comprenant une paire de fauteuils, une paire de chaises et un canapé à dossier ajouré de losanges en acajou et placage d’acajou. Les accoudoirs supportés par des balustres, la ceinture droite repose sur des pieds fuselés et cannelés. Deux chaises estampillées H. JACOB. Étiquette manuscrite “M.(?) CHAUVELIN” Fin de l’époque Louis XVI - Époque Directoire (Renforts, accident à un pied postérieur du canapé) Fauteuils : 90,5 x 58 x 48 cm Chaises : 87 x 43 x 39,5 cm Canapé : 92 x 119 x 48,5 cm Bibliographie : “Mobilier et Arts Décoratifs en France au XVIIIe siècle” John Whitehead Paris 1992, Atlas Éd. p. 76 et 77 Originaire de Bourgogne, Henri Jacob (1753-1824), arrive à Paris en 1770 et entreprend son apprentissage au sein de l’atelier de son cousin Georges Jacob rue de Cléry. En 1778, il ouvre son propre atelier rue Bourbon-Villeneuve et reçoit ses lettres de maîtrise l’année suivante. Grâce à l’appui de Georges Jacob et par l’intermédiaire du tapissier Le Doyen, il réalise quelques sièges pour la Couronne. En 1782, il reçoit du futur Tsar Paul Ier de Russie et de sa femme Maria Feodorovna, une commande de plus de deux cents sièges et meubles pour le palais de Pavlovsk. Cette grande activité permet à Henri Jacob de faire construire en 1782 un bâtiment rue de l’Echiquier comprenant des logements, un atelier et un magasin. La période révolutionnaire provoque un ralentissement de l’activité, mais la suppression du système des corporations autorise Henri Jacob à produire des meubles d’ébénisterie. Cependant, les difficultés financières le contraignent à vendre aux enchères le contenu de son magasin en 1800, avant d’être exproprié en 1806. Il cesse alors son activité. Henri Jacob formé par Georges Jacob reste influencé par ce “Maître” avec lequel il travaille longtemps mais n’en demeure pas moins un grand artisan. Son style, comme en témoigne le mobilier que nous présentons allie la délicatesse de la sculpture à la légèreté des formes et s’inspire aussi de l’anglomanie de cette deuxième moitié du XVIIIe siècle. A l’image des ébénistes anglais George Hepplewhite et Thomas Chippendale 1) Henri Jacob réalise des sièges au dossier ajouré de formes géométriques associées à des motifs dans le goût chinois. Ce mobilier, dont une chaise et un canapé sont reproduits dans “Le Mobilier et les Arts Décoratifs en France au XVIIIe siècle”(2), est à rapprocher d’un fauteuil exécuté pour l’Intendant Bonnefoy du Plan(3) et d’un mobilier dit “à l’anglaise” livré pour le 5e Duc de Bedford en 1786(4), et le futur roi George IV pour sa résidence de Carlton House(5). François-Bernard de Chauvelin (1766-1832) naît à Paris du “très haut et très puissant Seigneur messire Bernard-Louis marquis de Chauvelin, Maître de la Garde-Robe de Louis XV, lieutenant général des armées, Ambassadeur à Turin” et de Anne-Thérèse Mazade d’Orgeville. Il succède à son père à la charge de maître de la Garde-Robe du Roi. Il embrasse la cause de la Révolution et Talleyrand le nomme en 1792 Ambassadeur à Londres. A la suite de l’exécution de Louis XVI, il devient indésirable en Angleterre et sera envoyé à Florence en tant que ministre plénipotentiaire, mais il ne peut obtenir du Grand Duc la reconnaissance de la République et se retire jusqu’au 18 Brumaire où il est nommé au Tribunat. Le 19 Pluviôse An XII, il est appelé à la Préfecture de la Lys, devient le 5 octobre 1810 Conseiller d’État, et Intendant Général de la Catalogne en 1812. Il sera élu à plusieurs reprises député de la Côte-d’Or sous la deuxième Restauration(6) (1) “The gentleman and cabinet- maker’s director” par Thomas Chippendale Londres 1754 pl XXV (2) “Mobilier et Arts Décoratifs en France au XVIIIe siècle” John Whitehead Paris 1992, Atlas Éd. p. 76 et 77 (3) Conservé au Mobilier National, in l’Estampille juin 1987, fiche n° 204 B par Bertrand Plisson et Dominique Malcor (4) Dont une chaise (d’une paire) est conservée à la Wallace Collection (5) Un fauteuil (d’une suite de six conservée dans les collections de
comprenant une paire de fauteuils, une paire de chaises et un canapé à dossier ajouré de losanges en acajou et placage d’acajou. Les accoudoirs supportés par des balustres, la ceinture droite repose sur des pieds fuselés et cannelés. Deux chaises estampillées H. JACOB. Étiquette manuscrite “M.(?) CHAUVELIN” Fin de l’époque Louis XVI - Époque Directoire (Renforts, accident à un pied postérieur du canapé) Fauteuils : 90,5 x 58 x 48 cm Chaises : 87 x 43 x 39,5 cm Canapé : 92 x 119 x 48,5 cm Bibliographie : “Mobilier et Arts Décoratifs en France au XVIIIe siècle” John Whitehead Paris 1992, Atlas Éd. p. 76 et 77 Originaire de Bourgogne, Henri Jacob (1753-1824), arrive à Paris en 1770 et entreprend son apprentissage au sein de l’atelier de son cousin Georges Jacob rue de Cléry. En 1778, il ouvre son propre atelier rue Bourbon-Villeneuve et reçoit ses lettres de maîtrise l’année suivante. Grâce à l’appui de Georges Jacob et par l’intermédiaire du tapissier Le Doyen, il réalise quelques sièges pour la Couronne. En 1782, il reçoit du futur Tsar Paul Ier de Russie et de sa femme Maria Feodorovna, une commande de plus de deux cents sièges et meubles pour le palais de Pavlovsk. Cette grande activité permet à Henri Jacob de faire construire en 1782 un bâtiment rue de l’Echiquier comprenant des logements, un atelier et un magasin. La période révolutionnaire provoque un ralentissement de l’activité, mais la suppression du système des corporations autorise Henri Jacob à produire des meubles d’ébénisterie. Cependant, les difficultés financières le contraignent à vendre aux enchères le contenu de son magasin en 1800, avant d’être exproprié en 1806. Il cesse alors son activité. Henri Jacob formé par Georges Jacob reste influencé par ce “Maître” avec lequel il travaille longtemps mais n’en demeure pas moins un grand artisan. Son style, comme en témoigne le mobilier que nous présentons allie la délicatesse de la sculpture à la légèreté des formes et s’inspire aussi de l’anglomanie de cette deuxième moitié du XVIIIe siècle. A l’image des ébénistes anglais George Hepplewhite et Thomas Chippendale 1) Henri Jacob réalise des sièges au dossier ajouré de formes géométriques associées à des motifs dans le goût chinois. Ce mobilier, dont une chaise et un canapé sont reproduits dans “Le Mobilier et les Arts Décoratifs en France au XVIIIe siècle”(2), est à rapprocher d’un fauteuil exécuté pour l’Intendant Bonnefoy du Plan(3) et d’un mobilier dit “à l’anglaise” livré pour le 5e Duc de Bedford en 1786(4), et le futur roi George IV pour sa résidence de Carlton House(5). François-Bernard de Chauvelin (1766-1832) naît à Paris du “très haut et très puissant Seigneur messire Bernard-Louis marquis de Chauvelin, Maître de la Garde-Robe de Louis XV, lieutenant général des armées, Ambassadeur à Turin” et de Anne-Thérèse Mazade d’Orgeville. Il succède à son père à la charge de maître de la Garde-Robe du Roi. Il embrasse la cause de la Révolution et Talleyrand le nomme en 1792 Ambassadeur à Londres. A la suite de l’exécution de Louis XVI, il devient indésirable en Angleterre et sera envoyé à Florence en tant que ministre plénipotentiaire, mais il ne peut obtenir du Grand Duc la reconnaissance de la République et se retire jusqu’au 18 Brumaire où il est nommé au Tribunat. Le 19 Pluviôse An XII, il est appelé à la Préfecture de la Lys, devient le 5 octobre 1810 Conseiller d’État, et Intendant Général de la Catalogne en 1812. Il sera élu à plusieurs reprises député de la Côte-d’Or sous la deuxième Restauration(6) (1) “The gentleman and cabinet- maker’s director” par Thomas Chippendale Londres 1754 pl XXV (2) “Mobilier et Arts Décoratifs en France au XVIIIe siècle” John Whitehead Paris 1992, Atlas Éd. p. 76 et 77 (3) Conservé au Mobilier National, in l’Estampille juin 1987, fiche n° 204 B par Bertrand Plisson et Dominique Malcor (4) Dont une chaise (d’une paire) est conservée à la Wallace Collection (5) Un fauteuil (d’une suite de six conservée dans les collections de
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