CONCORDAT de 1801, avec corrections autographes de Napoléon Bonaparte et longue apostille autographe signée de Talleyrand. Manuscrit de 5 ½ pages in-folio attachées entre elles par un ruban tricolore. Précieux projet de convention entre le gouvernement français et Sa Sainteté Pie VII. Il s'agit ici du septième projet de concordat. Le sixième avait été présenté le 14 juin 1801 à Monseigneur Spina, qui entama une discussion sur son premier titre et réserva sa conclusion jusqu'à la venue prochaine du cardinal Consalvi à Paris. Il opposa ses objections au sixième projet. Bonaparte admit qu'un nouveau texte fût présenté, mais le cardinal devait l'accepter dans les cinq jours sans en référer au Saint-Siège. En cas de refus, une religion nationale serait instaurée en France. Entre temps, l'abbé Bernier recueille et consigne les observations de Consalvi, et écrit à Talleyrand : « ... Rien de ce qui tend à concilier ne doit être omis. Nous sommes de l'aveu des deux parties d'accord sur le fond. Terminons au plus vite les disputes sur la forme... ». Le 27 juin, l'abbé Bernier apporte au cardinal Consalvi un septième projet, à peu près semblable au sixième, comprenant un préambule, six titres et quinze articles. C'est celui que nous avons ici, corrigé à trois endroits par Napoléon Bonaparte et annoté par Talleyrand. Consalvi rédige dans la nuit un contre-projet, que Talleyrand porte à la Malmaison. Il conseille de le rejeter et de reproduire comme ultimatum le septième projet. C'est pourquoi il écrit de sa main en marge de notre document : « ... le projet ci-joint ne blesse en rien les droits de l' église ; et je suis d'avis que le premier consul le fasse présenter une dernière fois comme l'ultimatum du gouvernement de la république... tout ce que propose M. le cardinal Consalvi fait rétrograder la négociation. Toutes les difficultés qu' il fait ont été levées par les dispositions que le St Père a montrées au premier consul... ». Le soir même (28 juin), il partait pour les eaux de Bourbon l'Archambault, laissant à M. Caillard, garde des Archives du Ministère, le soin de le suppléer (cf. Boulay de la Meurthe, documents sur la négociation du concordat III, page 140). Au troisième paragraphe du préambule de notre document, le Premier Consul a modifié de sa main « les deux gouvernements » en « le St Père et le gouvernement français », et rayé le mot « politiques » dans la phrase suivante : « ... animés du désir de mettre fin aux divisions politiques et religieuses... ».
CONCORDAT de 1801, avec corrections autographes de Napoléon Bonaparte et longue apostille autographe signée de Talleyrand. Manuscrit de 5 ½ pages in-folio attachées entre elles par un ruban tricolore. Précieux projet de convention entre le gouvernement français et Sa Sainteté Pie VII. Il s'agit ici du septième projet de concordat. Le sixième avait été présenté le 14 juin 1801 à Monseigneur Spina, qui entama une discussion sur son premier titre et réserva sa conclusion jusqu'à la venue prochaine du cardinal Consalvi à Paris. Il opposa ses objections au sixième projet. Bonaparte admit qu'un nouveau texte fût présenté, mais le cardinal devait l'accepter dans les cinq jours sans en référer au Saint-Siège. En cas de refus, une religion nationale serait instaurée en France. Entre temps, l'abbé Bernier recueille et consigne les observations de Consalvi, et écrit à Talleyrand : « ... Rien de ce qui tend à concilier ne doit être omis. Nous sommes de l'aveu des deux parties d'accord sur le fond. Terminons au plus vite les disputes sur la forme... ». Le 27 juin, l'abbé Bernier apporte au cardinal Consalvi un septième projet, à peu près semblable au sixième, comprenant un préambule, six titres et quinze articles. C'est celui que nous avons ici, corrigé à trois endroits par Napoléon Bonaparte et annoté par Talleyrand. Consalvi rédige dans la nuit un contre-projet, que Talleyrand porte à la Malmaison. Il conseille de le rejeter et de reproduire comme ultimatum le septième projet. C'est pourquoi il écrit de sa main en marge de notre document : « ... le projet ci-joint ne blesse en rien les droits de l' église ; et je suis d'avis que le premier consul le fasse présenter une dernière fois comme l'ultimatum du gouvernement de la république... tout ce que propose M. le cardinal Consalvi fait rétrograder la négociation. Toutes les difficultés qu' il fait ont été levées par les dispositions que le St Père a montrées au premier consul... ». Le soir même (28 juin), il partait pour les eaux de Bourbon l'Archambault, laissant à M. Caillard, garde des Archives du Ministère, le soin de le suppléer (cf. Boulay de la Meurthe, documents sur la négociation du concordat III, page 140). Au troisième paragraphe du préambule de notre document, le Premier Consul a modifié de sa main « les deux gouvernements » en « le St Père et le gouvernement français », et rayé le mot « politiques » dans la phrase suivante : « ... animés du désir de mettre fin aux divisions politiques et religieuses... ».
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