Statue en terre cuite, représentant une jeune fille tenant deux colombes avec, à ses pieds, une aiguière et une guirlande de fleurs. Signé Clodion sur le socle XVIIIème siècle. (petites restaurations) Elle repose sur un socle carré en bois doré mouluré et sculpté de rinceaux feuillagés, de canaux et de rais de coeur Style Louis XVI (éclats) H sculpture H: 54,8cm H du socle H: 7cm Jean Michel CLODION (1738 - 1814) Né à Nancy, Claude Michel, benjamin d'une grande famille est surnommé Clodion, afin de le différencier d'un frère plus âgé. Il travaille à Paris chez son oncle Lambert-Sigisbert Adam important sculpteur qui l'initie à l'étude de l'art antique en lui permettant d'examiner sa collection et le met en contact avec l'Académie. Au décès de son oncle en 1759, il s'inscrit dans l'atelier de Jean-Baptiste Pigalle et remporte le 1er septembre le premier prix de sculpture. Il intègre l'Ecole Royale des élèves protégés sous la conduite de Charles-André Van Loo, pendant trois ans, et étend ses connaissances. Il part à Rome en compagnie de son ami, le peintre Etienne de Lavallée Poussin et séjourne en Italie, environ huit ans. Il gagne l'estime du directeur de l'Académie, le peintre Claude-Joseph Natoire, comme le mentionne une correspondance au Marquis de Marigny (1): «Je suis content aussy du sr Claudion. J'ay veu une suitte de petit modelle qu'il a fait d'un très bon goût ; il a un groupe à faire pour Mr le duc de La Rochefoucauld, en marbre, d'une moyenne grandeur, et je crois qu'il s'en acquittera très bien». Son temps de pensionnaire terminé, il quitte le palais Mancini, mais reste à Rome, où il reçoit beaucoup de commandes, principalement pour l'impératrice Catherine II de Russie. De retour à Paris en 1772, il réalise des monuments funéraires dont celui de la Comtesse d'Orsay, devient agréé à l'Académie Royale de Peinture et Sculpture en 1773, et expose au Salon. La commande du décor du Jubé de la Cathédrale de Rouen, le conduit de nouveau en Italie (de fin 1773 à juillet 1774) avec la mission de choisir à Carrare les blocs de marbre pour cette commande ainsi que pour les Bâtiments du Roi. C'est à partir de son retour que l'artiste devient particulièrement en vogue et les sujets qu'il réalise pour des amateurs, lui assurent un grand succès. Le développement de cette clientèle lui donne une indépendance financière et lui apporte une grande renommée (2). Les premiers «connaisseurs «sont les membres de l'Académie: La Live de Jully, Mariette, Julienne, mais aussi les peintres François Boucher et Charles-Joseph Natoire les architectes Brongniart et Carpentier (3). Dès 1778, Clodion devient membre de la franc-maçonnerie, mais il n'appartient pas à la loge des Neuf Soeurs (celle du sculpteur Houdon). Ses clients comprennent des membres de l'aristocratie tels que le bailli de Breteuil, la duchesse de Bourbon, les ducs de la Rochefoucaud, Rohan-Chabot et Chaulnes et appartiennent aussi au monde de la finance, celui des banquiers, fermiers généraux tels que: Grimod d'Orsay, Bergeret de Grancourt, Leroy de Senneville. (1) Lettre du 16 juillet 1766, cf. Dictionnaire des sculpteurs de l'école française, S. Lami, Paris, 1898, p. 142 (2) L'oeuvre de Clodion bénéficie de l'exposition réalisée par Guilhem Scherf et Anne L. Poulet au musée du Louvre, Paris, du 17 mars au 29 juin 1992, cf. catalogue. Colloque à Paris, au musée du Louvre, les 20 et 21 mars 1992, réalisé sous la direction de Guilhem Scherf. Cf. la Documentation Française, Paris, 1993 (3) Clodion, sculpteur de «La douceur de vivre du XVIIIème siècle «, par Guilhem Scherf, in «L'Estampille L'objet d'art «, mars 1992, n°256, p. 67 à 73 (4) Cf catalogue Clodion, 1992, p. 310 (A) Metropolitan Museum of New York, n°552 (Ancienne collection Jules Vache) (B) «Taste and the Antique «par F. Haskell et N. Penny, Yale 1981, p. 316 à 318, n°83 (C) Vente Paris, H.D. le 28 juin 1988, n°5
Statue en terre cuite, représentant une jeune fille tenant deux colombes avec, à ses pieds, une aiguière et une guirlande de fleurs. Signé Clodion sur le socle XVIIIème siècle. (petites restaurations) Elle repose sur un socle carré en bois doré mouluré et sculpté de rinceaux feuillagés, de canaux et de rais de coeur Style Louis XVI (éclats) H sculpture H: 54,8cm H du socle H: 7cm Jean Michel CLODION (1738 - 1814) Né à Nancy, Claude Michel, benjamin d'une grande famille est surnommé Clodion, afin de le différencier d'un frère plus âgé. Il travaille à Paris chez son oncle Lambert-Sigisbert Adam important sculpteur qui l'initie à l'étude de l'art antique en lui permettant d'examiner sa collection et le met en contact avec l'Académie. Au décès de son oncle en 1759, il s'inscrit dans l'atelier de Jean-Baptiste Pigalle et remporte le 1er septembre le premier prix de sculpture. Il intègre l'Ecole Royale des élèves protégés sous la conduite de Charles-André Van Loo, pendant trois ans, et étend ses connaissances. Il part à Rome en compagnie de son ami, le peintre Etienne de Lavallée Poussin et séjourne en Italie, environ huit ans. Il gagne l'estime du directeur de l'Académie, le peintre Claude-Joseph Natoire, comme le mentionne une correspondance au Marquis de Marigny (1): «Je suis content aussy du sr Claudion. J'ay veu une suitte de petit modelle qu'il a fait d'un très bon goût ; il a un groupe à faire pour Mr le duc de La Rochefoucauld, en marbre, d'une moyenne grandeur, et je crois qu'il s'en acquittera très bien». Son temps de pensionnaire terminé, il quitte le palais Mancini, mais reste à Rome, où il reçoit beaucoup de commandes, principalement pour l'impératrice Catherine II de Russie. De retour à Paris en 1772, il réalise des monuments funéraires dont celui de la Comtesse d'Orsay, devient agréé à l'Académie Royale de Peinture et Sculpture en 1773, et expose au Salon. La commande du décor du Jubé de la Cathédrale de Rouen, le conduit de nouveau en Italie (de fin 1773 à juillet 1774) avec la mission de choisir à Carrare les blocs de marbre pour cette commande ainsi que pour les Bâtiments du Roi. C'est à partir de son retour que l'artiste devient particulièrement en vogue et les sujets qu'il réalise pour des amateurs, lui assurent un grand succès. Le développement de cette clientèle lui donne une indépendance financière et lui apporte une grande renommée (2). Les premiers «connaisseurs «sont les membres de l'Académie: La Live de Jully, Mariette, Julienne, mais aussi les peintres François Boucher et Charles-Joseph Natoire les architectes Brongniart et Carpentier (3). Dès 1778, Clodion devient membre de la franc-maçonnerie, mais il n'appartient pas à la loge des Neuf Soeurs (celle du sculpteur Houdon). Ses clients comprennent des membres de l'aristocratie tels que le bailli de Breteuil, la duchesse de Bourbon, les ducs de la Rochefoucaud, Rohan-Chabot et Chaulnes et appartiennent aussi au monde de la finance, celui des banquiers, fermiers généraux tels que: Grimod d'Orsay, Bergeret de Grancourt, Leroy de Senneville. (1) Lettre du 16 juillet 1766, cf. Dictionnaire des sculpteurs de l'école française, S. Lami, Paris, 1898, p. 142 (2) L'oeuvre de Clodion bénéficie de l'exposition réalisée par Guilhem Scherf et Anne L. Poulet au musée du Louvre, Paris, du 17 mars au 29 juin 1992, cf. catalogue. Colloque à Paris, au musée du Louvre, les 20 et 21 mars 1992, réalisé sous la direction de Guilhem Scherf. Cf. la Documentation Française, Paris, 1993 (3) Clodion, sculpteur de «La douceur de vivre du XVIIIème siècle «, par Guilhem Scherf, in «L'Estampille L'objet d'art «, mars 1992, n°256, p. 67 à 73 (4) Cf catalogue Clodion, 1992, p. 310 (A) Metropolitan Museum of New York, n°552 (Ancienne collection Jules Vache) (B) «Taste and the Antique «par F. Haskell et N. Penny, Yale 1981, p. 316 à 318, n°83 (C) Vente Paris, H.D. le 28 juin 1988, n°5
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