Beschreibung:

Duchamp, Marcel Rotoreliefs.[New York, 1953.] Ensemble complet de 6 disques imprimés double-face, sous étui circulaire en carton glacé noir, dont chaque face est percée d'une grande ouverture ronde, de diamètres différents (dimension : disques : 201 mm, étui circulaire : 247 mm, carton protecteur : 250 x 157 mm). Étui moderne, toilé bleu. Édition originale américaine, limitée à 1000 exemplaires, dont 600 furent détruits par accident. Ils ont été produits par Enrico Donati Les titres des disques sont mentionnés sur chaque face : Corolles / Lampes ; Œufs a la coque / Lanterne chinoise ; Poisson japonais / Escargot ; Verre de Bohème / Cerceaux ; Montgolfière / Cage ; Éclipse totale / Spirale blanche.Le carton protecteur porte la mention en anglais : "These discs, turning at an approximate speed of 33 revolutions per minute, will give an impression of depth and the optical illusion should be more intense with one eye than with two. The 12 drawings will be best seen kept in their black frame, the larger ones through the larger side of the frame. In order to make use of the turnstile of the long playing record machines, see drawing showing how to place the packs of discs, above the pin, on white cardboard. Marcel Duchamp", avec la reproduction de la signature de Duchamp. Ce carton a deux fonctions : empêcher les disques de tomber de l'étui rond et, une fois déplié, servir de support aux disques posés dessus horizontalement quand ils tournent. Le mouvement, l'un des thèmes récurrents de l'œuvre de Duchamp. Ces rotoreliefs forment douze motifs graphiques qui, placés sur un tourne-disque, donnent en tournant l'illusion de formes en trois dimensions. Ces œuvres s'inscrivent dans la continuité des études faites dans les années 1920 avec Man Ray. Duchamp écrivait en 1935 à Katherine Deier : "je l'ai montré à des scientifiques spécialistes en optique et selon eux, il s'agit d'une forme nouvelle, inconnue jusqu'ici, utilisant le procédé du volume et du relief...".Rappelons que le Nu descendant l'escalier (1912) était également une exploration de cette thématique du mouvement, représenté en peinture. Ces rotoreliefs furent présentés pour la première fois lors du concours des inventions Lépine en 1935 par Marcel Duchamp lui-même : "He rented a tiny stand among the inventions at the Concours Lépine, near the Porte de Versailles, and waited for the crowds to arrive... None visitors, hot on the trail of the useful, could be diverted long enought to stop here... When I went up to him, Duchamp smiled and said : 'Error, one hundred per cent. At least it's clear'" (Henri-Pierre-Roché, cité par A. Schwarz). [On joint :][Rotorelief - Corolles.] Stockholm, Moderna Museet, 1961. Disque publicitaire une face, publié à l'occasion de l'exposition Rörelse i konsten [le Mouvement dans l'art].La face A reproduit le disque Corolles et est également un disque audio permettant d'entendre Marinetti, Naum Gabo et Jean Tinguely ; la face B donne la liste de ces enregistrements. Référence : A. Schwarz, The Complete work of Marcel Duchamp II, 1997, p. 728-729, n° 441a.