté des lettres de Toulouse, dont il fut aussi le doyen (1831), Lécluse exerça sa curiosité bien au-delà des seules langues grecques et hébraïques qu’il enseignait. Hoefer nous apprend qu’il possédait une vingtaine de langues, dont le sanskrit et le chinois. Aussi n’était-il pas étonnant qu’il s’intéressât au basque, tout comme il s’intéressait à la langue celtique. L’ouvrage, intitulé au faux-titre Manuel de la langue basque, se compose de deux parties. La première, après un avant-propos sur l’origine de cette langue, consiste en une grammaire qui commence par un panorama des éditions en langue basque, depuis un Nouveau Testament publié en 1571. La seconde donne un lexique basque-français, français-basque. Fleury de Lécluse donna quelques autres études ou traductions dédiées au basque ; en outre, il avait composé un dictionnaire basque-français-espagnol de plus de 40 000 mots, qui resta inédit. Sa Grammaire basque fut rééditée à Bayonne, en 1874. Exemplaire, dans une exceptionnelle reliure doublée de Badiéjous aux couleurs basques, offert à la duchesse de Berry. Jean Badiéjous exerça à Toulouse entre 1807 et 1847 environ. Celui-ci réalisa ici un décor Restauration – il fut semble-t-il le premier à utiliser de tels décors à Toulouse – d’un rare raffinement. Sur la doublure de maroquin vert, peut-être à défaut d’avoir possédé le fer armorié de la duchesse, il frappa les lys de France, tel qu’au XVIIe siècle les bibliophiles pouvaient demander à leur praticien d’y faire frapper leurs armes. Il est envisageable d’imaginer que l’ouvrage, sur un tel sujet et aussi luxueusement revêtu, ait été destiné à être remis à la duchesse lors de sa venue à Bayonne en 1828. Dimensions : 205 x 125 mm. Provenances : Duchesse de Berry (Cat., Paris, 20 févr.-23 mars 1837, n°638), avec l’ex-libris de sa bibliothèque du château de Rosny ; René Descamps-Scrives (Cat. II, Paris, 25-27 mai 1925, n°64 (reproduction)) ; Robert von Hirsch (Cat., Paris, 12-13 juin 1978, n°315). Expositions : […], Une vie, une collection, Bibliotheca Wittockiana, 10 oct. 2008-28 févr. 2009, Éditions Faton, 2008, p. 80, n°65 (notice sur la duchesse de Berry, avec reproduction) ; Culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 7 oct. 1995-20 janv. 1996, Bruxelles, n°69, avec reproduction. Brunet, Suppl., 674 ; Hoefer (J.-C.-F.), Nouvelle Biographie générale, XXX, Firmin Didot 1859, 222-223 ; Ramsden (C.), French Bookbinders, 1789-1848, Lund Humphries, 1950, p. 23 (cite cette reliure) ; Fléty (J.), Dictionnaire des relieurs français…, Technorama, 1988, p. 15 (cite cette reliure) ; […], Entre cour et jardin, Marie-Caroline, duchesse de Berry, Sceaux, 2007, pp. 86-96 ; Culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 1995, pp. 460-461 (notice sur Badiéjous).
ÉCLUSE (Fleury…, ou de Lécluse.). Grammaire basque. Toulouse, Chez J.-M. Douladoure – Bayonne, L. M. Cluzeau, 1826, in-8°, maroquin rouge à grains longs, autour des plats, filet doré et roulette aux palmettes à froid, encadrement de filets et écoinçons mosaïqués et dorés, au centre plaque dorée à la rosace sur fond mosaïqué, dos à nerfs orné et mosaïqué rappelant le décor des plats, doublure de maroquin vert Empire à grains longs sertie de filets dorés et d’une roulette aux palmettes à froid, gardes de tabis vert empire, tranches dorées (Badiejous). ÉDITION ORIGINALE. « Une Grammaire basque composée par un Parisien… » ! C’est ainsi que dans sa dédicace, l’auteur, Fleury de Lécluse (1774-1845), spécialiste de littérature grecque, demande l’indulgence des gens du pays pour un travail dont « le but [est] de répandre le goût de cette belle langue trop peu connue ». Éminent philologue, professeur à la faculté des lettres de Toulouse, dont il fut aussi le doyen (1831), Lécluse exerça sa curiosité bien au-delà des seules langues grecques et hébraïques qu’il enseignait. Hoefer nous apprend qu’il possédait une vingtaine de langues, dont le sanskrit et le chinois. Aussi n’était-il pas étonnant qu’il s’intéressât au basque, tout comme il s’intéressait à la langue celtique. L’ouvrage, intitulé au faux-titre Manuel de la langue basque, se compose de deux parties. La première, après un avant-propos sur l’origine de cette langue, consiste en une grammaire qui commence par un panorama des éditions en langue basque, depuis un Nouveau Testament publié en 1571. La seconde donne un lexique basque-français, français-basque. Fleury de Lécluse donna quelques autres études ou traductions dédiées au basque ; en outre, il avait composé un dictionnaire basque-français-espagnol de plus de 40 000 mots, qui resta inédit. Sa Grammaire basque fut rééditée à Bayonne, en 1874. Exemplaire, dans une exceptionnelle reliure doublée de Badiéjous aux couleurs basques, offert à la duchesse de Berry. Jean Badiéjous exerça à Toulouse entre 1807 et 1847 environ. Celui-ci réalisa ici un décor Restauration – il fut semble-t-il le premier à utiliser de tels décors à Toulouse – d’un rare raffinement. Sur la doublure de maroquin vert, peut-être à défaut d’avoir possédé le fer armorié de la duchesse, il frappa les lys de France, tel qu’au XVIIe siècle les bibliophiles pouvaient demander à leur praticien d’y faire frapper leurs armes. Il est envisageable d’imaginer que l’ouvrage, sur un tel sujet et aussi luxueusement revêtu, ait été destiné à être remis à la duchesse lors de sa venue à Bayonne en 1828. Dimensions : 205 x 125 mm. Provenances : Duchesse de Berry (Cat., Paris, 20 févr.-23 mars 1837, n°638), avec l’ex-libris de sa bibliothèque du château de Rosny ; René Descamps-Scrives (Cat. II, Paris, 25-27 mai 1925, n°64 (reproduction)) ; Robert von Hirsch (Cat., Paris, 12-13 juin 1978, n°315). Expositions : […], Une vie, une collection, Bibliotheca Wittockiana, 10 oct. 2008-28 févr. 2009, Éditions Faton, 2008, p. 80, n°65 (notice sur la duchesse de Berry, avec reproduction) ; Culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 7 oct. 1995-20 janv. 1996, Bruxelles, n°69, avec reproduction. Brunet, Suppl., 674 ; Hoefer (J.-C.-F.), Nouvelle Biographie générale, XXX, Firmin Didot 1859, 222-223 ; Ramsden (C.), French Bookbinders, 1789-1848, Lund Humphries, 1950, p. 23 (cite cette reliure) ; Fléty (J.), Dictionnaire des relieurs français…, Technorama, 1988, p. 15 (cite cette reliure) ; […], Entre cour et jardin, Marie-Caroline, duchesse de Berry, Sceaux, 2007, pp. 86-96 ; Culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 1995, pp. 460-461 (notice sur Badiéjous).
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