DIEHL à Paris, 19 rue Michel Lecomte Rare table de salon polylobée en trèfle en placage de bois indigènes finement marquetés sur des fonds d'amarante, de bois teinté, de citronnier ou sycomore d'une importante fleur sur le plateau dans des encadrements de filets de bois clair. Elle ouvre par un abattant foncé d'un miroir qui dissimule un casier capitonné de soie bleue. La ceinture est ornée de branchages feuillagés animés de papillons ou de libellules. Les montants arrondis à piètement entrelacé teinté vert réunis par une entretoise à côtés évidés. Ornementation de métal peint polychrome à chutes ornées de sauterelles (certaines pattes manquantes, accidents). La ceinture à charançon ou coccinelle. Les sabots à branchages et insectes soulignés de tortues. Petits pieds tournés laqués noir Marqué sur la serrure « Souvenir de l'Exposition de 1878 » H : 73 - L : 38 - P : 35 cm Bibliographie : Probablement la table illustrée dans D. Ledoux-Lebard, Le mobilier français du XIXème siècle, Paris, p.164. M. Bauer, Europaische Möbel von der Gotik bis zum Jugendstil, Museum für Kunsthandwerk, Francfort, 1976, n°246. D. Alcouffe, Le Arti decorative alle grandi esposizioni universali 1851-1900, Milan, 1988. Philippe Thiebaut, Un ensemble Art Nouveau. La donation Rispal, Paris, 2006. D'origine germanique, Charles-Guillaume Diehl (1811-1885) était le fils d'un menuisier installé à Steinback, dans le Grand-duché de Hesse. Il vint s'installer à Paris à la fin des années 1830 et se maria en 1840 avec Zoé-Philippine Vavasseur. Il établit son atelier de fabrication d'ébénisterie au 39, rue Saint-Sébastien ; rapidement il connut une grande notoriété et pas moins de 600 ouvriers et artisans travaillaient dans sa fabrique en 1870. Dès le milieu du XIXème siècle, Diehl s'était positionné comme l'un des ébénistes majeurs de la capitale et participait à la plupart des grandes expositions françaises et internationales, remportant régulièrement des récompenses, notamment une médaille de bronze en 1855, une médaille d'honneur à l'exposition de l'Union centrale en 1869 et une médaille de progrès à Vienne en 1873. Le modèle de la table proposée fut exécuté pour l'Exposition universelle de 1878 à Paris, une inscription ne manque pas de le signaler et permet de la dater de la fin des années 1870. Elle était probablement destinée à servir de table à ouvrage ou de table travailleuse, servant à renfermer les ustensiles et les divers accessoires utiles au travail de broderie. La forme de son plateau polylobé n'est pas sans rappeler certaines coiffeuses en forme de coeur du milieu du XVIIIème siècle, mais l'intérêt majeur de ce meuble réside dans son décor marqueté et sculpté, démontrant que Diehl fit preuve d'un étonnant avant-gardisme. En effet, le réalisme et la délicatesse de la marqueterie illustre le répertoire botanique typique du mouvement Art Nouveau puisant notamment son inspiration dans les motifs japonais, cela est accentué par le naturalisme des petits animaux qui ponctuent la composition. Par cette réalisation, Diehl créé un meuble en dehors des conventions esthétiques de son époque qui amorce le renouveau que connaîtront les arts décoratifs français quelques années plus tard. Quelques rares autres exemplaires similaires sont connus, l'un est conservé au Musée d'Orsay à Paris (Inv. OAO 1459), un second appartient aux collections du Museum für Kunstgewerbe de Francfort (Inv. 13522/6443a).
DIEHL à Paris, 19 rue Michel Lecomte Rare table de salon polylobée en trèfle en placage de bois indigènes finement marquetés sur des fonds d'amarante, de bois teinté, de citronnier ou sycomore d'une importante fleur sur le plateau dans des encadrements de filets de bois clair. Elle ouvre par un abattant foncé d'un miroir qui dissimule un casier capitonné de soie bleue. La ceinture est ornée de branchages feuillagés animés de papillons ou de libellules. Les montants arrondis à piètement entrelacé teinté vert réunis par une entretoise à côtés évidés. Ornementation de métal peint polychrome à chutes ornées de sauterelles (certaines pattes manquantes, accidents). La ceinture à charançon ou coccinelle. Les sabots à branchages et insectes soulignés de tortues. Petits pieds tournés laqués noir Marqué sur la serrure « Souvenir de l'Exposition de 1878 » H : 73 - L : 38 - P : 35 cm Bibliographie : Probablement la table illustrée dans D. Ledoux-Lebard, Le mobilier français du XIXème siècle, Paris, p.164. M. Bauer, Europaische Möbel von der Gotik bis zum Jugendstil, Museum für Kunsthandwerk, Francfort, 1976, n°246. D. Alcouffe, Le Arti decorative alle grandi esposizioni universali 1851-1900, Milan, 1988. Philippe Thiebaut, Un ensemble Art Nouveau. La donation Rispal, Paris, 2006. D'origine germanique, Charles-Guillaume Diehl (1811-1885) était le fils d'un menuisier installé à Steinback, dans le Grand-duché de Hesse. Il vint s'installer à Paris à la fin des années 1830 et se maria en 1840 avec Zoé-Philippine Vavasseur. Il établit son atelier de fabrication d'ébénisterie au 39, rue Saint-Sébastien ; rapidement il connut une grande notoriété et pas moins de 600 ouvriers et artisans travaillaient dans sa fabrique en 1870. Dès le milieu du XIXème siècle, Diehl s'était positionné comme l'un des ébénistes majeurs de la capitale et participait à la plupart des grandes expositions françaises et internationales, remportant régulièrement des récompenses, notamment une médaille de bronze en 1855, une médaille d'honneur à l'exposition de l'Union centrale en 1869 et une médaille de progrès à Vienne en 1873. Le modèle de la table proposée fut exécuté pour l'Exposition universelle de 1878 à Paris, une inscription ne manque pas de le signaler et permet de la dater de la fin des années 1870. Elle était probablement destinée à servir de table à ouvrage ou de table travailleuse, servant à renfermer les ustensiles et les divers accessoires utiles au travail de broderie. La forme de son plateau polylobé n'est pas sans rappeler certaines coiffeuses en forme de coeur du milieu du XVIIIème siècle, mais l'intérêt majeur de ce meuble réside dans son décor marqueté et sculpté, démontrant que Diehl fit preuve d'un étonnant avant-gardisme. En effet, le réalisme et la délicatesse de la marqueterie illustre le répertoire botanique typique du mouvement Art Nouveau puisant notamment son inspiration dans les motifs japonais, cela est accentué par le naturalisme des petits animaux qui ponctuent la composition. Par cette réalisation, Diehl créé un meuble en dehors des conventions esthétiques de son époque qui amorce le renouveau que connaîtront les arts décoratifs français quelques années plus tard. Quelques rares autres exemplaires similaires sont connus, l'un est conservé au Musée d'Orsay à Paris (Inv. OAO 1459), un second appartient aux collections du Museum für Kunstgewerbe de Francfort (Inv. 13522/6443a).
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