Beschreibung:

Correspondance à un ami. 12 lettres autographes signées à François Casanova, août 1925-Octobre 1926. Cocteau est à Villefranche, les lettres sont écrites principalement entre le 11 août 1925 et le 4 octobre 1925, 6 lettres, avec cachet de la poste...Correspondance intime, Cocteau appelle son ami « Casa », il lui parle de sa barque « Les 2 frères » la deuxième lettre du 12 août plus proche « Mon coeur est près de vous. Mes amis vous aiment. Soyez calme... J'illustre Thomas et le Grand Ecart...La Lettre à Maritain avance... Respirez, dormez, manger, huilez votre machine, je vous embrasse Jean ». En réponse à une lettre de François Casanova, Cocteau lui dit « j'ai joie à vous répondre vite et je ne trouve qu'un reproche à vous faire, votre écriture. Ecrivez lisiblement, vos lettres sont mots croisés, rébus etc...je me demande si je ne remplace pas des mots par d'autres... » Dans une longue lettre datée du 19 août 1925, Cocteau parle du livret scolaire « d'une lecture rapide, j'ai envie de livres merveilleux, où sont ils ? faites les... » Racontez moi où vous en êtes de votre roman, Parlez moi de la santé de Maritain... » Lettre non datée signée Jean avec un petit coeur « Je termine le 1er acte de mon Orphée », dans un autre courrier : « vous avez la grâce mais il vous manque le savoir vous en servir... ayez confiance, lisez « pour ne pas faire comme » cherchez votre étoile et le signe qui la représente, je vous aime et je t'embrasse, Jean ». Un billet rapide « Cher Casa (barré) François puisque tu préfère, donne de tes nouvelles, mon long silence était un silence de travail d'expériences, de sommeils et de soleils... ». Longue lettre, « Mon cher françois. Voici une lettre utile. cuisine insuffisante (ce qui est excusable pour 25 fs à l'heure actuelle) Donc arrangez vous avec votre cuisinière pour des envois réguliers de pâtés... je vous retiens une chambre a 2 lits larges sur le derrière de l'hôtel...venez vite, n'oublie pas de prendre les sandales de Radiguet chez R. Duncan... » En compagnie de Isadora Duncan, Radiguet et Christian Bérard Cocteau fréquentait le Cosmos Bar, à Villefranche-sur-mer. Raymond Radiguet décède de la fièvre typhoïde le 12 décembre 1923. D'août à octobre 1925, Cocteau est à l'hôtel Welcome. C'est ici qu'il écrit Orphée, achevée le 24 septembre 1925, il en donnera au théâtre une version modernisée en 1926, pièce qualifiée par Virginia Woolf comme « la plus grande tragédie de notre temps ».