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Auction archive: Lot number 8

CLARKE (Henry). Minute autographe signée

Estimate
€600 - €800
ca. US$685 - US$914
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 8

CLARKE (Henry). Minute autographe signée

Estimate
€600 - €800
ca. US$685 - US$914
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

CLARKE (Henry). Minute autographe signée de ses initiales, d’une lettre au futur maréchal Louis Alexandre BERTHIER, alors chef d’état-major de Bonaparte à l’Armée d’Italie. S.l., [octobre 1796]. 3 pp. in-4, ratures et corrections , sous verre biface. TRES BELLE LETTRE AMICALE, MILITAIRE ET POLITIQUE SUR BONAPARTE, LES JACOBINS, LA CONTREREVOLUTION, LA CAMPAGNE D’ITALIE... L’objet premier de cette missive était de faire l’apologie du général Willot qui, commandant la 8e division militaire à Marseille depuis juillet 1796, était soupçonné de sympathies royalistes. Ce général avait suscité l’ire de Bonaparte qui lui reprochait de nourrir par son comportement excessif le ressentiment contre la République, et en outre de retenir des troupes dont lui avait besoin à l’armée d’Italie. Les soupçons à l’encontre du général Willot étaient en fait justifiés : celui-ci était entré en contact avec le comte d’Artois quand il avait servi en Vendée. Il cessa son commandement en avril 1797, fut élu au Conseil des Cinq Cents mais fut déporté après le coup d’État du 18 fructidor. Évadé, il combattit un temps aux côtés des émigrés. LE FUTUR MINISTRE DE LA GUERRE HENRY CLARKE, alors général de division, avait été nommé directeur du bureau topographique du ministère de la Guerre grâce à l’appui de Carnot, après avoir été arrêté comme suspect sous la Terreur. Il serait envoyé en Italie le mois suivant par le même Carnot, pour conduire si besoin des négociations avec l’Autriche, mais surtout pour surveiller Bonaparte – mais celui-ci le retournerait en sa faveur. « J’ai reçu, mon cher Berthier, votre lettre du 11 vendémiaire [an V – 2 octobre 1796] et je vous avoue que ce n’a pas été sans plaisir que je me suis apperçu qu’elle ne contenait rien contre LE GENERAL WILLOT SUR LE COMPTE DUQUEL IL PARAIT QU’ON A SURPRIS LA RELIGION DU GENERAL EN CHEF BONAPARTE. VOUS SAVES QUE NOUS AVONS FAIT LA PAIX AVEC NAPLES, SOYES CERTAIN QUE NOUS LA FERONS AVEC TOUT LE MONDE SI NOUS POUVONS, MAIS LE DIRECTOIRE QUI LA DESIRE FORTEMENT NE VEUT PAS LA FAIRE A DES CONDITIONS HONTEUSES ET INDIGNES DE LA VALEUR DES DEFFENSEURS DE LA LIBERTE. [Biffé : « Il est possible que l’on ait trouvé que les conditions proposées au pape étaient exagérées, mais il est bon qu’on sache que la principale cause pour laquelle on les a fait proposer de cette sorte, c’est qu’on avait eu connaissance des pouvoirs donnés à M. Pignatelly non pour conclure, mais pour faire le contraire. »] DUSSIES-VOUS ME TRAITER DE ROYALISTE, ce que je ne soupçonne cependant pas, mon cher ami, je vous dirai franchement, et pour vous seul touttefois, que l’on a vu avec quelque peine tout ce qui a été mandé sur le compte de Willot. CET OFF[ICI]ER A DONNE LES PREUVES LES MOINS EQUIVOQUES DE SON PATRIOTISME ET, S’IL EST CALOMNIE, C’EST QU’IL N’AIME PAS LES JACOBINS. Il me paraît évident que les retards qu’a éprouvés l’envoi de la 83e 1/2 b[rigad]e et des rapports mensongers ont trompé le g[énér]al Bonaparte sur cet excellent militaire, dont la conduite dans la Vendée n’a été rien moins que royaliste. Je suis persuadé que Bonaparte reviendra de l’opinion qu’on a cherché à lui donner à cet égard, et entre nous il n’y a rien au monde de plus ridicule que de voir Garrau [conventionnel en mission auprès de l’armée d’Italie] dont le coeur est bon mais la tête trop exaltée sousligner une partie de la lettre que Willot vous a écrite pour faire voir que ce g[énér]al veut faire la contre-révolution, lorsque les phrases soulignées indiquent de la manière la plus positive son attachement à la Constitution... et au Gouvernement actuel. J’ai, je vous l’avoue, une répugnance extrême à me mêler de la politique intérieure de la République, je me reprocherais cependant de ne pas la vaincre dans cette occasion pour vous prier de ne pas permettre qu’on circonvienne l’opinion de votre général en chef à cet égard. LES JACOBINS SONT ET SERONT, J’ESPERE, TOUJOURS L’EXECRATION DU GENRE HUMAIN, ET BONAPARTE, J’EN SUIS SUR, NE FIGURERA JAMAIS AVE

Auction archive: Lot number 8
Auction:
Datum:
2 Jul 2017
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

CLARKE (Henry). Minute autographe signée de ses initiales, d’une lettre au futur maréchal Louis Alexandre BERTHIER, alors chef d’état-major de Bonaparte à l’Armée d’Italie. S.l., [octobre 1796]. 3 pp. in-4, ratures et corrections , sous verre biface. TRES BELLE LETTRE AMICALE, MILITAIRE ET POLITIQUE SUR BONAPARTE, LES JACOBINS, LA CONTREREVOLUTION, LA CAMPAGNE D’ITALIE... L’objet premier de cette missive était de faire l’apologie du général Willot qui, commandant la 8e division militaire à Marseille depuis juillet 1796, était soupçonné de sympathies royalistes. Ce général avait suscité l’ire de Bonaparte qui lui reprochait de nourrir par son comportement excessif le ressentiment contre la République, et en outre de retenir des troupes dont lui avait besoin à l’armée d’Italie. Les soupçons à l’encontre du général Willot étaient en fait justifiés : celui-ci était entré en contact avec le comte d’Artois quand il avait servi en Vendée. Il cessa son commandement en avril 1797, fut élu au Conseil des Cinq Cents mais fut déporté après le coup d’État du 18 fructidor. Évadé, il combattit un temps aux côtés des émigrés. LE FUTUR MINISTRE DE LA GUERRE HENRY CLARKE, alors général de division, avait été nommé directeur du bureau topographique du ministère de la Guerre grâce à l’appui de Carnot, après avoir été arrêté comme suspect sous la Terreur. Il serait envoyé en Italie le mois suivant par le même Carnot, pour conduire si besoin des négociations avec l’Autriche, mais surtout pour surveiller Bonaparte – mais celui-ci le retournerait en sa faveur. « J’ai reçu, mon cher Berthier, votre lettre du 11 vendémiaire [an V – 2 octobre 1796] et je vous avoue que ce n’a pas été sans plaisir que je me suis apperçu qu’elle ne contenait rien contre LE GENERAL WILLOT SUR LE COMPTE DUQUEL IL PARAIT QU’ON A SURPRIS LA RELIGION DU GENERAL EN CHEF BONAPARTE. VOUS SAVES QUE NOUS AVONS FAIT LA PAIX AVEC NAPLES, SOYES CERTAIN QUE NOUS LA FERONS AVEC TOUT LE MONDE SI NOUS POUVONS, MAIS LE DIRECTOIRE QUI LA DESIRE FORTEMENT NE VEUT PAS LA FAIRE A DES CONDITIONS HONTEUSES ET INDIGNES DE LA VALEUR DES DEFFENSEURS DE LA LIBERTE. [Biffé : « Il est possible que l’on ait trouvé que les conditions proposées au pape étaient exagérées, mais il est bon qu’on sache que la principale cause pour laquelle on les a fait proposer de cette sorte, c’est qu’on avait eu connaissance des pouvoirs donnés à M. Pignatelly non pour conclure, mais pour faire le contraire. »] DUSSIES-VOUS ME TRAITER DE ROYALISTE, ce que je ne soupçonne cependant pas, mon cher ami, je vous dirai franchement, et pour vous seul touttefois, que l’on a vu avec quelque peine tout ce qui a été mandé sur le compte de Willot. CET OFF[ICI]ER A DONNE LES PREUVES LES MOINS EQUIVOQUES DE SON PATRIOTISME ET, S’IL EST CALOMNIE, C’EST QU’IL N’AIME PAS LES JACOBINS. Il me paraît évident que les retards qu’a éprouvés l’envoi de la 83e 1/2 b[rigad]e et des rapports mensongers ont trompé le g[énér]al Bonaparte sur cet excellent militaire, dont la conduite dans la Vendée n’a été rien moins que royaliste. Je suis persuadé que Bonaparte reviendra de l’opinion qu’on a cherché à lui donner à cet égard, et entre nous il n’y a rien au monde de plus ridicule que de voir Garrau [conventionnel en mission auprès de l’armée d’Italie] dont le coeur est bon mais la tête trop exaltée sousligner une partie de la lettre que Willot vous a écrite pour faire voir que ce g[énér]al veut faire la contre-révolution, lorsque les phrases soulignées indiquent de la manière la plus positive son attachement à la Constitution... et au Gouvernement actuel. J’ai, je vous l’avoue, une répugnance extrême à me mêler de la politique intérieure de la République, je me reprocherais cependant de ne pas la vaincre dans cette occasion pour vous prier de ne pas permettre qu’on circonvienne l’opinion de votre général en chef à cet égard. LES JACOBINS SONT ET SERONT, J’ESPERE, TOUJOURS L’EXECRATION DU GENRE HUMAIN, ET BONAPARTE, J’EN SUIS SUR, NE FIGURERA JAMAIS AVE

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Datum:
2 Jul 2017
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