Auktionsarchiv: Los-Nr. 62

Correspondance de 24 lettres autographes signées à Louise READ (4 au crayon). 1883-1891

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Correspondance de 24 lettres autographes signées à Louise READ (4 au crayon). 1883-1891

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Correspondance de 24 lettres autographes signées à Louise READ (4 au crayon). 1883-1891 et s.d. TRÈS INTÉRESSANTE CORRESPONDANCE ADRESSÉE À UNE AMIE INTIME DE BARBEY D'AUREVILLY ET DE BLOY, LOUISE READ. Fille du haut fonctionnaire protestant Charles Read, également fondateur du musée Carnavalet, Marguerite Louise Read (1849-1928) rencontra Barbey d'Aurevilly en 1879 et se voua à la cause du grand homme. Elle se rendit indispensable, relisant ses articles, classant ses papiers et exerçant une influence apaisante sur lui. Elle joua un rôle considérable en gardant la trace de la correspondance reçue de l'écrivain et en s'employant plus tard à faire paraître les oeuvres restées inédites de celui-ci. Léon Bloy admirait également Barbey d'Aurevilly et lui avait également rendu des services. Il fit donc tout naturellement la connaissance de Louise Read avec qui il entretint d'abord des relations d'amitié confiante : c'est elle qui lui présenta sa future épouse Jeanne Molbech. Leur amitié se dégrada ensuite, Bloy la dépeignant de manière insultante dans « Deux fantômes » (l'une des Histoires désobligeantes, 1894, parue d'abord dans le Gil Blas l'année précédente), et se disputant avec elle au sujet de l'absence de croix sur la tombe de Barbey d'Aurevilly. - S.l., 3 janvier 1883 : « ... Envoyez-moi immédiatement la dernière phrase connue et possédée de l'article Trombonnes. Tous ces anciens articles sont fort longs et mon temps est fort court. Aussi, je voudrais ne copier à la bibliothèque que ce qui manque et pas une syllabe de plus... ». Il s'agit là de l'article Les Trombonnes que Barbey d'Aurevilly publia en 1867 dans La Situation. - Asnières, 17 novembre [1884] : « Pourquoi chercherais-je à vous dissimuler que je vous écris parce que j'ai besoin de vous ? Vous êtes si bonne que vous pouvez entendre cela sans vous étonner le moins du monde qu'un pauvre homme harcelé d'exaspérantes misères manque parfois de suavité. Vous savez peut-être que le bon docteur Robin [le médecin de Barbey d'Aurevilly, Albert Robin] désespérant d'obtenir un prix avantageux de mon manuscrit a décidé de faire une loterie... Eh bien ! pouvez-vous... nous aider à découvrir des acheteurs de billets ?... ». - Fontenay-aux-Roses, « mercredi matin » [entre février 1885 et avril 1886] : « ... Je souffre ici comme un diable. Je suis toujours au lendemain de l'affreux jour, j'ai sur mon dos une vieille imbécile dont la seule vue me tourmente [sa propriétaire] & je suis perpétuellement labouré par des inquiétudes d'argent. QUANT À MON LIVRE [LE DÉSESPÉRÉ], IL EST TELLEMENT DIFFICILE À FAIRE QUE JE N'EN REÇOIS PRESQUE PAS DE CONSOLATION. Vous me reprochez d'être trop dur pour Bourget, lequel m'a infligé un jour une des plus grandes peines de ma vie. Est-ce que cela ne vous fait pas bondir, brebis que vous êtes d'un mauvais troupeau, de savoir que ce faux artiste est gorgé de gloire et d'argent, pendant que LES DEUX PLUS GRANDS ARTISTES QUE JE CONNAISSE, BARBEY D'AUREVILLY ET HUYSMANS, SONT MENACÉS DE LA MISÈRE, SANS PARLER DE BLOY QUI EST À LA MENDICITÉ ET DE VILLIERS QUI SE FAIT CASSER LA FIGURE À COUPS DE POINGS POUR NOURRIR SON ENFANT ?... "On a parlé de me couper les cheveux. Soleil ! éclairerais-tu cela ?" Phrase de Curieuse. Péladan menacé de la discipline militaire parle de lui-même. Huysmans et moi, nous avons failli en mourir de rire, dimanche soir. Voilà les bons moments de la vie ». - Fontenay-aux-Rose, « mercredi » [entre février 1885 et avril 1886] : « L'opinion de Huysmans, de Georges [Landry] et de mon éditeur [Pierre-Victor Stock], c'est que Bloy fait un livre superbe autant que féroce & appelé à retentir [Le Désespéré]. C'est aussi le sentiment du pamphlétaire qui vous écrit - suffrage précieux & celui de tous qu'on a eu le plus de peine à conquérir... ». - Fontenay-aux-Rose, « mardi » [entre février 1885 et avril 1886] : « Si vous n'étiez pas ce que vous êtes, chère amie, il est clair que nos relations seraient finies depuis hier soir. Vous m'écarteri

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Correspondance de 24 lettres autographes signées à Louise READ (4 au crayon). 1883-1891 et s.d. TRÈS INTÉRESSANTE CORRESPONDANCE ADRESSÉE À UNE AMIE INTIME DE BARBEY D'AUREVILLY ET DE BLOY, LOUISE READ. Fille du haut fonctionnaire protestant Charles Read, également fondateur du musée Carnavalet, Marguerite Louise Read (1849-1928) rencontra Barbey d'Aurevilly en 1879 et se voua à la cause du grand homme. Elle se rendit indispensable, relisant ses articles, classant ses papiers et exerçant une influence apaisante sur lui. Elle joua un rôle considérable en gardant la trace de la correspondance reçue de l'écrivain et en s'employant plus tard à faire paraître les oeuvres restées inédites de celui-ci. Léon Bloy admirait également Barbey d'Aurevilly et lui avait également rendu des services. Il fit donc tout naturellement la connaissance de Louise Read avec qui il entretint d'abord des relations d'amitié confiante : c'est elle qui lui présenta sa future épouse Jeanne Molbech. Leur amitié se dégrada ensuite, Bloy la dépeignant de manière insultante dans « Deux fantômes » (l'une des Histoires désobligeantes, 1894, parue d'abord dans le Gil Blas l'année précédente), et se disputant avec elle au sujet de l'absence de croix sur la tombe de Barbey d'Aurevilly. - S.l., 3 janvier 1883 : « ... Envoyez-moi immédiatement la dernière phrase connue et possédée de l'article Trombonnes. Tous ces anciens articles sont fort longs et mon temps est fort court. Aussi, je voudrais ne copier à la bibliothèque que ce qui manque et pas une syllabe de plus... ». Il s'agit là de l'article Les Trombonnes que Barbey d'Aurevilly publia en 1867 dans La Situation. - Asnières, 17 novembre [1884] : « Pourquoi chercherais-je à vous dissimuler que je vous écris parce que j'ai besoin de vous ? Vous êtes si bonne que vous pouvez entendre cela sans vous étonner le moins du monde qu'un pauvre homme harcelé d'exaspérantes misères manque parfois de suavité. Vous savez peut-être que le bon docteur Robin [le médecin de Barbey d'Aurevilly, Albert Robin] désespérant d'obtenir un prix avantageux de mon manuscrit a décidé de faire une loterie... Eh bien ! pouvez-vous... nous aider à découvrir des acheteurs de billets ?... ». - Fontenay-aux-Roses, « mercredi matin » [entre février 1885 et avril 1886] : « ... Je souffre ici comme un diable. Je suis toujours au lendemain de l'affreux jour, j'ai sur mon dos une vieille imbécile dont la seule vue me tourmente [sa propriétaire] & je suis perpétuellement labouré par des inquiétudes d'argent. QUANT À MON LIVRE [LE DÉSESPÉRÉ], IL EST TELLEMENT DIFFICILE À FAIRE QUE JE N'EN REÇOIS PRESQUE PAS DE CONSOLATION. Vous me reprochez d'être trop dur pour Bourget, lequel m'a infligé un jour une des plus grandes peines de ma vie. Est-ce que cela ne vous fait pas bondir, brebis que vous êtes d'un mauvais troupeau, de savoir que ce faux artiste est gorgé de gloire et d'argent, pendant que LES DEUX PLUS GRANDS ARTISTES QUE JE CONNAISSE, BARBEY D'AUREVILLY ET HUYSMANS, SONT MENACÉS DE LA MISÈRE, SANS PARLER DE BLOY QUI EST À LA MENDICITÉ ET DE VILLIERS QUI SE FAIT CASSER LA FIGURE À COUPS DE POINGS POUR NOURRIR SON ENFANT ?... "On a parlé de me couper les cheveux. Soleil ! éclairerais-tu cela ?" Phrase de Curieuse. Péladan menacé de la discipline militaire parle de lui-même. Huysmans et moi, nous avons failli en mourir de rire, dimanche soir. Voilà les bons moments de la vie ». - Fontenay-aux-Rose, « mercredi » [entre février 1885 et avril 1886] : « L'opinion de Huysmans, de Georges [Landry] et de mon éditeur [Pierre-Victor Stock], c'est que Bloy fait un livre superbe autant que féroce & appelé à retentir [Le Désespéré]. C'est aussi le sentiment du pamphlétaire qui vous écrit - suffrage précieux & celui de tous qu'on a eu le plus de peine à conquérir... ». - Fontenay-aux-Rose, « mardi » [entre février 1885 et avril 1886] : « Si vous n'étiez pas ce que vous êtes, chère amie, il est clair que nos relations seraient finies depuis hier soir. Vous m'écarteri

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