Derain, André -- Guillaume Apollinaire L'ENCHANTEUR POURRISSANT. PARIS, HENRY KAHNWEILER, 1909. In-4 (269 x 192 mm). Box noir, larges compositions mosaïquées de 4 formes abstraites de box blanc et de différents tons ocres, dos lisse, doublure et gardes de daim jaune, couverture et dos de peau de vélin conservés, chemise et étui assortis (Paul Bonet, 1965). Petit manque à la coiffe de la chemise. Edition originale du premier livre d’Apollinaire, entrepris en 1898 et achevé en 1909, dont André Breton dira que c’est l’un de ses plus admirables. Il s'agit également du premier livre illustré par Derain et le premier publié par Kahnweiler. 32 bois originaux d'André Derain (dont la vignette sur le titre et 12 hors-texte). Edition limitée à 106 exemplaires. Un des 4 exemplaires de Chapelle, celui-ci n° IV sur Japon ancien, signé par Apollinaire et Derain à la justification du tirage. Exemplaire très frais. D'après Maurice Adéma, "L'Enchanteur pourrissant malgré une réédition en 1921 […] est encore l’oeuvre la moins connue d’Apollinaire. Elle apporte pourtant d’importantes précisions sur sa formation littéraire de jeunesse […] plus récemment composé, le dernier chapitre "Onirocritique", marque son évolution nouvelle. Prélude du surréalisme, ce poème en prose du rêve éveillé ouvre la voie à une littérature qui s’épanouira vingt ans plus tard. Au moment de sa parution, Apollinaire a déjà abandonné la forme de pensée et d’expression de L'Enchanteur. Il ne s’illusionne pas sur le peu de portée de son ouvrage, mais il semble vouloir fixer une date et donner à son premier livre la marque de ses premières inspirations […]. Entre 1900 et 1909, il y a le cubisme. Le symboliste Apollinaire a cédé le pas à l’Apollinaire chercheur de rythmes nouveaux" (p. 111-112). Quant à l’illustration due à André Derain composée en 1908, et tellement en avance sur son temps, citons à nouveau Marcel Adéma qui eut entre les mains un prospectus de l’ouvrage reproduisant la page de titre et contenant une présentation due à la plume d’Apollinaire lui-même : "Cette oeuvre dont les racines s’étendent bien loin, jusqu’aux profondeurs celtiques de notre tradition a trouvé dans André Derain son illustrateur. Le plus précis réformateur de l’esthétique plastique a gravé sur bois des images, des lettrines et des ornements qui font de ce livre une pure merveille artistique. On connaît peu de livres où l’accord des génies de l’auteur et de l’artiste apparaît mieux que dans L’Enchanteur pourrissant. Cette harmonie qui a fait en grande partie le prix de la fameuse édition aldine du Songe de Poliphile, les bibliophiles n’ont pu la constater que trop rarement". Reliure réalisée de novembre 1964 à juillet 1965 pour le colonel Daniel Sickles, ainsi que l'indiquent les Carnets de Paul Bonet. Exposition : a figuré à l'exposition Apollinaire de la Bibliothèque nationale (Paris, 1969, n° 210). Provenance : colonel Daniel Sickles (selon Bonet). -- Vente Guillaume Apollinaire Robert de Montesquiou, Marcel Proust (Paris Drouot, 10 avril 1987, lot 8). Références : Garvey 78 ("A triple monument in the history of 20th century books"). -- From Manet to Hockney 26. -- Castleman p. 90. -- Rauch 31. -- Bonet, Carnets 1508. -- Maurice Adéma, Guillaume Apollinaire le Mal Aimé. Plon, 1952.
Derain, André -- Guillaume Apollinaire L'ENCHANTEUR POURRISSANT. PARIS, HENRY KAHNWEILER, 1909. In-4 (269 x 192 mm). Box noir, larges compositions mosaïquées de 4 formes abstraites de box blanc et de différents tons ocres, dos lisse, doublure et gardes de daim jaune, couverture et dos de peau de vélin conservés, chemise et étui assortis (Paul Bonet, 1965). Petit manque à la coiffe de la chemise. Edition originale du premier livre d’Apollinaire, entrepris en 1898 et achevé en 1909, dont André Breton dira que c’est l’un de ses plus admirables. Il s'agit également du premier livre illustré par Derain et le premier publié par Kahnweiler. 32 bois originaux d'André Derain (dont la vignette sur le titre et 12 hors-texte). Edition limitée à 106 exemplaires. Un des 4 exemplaires de Chapelle, celui-ci n° IV sur Japon ancien, signé par Apollinaire et Derain à la justification du tirage. Exemplaire très frais. D'après Maurice Adéma, "L'Enchanteur pourrissant malgré une réédition en 1921 […] est encore l’oeuvre la moins connue d’Apollinaire. Elle apporte pourtant d’importantes précisions sur sa formation littéraire de jeunesse […] plus récemment composé, le dernier chapitre "Onirocritique", marque son évolution nouvelle. Prélude du surréalisme, ce poème en prose du rêve éveillé ouvre la voie à une littérature qui s’épanouira vingt ans plus tard. Au moment de sa parution, Apollinaire a déjà abandonné la forme de pensée et d’expression de L'Enchanteur. Il ne s’illusionne pas sur le peu de portée de son ouvrage, mais il semble vouloir fixer une date et donner à son premier livre la marque de ses premières inspirations […]. Entre 1900 et 1909, il y a le cubisme. Le symboliste Apollinaire a cédé le pas à l’Apollinaire chercheur de rythmes nouveaux" (p. 111-112). Quant à l’illustration due à André Derain composée en 1908, et tellement en avance sur son temps, citons à nouveau Marcel Adéma qui eut entre les mains un prospectus de l’ouvrage reproduisant la page de titre et contenant une présentation due à la plume d’Apollinaire lui-même : "Cette oeuvre dont les racines s’étendent bien loin, jusqu’aux profondeurs celtiques de notre tradition a trouvé dans André Derain son illustrateur. Le plus précis réformateur de l’esthétique plastique a gravé sur bois des images, des lettrines et des ornements qui font de ce livre une pure merveille artistique. On connaît peu de livres où l’accord des génies de l’auteur et de l’artiste apparaît mieux que dans L’Enchanteur pourrissant. Cette harmonie qui a fait en grande partie le prix de la fameuse édition aldine du Songe de Poliphile, les bibliophiles n’ont pu la constater que trop rarement". Reliure réalisée de novembre 1964 à juillet 1965 pour le colonel Daniel Sickles, ainsi que l'indiquent les Carnets de Paul Bonet. Exposition : a figuré à l'exposition Apollinaire de la Bibliothèque nationale (Paris, 1969, n° 210). Provenance : colonel Daniel Sickles (selon Bonet). -- Vente Guillaume Apollinaire Robert de Montesquiou, Marcel Proust (Paris Drouot, 10 avril 1987, lot 8). Références : Garvey 78 ("A triple monument in the history of 20th century books"). -- From Manet to Hockney 26. -- Castleman p. 90. -- Rauch 31. -- Bonet, Carnets 1508. -- Maurice Adéma, Guillaume Apollinaire le Mal Aimé. Plon, 1952.
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