COCTEAU Jean Réunion de 18 lettres autographes signées Jean, Jean Cocteau ou non signées dont onze à Pierre Guingamp, homme de théâtre. S.d. (1908-1915) ; ensemble 25 pages in-4. Précieuses lettres de jeunesse de Cocteau tracées d'une grande écriture d'adolescent, adressées pour la plupart à Pierre ou à Pierrot (Pierre Guingamp), à une princesse (Dieu qu'elle est belle et simple et bonne enfant …) et à un cher ou très cher ami. Elles sont révélatrices de son état d'esprit à l'aube de sa carrière littéraire. L'une des plus anciennes (1908 ou 1909, il a dix-neuf ans) contient des renseignements sur la publication de son premier livre (La Lampe d'Aladin) : " Allo ! Allo ! à quand ? Grosse nouvelle qui m'a tenu éloigné du monde et de ses habitants parmi lesquels les délicieux comme toi : Mon livre est édité à l'oeil par la Société d'Édition, superbe tirage, prix coûtant, mille avantages et la promesse de Valette de me prendre ma prochaine oeuvre au Mercure de France … ". La Lampe d'Aladin parut à la Société d'Éditions Bouville en 1909 et le second livre de Cocteau, le Prince frivole, au Mercure de France en 1910. Au cher Pierrot : " Pierre je sais ton affection, tu ne laissera[s] pas se produire semblable cataclysme. Je ne veux pas mourir si jeune… ". " Réponds à cette question très importante : Peut-on voir Bertrand ? Mon éditeur me demande ma binette en un trait de plume comme justification de tirage - et je tiens à ce que ce soit de lui, il a tellement de talent … ". À l' " Ignoble Cabassud " : " Je te déteste ! Quoi ! Tu n'es même pas venu voir l'ermitage au printemps ! Et tu n'as même pas mon livre !!!! Faut-il que je sois assez Cocteau pour t'aimer encore de tout mon coeur. Figure-toi que je fais quelque chose d'énorme avec [Paul] Iribe … ". Cette allusion se réfère sans doute à l'adaptation chorégraphique par Nijinsky de L'Après-midi d'un faune de Mallarmé, éditée par Paul Iribe en 1915 et à laquelle Cocteau avait prêté la main. Il y a encore une allusion à Schéhérazade, revue de luxe publiée par François Bernouard de 1909 à 1911 avec la collaboration active de Jean Cocteau " La vie se tasse. Les choses s'arrangent. Je subis quand même le supplice de voir les miens hostiles, mais l'admirable foi de ma mère contre toute bêtise dont on m'inculpe est un beaume solide à ma plaie … " À la princesse : " Je sors enfin victorieux d'une terrible lutte avec la mort qui m'avait pris à la gorge (prière de ne pas rigoler, ce n'est pas une figure), car je suis à la chambre avec une Eskynencythe ou pour parler plus clairement avec une lacrysalgate orename quelque peu cyphalégitique … ". Il continue sur un ton très enjoué tout en déclarant souffrir encore le martyre. À un inconnu : " Je ne vous ai en effet entretenu qu'une fois - à l'instant bête de la vie où l'on n'est pas soi même et juste de quoi vous faire penser sur moi tout le mal possible. Depuis je sais que vous avez lu mes vers et que vous les aimez … " Les lettres sont écrites de Maisons-Laffitte, de la rue de Varenne, de l'avenue Malakoff, du Val-André (Côte du Nord), … JOINT UNE PAGE IN-QUARTO DE DESSINS ORIGINAUX À LA PLUME ET AU LAVIS DE JEAN COCTEAU apparemment des portraits chargés d'actrices ainsi annotés de sa main : " Les grands soirs - à Lucienne Bréval.- Le Faune- à de Max.- L'Aumone - à de Max ". Au verso il y a écrit : " Courrier Jean Cocteau ". En 1909 l'acteur De Max avait organisé une matinée poétique dont Cocteau était la vedette. Joint une autre longue lettre signée Jean, d'une autre main qui semble être de Jean Marais (1953).
COCTEAU Jean Réunion de 18 lettres autographes signées Jean, Jean Cocteau ou non signées dont onze à Pierre Guingamp, homme de théâtre. S.d. (1908-1915) ; ensemble 25 pages in-4. Précieuses lettres de jeunesse de Cocteau tracées d'une grande écriture d'adolescent, adressées pour la plupart à Pierre ou à Pierrot (Pierre Guingamp), à une princesse (Dieu qu'elle est belle et simple et bonne enfant …) et à un cher ou très cher ami. Elles sont révélatrices de son état d'esprit à l'aube de sa carrière littéraire. L'une des plus anciennes (1908 ou 1909, il a dix-neuf ans) contient des renseignements sur la publication de son premier livre (La Lampe d'Aladin) : " Allo ! Allo ! à quand ? Grosse nouvelle qui m'a tenu éloigné du monde et de ses habitants parmi lesquels les délicieux comme toi : Mon livre est édité à l'oeil par la Société d'Édition, superbe tirage, prix coûtant, mille avantages et la promesse de Valette de me prendre ma prochaine oeuvre au Mercure de France … ". La Lampe d'Aladin parut à la Société d'Éditions Bouville en 1909 et le second livre de Cocteau, le Prince frivole, au Mercure de France en 1910. Au cher Pierrot : " Pierre je sais ton affection, tu ne laissera[s] pas se produire semblable cataclysme. Je ne veux pas mourir si jeune… ". " Réponds à cette question très importante : Peut-on voir Bertrand ? Mon éditeur me demande ma binette en un trait de plume comme justification de tirage - et je tiens à ce que ce soit de lui, il a tellement de talent … ". À l' " Ignoble Cabassud " : " Je te déteste ! Quoi ! Tu n'es même pas venu voir l'ermitage au printemps ! Et tu n'as même pas mon livre !!!! Faut-il que je sois assez Cocteau pour t'aimer encore de tout mon coeur. Figure-toi que je fais quelque chose d'énorme avec [Paul] Iribe … ". Cette allusion se réfère sans doute à l'adaptation chorégraphique par Nijinsky de L'Après-midi d'un faune de Mallarmé, éditée par Paul Iribe en 1915 et à laquelle Cocteau avait prêté la main. Il y a encore une allusion à Schéhérazade, revue de luxe publiée par François Bernouard de 1909 à 1911 avec la collaboration active de Jean Cocteau " La vie se tasse. Les choses s'arrangent. Je subis quand même le supplice de voir les miens hostiles, mais l'admirable foi de ma mère contre toute bêtise dont on m'inculpe est un beaume solide à ma plaie … " À la princesse : " Je sors enfin victorieux d'une terrible lutte avec la mort qui m'avait pris à la gorge (prière de ne pas rigoler, ce n'est pas une figure), car je suis à la chambre avec une Eskynencythe ou pour parler plus clairement avec une lacrysalgate orename quelque peu cyphalégitique … ". Il continue sur un ton très enjoué tout en déclarant souffrir encore le martyre. À un inconnu : " Je ne vous ai en effet entretenu qu'une fois - à l'instant bête de la vie où l'on n'est pas soi même et juste de quoi vous faire penser sur moi tout le mal possible. Depuis je sais que vous avez lu mes vers et que vous les aimez … " Les lettres sont écrites de Maisons-Laffitte, de la rue de Varenne, de l'avenue Malakoff, du Val-André (Côte du Nord), … JOINT UNE PAGE IN-QUARTO DE DESSINS ORIGINAUX À LA PLUME ET AU LAVIS DE JEAN COCTEAU apparemment des portraits chargés d'actrices ainsi annotés de sa main : " Les grands soirs - à Lucienne Bréval.- Le Faune- à de Max.- L'Aumone - à de Max ". Au verso il y a écrit : " Courrier Jean Cocteau ". En 1909 l'acteur De Max avait organisé une matinée poétique dont Cocteau était la vedette. Joint une autre longue lettre signée Jean, d'une autre main qui semble être de Jean Marais (1953).
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