Beschreibung:

DALI, Gala (1894-1982). 23 lettres et cartes postales autographes signées adressées à Valentine Hugo la plupart avec enveloppes. Sans date, entre 1930 et 1932 d'après les cachets postaux.
DALI, Gala (1894-1982). 23 lettres et cartes postales autographes signées adressées à Valentine Hugo la plupart avec enveloppes. Sans date, entre 1930 et 1932 d'après les cachets postaux. Belle réunion de lettres illustrant l'amitié naissante entre Gala -- encore madame Grindel, bientôt madame Dali -- et Valentine Gross -- toujours officiellement madame Jean Hugo déjà ex-maîtresse de Paul Éluard et maîtresse actuelle d'André Breton. De "chère Madame", la destinataire devient peu à peu "chère amie" puis "chère Valentine". Gala, le plus souvent de Cadaquès (où elle est partie vivre chez Dalí dès l'été 1929), demande à Valentine Hugo de ses nouvelles et celles de son entourage, en particulier Breton et Éluard -- ce dernier ayant fait jusqu'en 1931 plusieurs séjours à Lunel chez Valentine Hugo dans l'espoir de reconquérir Gala. À dix reprises, Dali signe également, voire rajoute quelques mots. Gala invite son amie à venir les voir à Cadaquès, ou simplement à dîner quand ils sont à Paris, évoque le temps qu'il fait et leur vie retirée, uniquement ponctuée de visites de Char ou de Crevel. Au fil de ces lettres pourtant se dessinent en filigrane les amitiés, les grandes heures du surréalisme et les soubresauts qui l'agitent. [26 janvier 1931] : "Dali a commancé a travailler à son nouveau tableau..." Sur les 3.500 francs que Valentine Hugo doit déposer au Crédit lyonnais pour Dali, peut-elle en envoyer directement 3.000 à la mère de Gala en Russie ? [24 février 1931] : Dali envoie des tableaux pour "Colle". Du 3 au 15 juin 1931 en effet, la Galerie Pierre Colle exposa des toiles et pastels de Dali. [1931] : "Dali travail beaucoup. Son dernier tableau est plus beau que les précédents. J'ai la grande curiosité de voir les cartes postales que vous trouverez en route et celle que Paul me portera, je crois. Je suis très heureuse de revoir Paul..." C'est précisément à cette époque qu'Éluard et Breton se prirent de passion pour les cartes postales, et se mirent à collectionner les plus délirantes. [Septembre 1931] : "Nous avons été tous les trois à Barcelone pour la conférance et pour voir le médecin. [...] Quant à Dali le médecin croit qu'il a le gouatre nerveux [...] La conférance était faite devant le public presque entièrement ouvrier et parait avoir eu grande réussite. On publiera les conférances de Dali et celle de Crevel en brochure d'ici 3 semaines". [14 février 1932] : "Votre lettre est bien décourageante c.a.d. les évènements réalisent nos craintes et les doutes de tout ce qui peut venir du P.C. quant aux surréalistes. C'est vraiment trop triste et sans espoir. Et pourtant peut-être précisément ces évènements qui détermineront enfin quelque chose de plus nette, plus libre..." [5 mars 1932] : "Nous venons de recevoir la lettre de Breton et malgré toute la tristesse et le pessimisme cette lettre est aussi très encourageante: [elle préfère les situations nettes à celles] qui ne sont que l'hésitation, le vague et l'insureté. Pareille situation était tout ce temps dernier en compagnie des surréalistes communistes. [...] La perte de ces quatre membres est la mieux choisie, elle aurait été bien plus grave si le choix tombait sur d'autres noms comme par exemple Breton lui-même, Paul, Dali et Crevel. Alors vraiment le surréalisme serait trop affaiblie. Sans être perdu pourtant, car il est de plus en plus certain que le surréalisme a déjà poussé un peu partout des racines profondes et qu'il vit..." [ On joint :] René CREVEL Carte autographe signée à Dali et Gala. -- Nusch ÉLUARD. Carte autographe signée à Valentine Hugo Avec un mot rajouté par Paul Éluard.