COMMUNE. 8 L.A.S. Intéressants témoignages. * A. LE CORDIER, sous-chef du service commercial des Chemins de fer de l'Ouest: 2 L.A.S. à Lafont, inspecteur général des Prisons de la Seine, 26 juin et 3 juillet 1871, pour récupérer la somme de 90 francs qu'il a dû déposer au greff e de la maison d'arrêt de Mazas « le 18 mai 1871, lendemain du jour de mon incarcération par la Commune de Paris, en qualité de rançon de la Cie des Chins de fer de l'Ouest, qui avait refusé de payer les 275.000 francs d'impôts qui lui étaient demandés »... * Henri d'ARBOIS DE JUBAINVILLE (1827-1910, historien et archiviste): L.A.S., Troyes, 30 mai 1871, à Charles Jourdain: « Après les épouvantables événements dont Paris vient d'être le théâtre, je me demande avec eff roi ce que sont devenues chacune des personnes bienveillantes, chacun des amis que je compte dans la malheureuse capitale de la France. [...] Si vous étiez chez vous au moment où l'on se battait rue de Rivoli, place Vendôme, où on brûlait les Tuileries, si Mesdemoiselles vos filles se trouvaient avec vous surtout, quel moment de terreur et d'inexprimable angoisse! »... * Émile EGGER (1813-1885, helléniste et grammairien): 2 L.A.S. à Charles Jourdain. Lors du Siège: « Notre rue de Madame a reçu pour sa part au moins trois obus, qui, Dieu merci, n'ont tué ni blessé personne, mais qui ont fait dégât dans les maisons »... 22 avril 1871: ils sont rentrés à Paris « le 18 mars, précisément à l'heure de cette lamentable explosion du socialisme [...] On souff re beaucoup plus, écrit-il, de rester impuissant et inactif. Inactif, je ne le suis pas; mais impuissants, nous le sommes tous, au moins dans ce quartier, et pour quelque temps encore, contre les folies socialistes. L'heure approche pourtant, on me l'assure de tous côté, où le bon sens et le bon droit vont avoir raison des fous qui nous gouvernent ou plutôt qui nous ruinent en croyant nous gouverner »... * Joseph, baron DUNOYER de NOIRMONT (1816-1896, maître des requêtes au Conseil d'Etat, et historien): L.A.S., Vatimesnil (Eure), 21 avril [1871]. Il attend le dénouement de l'« ignoble drame de Paris » pour revenir à Suisnes, où l'on annonce « le départ prochain des Allemands qui occupaient notre maison »; il préfère savoir sa bibliothèque entre les mains des Prussiens qu'entre celles des Communards: « Nous sommes occupés de nouveau ici par les Prussiens depuis quelques jours. Leur conduite est excellente et leur attitude très supportable, surtout celle de l'officier qui loge au château et qui a une tenue parfaite. [...] Si l'on ne perd pas son temps à des négociations et à des pourparlers ridicules avec cette infâme canaille de Paris, nous pouvons espérer une prochaine solution bien ardemment désirée par tous les honnêtes gens, mais tout parlementage, toute concession à cette bande de brigands cosmopolites est une honte et un danger »... * Aristide TENDRET (1797-1871, avocat, député de l'Ain): 2 L.A.S., avril-juin 1871, à Francisque Rives (autre député de l'Ain). Belley 27 avril 1871: « ni l'un ni l'autre ne nous doutions que Paris allait se passer la fantaisie d'une nouvelle révolution, contre l'assemblée issue du suff rage universel, & sous le canon des prussiens, avec lesquels d'ailleurs le Comité central paraît être dans les meilleurs termes »... Paris 13 juin 1871, au sujet d'un soldat de Talissieux « qui a défendu Paris contre les Prussiens, en qualité de Brigadier dans l'artillerie » et qui a été blessé au combat de Champigny.
COMMUNE. 8 L.A.S. Intéressants témoignages. * A. LE CORDIER, sous-chef du service commercial des Chemins de fer de l'Ouest: 2 L.A.S. à Lafont, inspecteur général des Prisons de la Seine, 26 juin et 3 juillet 1871, pour récupérer la somme de 90 francs qu'il a dû déposer au greff e de la maison d'arrêt de Mazas « le 18 mai 1871, lendemain du jour de mon incarcération par la Commune de Paris, en qualité de rançon de la Cie des Chins de fer de l'Ouest, qui avait refusé de payer les 275.000 francs d'impôts qui lui étaient demandés »... * Henri d'ARBOIS DE JUBAINVILLE (1827-1910, historien et archiviste): L.A.S., Troyes, 30 mai 1871, à Charles Jourdain: « Après les épouvantables événements dont Paris vient d'être le théâtre, je me demande avec eff roi ce que sont devenues chacune des personnes bienveillantes, chacun des amis que je compte dans la malheureuse capitale de la France. [...] Si vous étiez chez vous au moment où l'on se battait rue de Rivoli, place Vendôme, où on brûlait les Tuileries, si Mesdemoiselles vos filles se trouvaient avec vous surtout, quel moment de terreur et d'inexprimable angoisse! »... * Émile EGGER (1813-1885, helléniste et grammairien): 2 L.A.S. à Charles Jourdain. Lors du Siège: « Notre rue de Madame a reçu pour sa part au moins trois obus, qui, Dieu merci, n'ont tué ni blessé personne, mais qui ont fait dégât dans les maisons »... 22 avril 1871: ils sont rentrés à Paris « le 18 mars, précisément à l'heure de cette lamentable explosion du socialisme [...] On souff re beaucoup plus, écrit-il, de rester impuissant et inactif. Inactif, je ne le suis pas; mais impuissants, nous le sommes tous, au moins dans ce quartier, et pour quelque temps encore, contre les folies socialistes. L'heure approche pourtant, on me l'assure de tous côté, où le bon sens et le bon droit vont avoir raison des fous qui nous gouvernent ou plutôt qui nous ruinent en croyant nous gouverner »... * Joseph, baron DUNOYER de NOIRMONT (1816-1896, maître des requêtes au Conseil d'Etat, et historien): L.A.S., Vatimesnil (Eure), 21 avril [1871]. Il attend le dénouement de l'« ignoble drame de Paris » pour revenir à Suisnes, où l'on annonce « le départ prochain des Allemands qui occupaient notre maison »; il préfère savoir sa bibliothèque entre les mains des Prussiens qu'entre celles des Communards: « Nous sommes occupés de nouveau ici par les Prussiens depuis quelques jours. Leur conduite est excellente et leur attitude très supportable, surtout celle de l'officier qui loge au château et qui a une tenue parfaite. [...] Si l'on ne perd pas son temps à des négociations et à des pourparlers ridicules avec cette infâme canaille de Paris, nous pouvons espérer une prochaine solution bien ardemment désirée par tous les honnêtes gens, mais tout parlementage, toute concession à cette bande de brigands cosmopolites est une honte et un danger »... * Aristide TENDRET (1797-1871, avocat, député de l'Ain): 2 L.A.S., avril-juin 1871, à Francisque Rives (autre député de l'Ain). Belley 27 avril 1871: « ni l'un ni l'autre ne nous doutions que Paris allait se passer la fantaisie d'une nouvelle révolution, contre l'assemblée issue du suff rage universel, & sous le canon des prussiens, avec lesquels d'ailleurs le Comité central paraît être dans les meilleurs termes »... Paris 13 juin 1871, au sujet d'un soldat de Talissieux « qui a défendu Paris contre les Prussiens, en qualité de Brigadier dans l'artillerie » et qui a été blessé au combat de Champigny.
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