Charles-Joseph NATOIRE Nîmes, 1700 - Castel Gandolfo, 1777 La Madeleine pénitente Huile sur toile Signée et datée 'C. Natoire / 1739' en bas à gauche The Penitent Magdalen, oil on canvas, signed and dated, by Ch. J. Natoire Hauteur : 66 Largeur : 54,50 cm Provenance : Peut-être vente de la collection de Claude-Philippe Cayeux, Paris, 11-13 décembre 1769, n° 52 ("La Madeleine pénitente, elle est assise dans un jardin: ce tableau peint par Charles Natoire, sur toile de 23 pouces 6 lignes de haut, sur 19 pouces 9 lignes de large, est de la bonne manière de ce maître") ou vente après-décès de l'artiste, Paris, Hôtel d'Aligre, 14 décembre 1778, n° 36 ("Peint sur toile, haut 24 pouces, large 19. La Madaleine pénitente ; ce tableau, d'une expression convenable au sujet est d'un ton de couleur le plus fin et d'une touche légère") ; Vente anonyme; Londres, Sotheby's, 12 décembre 2002, n° 194 ; Chez Didier Aaron, Paris, en 2005 ; Acquis auprès de ce dernier par l'actuel propriétaire ; Collection particulière européenne Bibliographie : Peut-être Ferdinand Boyer, 'Catalogue raisonné de l'oeuvre de Charles Natoire peintre du roi (1700-1777)', Paris, 1949, p. 41, n° 250 Dimitri Salmon, " La Sainte Madeleine de Villeconin, un Natoire de provenance Rotrou de Saudreville ", in 'Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, de l'Essone et du Hurepoix', 109, 2003 (2004), n° 73, p. 112-121, repr. fig. 11 Marie-Hélène Didier et Dimitri Salmon, " Un tableau réattribué à Natoire : la 'Sainte Madeleine' de l'église de Villeconin, Essone", in 'Monumental', septembre 2007, p. 93 Susanna Caviglia-Brunel, 'Charles-Joseph Natoire', Paris, 2012, p. 248, mentionné dans la notice du n° P. 59, et p. 291, n° P.108, repr. coul. p. 59 Commentaire : Lauréat du Grand Prix en 1721 après une formation parisienne auprès de Louis Galloche et de François Lemoyne Charles Joseph Natoire rejoignit en 1723 le palais Mancini en tant que pensionnaire de l'Académie de France à Rome. Au cours de ce séjour, il étudie et dessine d'après nature paysages et antiques, s'intéresse à l'œuvre de Pierre de Cortone et passe quelques temps à Venise. À son retour à Paris en 1729, ces premières années italiennes - il sera nommé par la suite directeur de l'Académie de France à Rome en 1751 et y passera le reste de sa vie - laissent une empreinte sensible dans l'art lyrique et délicat de ce peintre. Cette Madeleine pénitente datée de 1739 reprend avec quelques variantes une composition de grand format (220 x 154 cm) peinte par Natoire vers 1735 pour la chapelle du château de Saudreville, à Villeconin (Essone), dédiée à la sainte. Commandée par Michel-Chrétien de Rotrou, la toile est aujourd'hui visible dans l'église de Villeconin1. De dimensions plus modestes, notre Madeleine fut probablement exécutée pour un commanditaire ayant vu celle de Villeconin, peut-être pour Claude-Philippe Cayeux dont la vente en 1769 mentionne un tableau qui pourrait être celui-ci. La position de la sainte, assise face au spectateur les mains jointes et les yeux levés vers le ciel, avait déjà été imaginée par Natoire pour représenter 'Agar dans le désert' dans un tableau peint en 1732 pour l'hôtel du duc d'Antin à Paris² (fig. 1) et n'est pas sans rappeler la 'Madeleine pénitente' de Charles Le Brun conservée au musée du Louvre. Quelques différences peuvent être observées entre le tableau de Villeconin et celui de notre collectionneur, comme l'apparition de deux angelots dans le ciel, celle d'un Christ sur la croix posée au sol et enfin celle du sein droit de la Madeleine, conférant à la composition une touche de sensualité supplémentaire. C'est avec beaucoup de sensibilité et une grande richesse de détails que Natoire exécute cette Madeleine. L'œil du spectateur passe avec délectation de la végétation à la roche, d'un rayon de lumière aux larmes roulant sur les joues de la sainte, ou encore du ciel rougeoyant au drapé orangé couvrant ses genoux. L'harmonie du coloris est d'une grande subtilité
Charles-Joseph NATOIRE Nîmes, 1700 - Castel Gandolfo, 1777 La Madeleine pénitente Huile sur toile Signée et datée 'C. Natoire / 1739' en bas à gauche The Penitent Magdalen, oil on canvas, signed and dated, by Ch. J. Natoire Hauteur : 66 Largeur : 54,50 cm Provenance : Peut-être vente de la collection de Claude-Philippe Cayeux, Paris, 11-13 décembre 1769, n° 52 ("La Madeleine pénitente, elle est assise dans un jardin: ce tableau peint par Charles Natoire, sur toile de 23 pouces 6 lignes de haut, sur 19 pouces 9 lignes de large, est de la bonne manière de ce maître") ou vente après-décès de l'artiste, Paris, Hôtel d'Aligre, 14 décembre 1778, n° 36 ("Peint sur toile, haut 24 pouces, large 19. La Madaleine pénitente ; ce tableau, d'une expression convenable au sujet est d'un ton de couleur le plus fin et d'une touche légère") ; Vente anonyme; Londres, Sotheby's, 12 décembre 2002, n° 194 ; Chez Didier Aaron, Paris, en 2005 ; Acquis auprès de ce dernier par l'actuel propriétaire ; Collection particulière européenne Bibliographie : Peut-être Ferdinand Boyer, 'Catalogue raisonné de l'oeuvre de Charles Natoire peintre du roi (1700-1777)', Paris, 1949, p. 41, n° 250 Dimitri Salmon, " La Sainte Madeleine de Villeconin, un Natoire de provenance Rotrou de Saudreville ", in 'Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, de l'Essone et du Hurepoix', 109, 2003 (2004), n° 73, p. 112-121, repr. fig. 11 Marie-Hélène Didier et Dimitri Salmon, " Un tableau réattribué à Natoire : la 'Sainte Madeleine' de l'église de Villeconin, Essone", in 'Monumental', septembre 2007, p. 93 Susanna Caviglia-Brunel, 'Charles-Joseph Natoire', Paris, 2012, p. 248, mentionné dans la notice du n° P. 59, et p. 291, n° P.108, repr. coul. p. 59 Commentaire : Lauréat du Grand Prix en 1721 après une formation parisienne auprès de Louis Galloche et de François Lemoyne Charles Joseph Natoire rejoignit en 1723 le palais Mancini en tant que pensionnaire de l'Académie de France à Rome. Au cours de ce séjour, il étudie et dessine d'après nature paysages et antiques, s'intéresse à l'œuvre de Pierre de Cortone et passe quelques temps à Venise. À son retour à Paris en 1729, ces premières années italiennes - il sera nommé par la suite directeur de l'Académie de France à Rome en 1751 et y passera le reste de sa vie - laissent une empreinte sensible dans l'art lyrique et délicat de ce peintre. Cette Madeleine pénitente datée de 1739 reprend avec quelques variantes une composition de grand format (220 x 154 cm) peinte par Natoire vers 1735 pour la chapelle du château de Saudreville, à Villeconin (Essone), dédiée à la sainte. Commandée par Michel-Chrétien de Rotrou, la toile est aujourd'hui visible dans l'église de Villeconin1. De dimensions plus modestes, notre Madeleine fut probablement exécutée pour un commanditaire ayant vu celle de Villeconin, peut-être pour Claude-Philippe Cayeux dont la vente en 1769 mentionne un tableau qui pourrait être celui-ci. La position de la sainte, assise face au spectateur les mains jointes et les yeux levés vers le ciel, avait déjà été imaginée par Natoire pour représenter 'Agar dans le désert' dans un tableau peint en 1732 pour l'hôtel du duc d'Antin à Paris² (fig. 1) et n'est pas sans rappeler la 'Madeleine pénitente' de Charles Le Brun conservée au musée du Louvre. Quelques différences peuvent être observées entre le tableau de Villeconin et celui de notre collectionneur, comme l'apparition de deux angelots dans le ciel, celle d'un Christ sur la croix posée au sol et enfin celle du sein droit de la Madeleine, conférant à la composition une touche de sensualité supplémentaire. C'est avec beaucoup de sensibilité et une grande richesse de détails que Natoire exécute cette Madeleine. L'œil du spectateur passe avec délectation de la végétation à la roche, d'un rayon de lumière aux larmes roulant sur les joues de la sainte, ou encore du ciel rougeoyant au drapé orangé couvrant ses genoux. L'harmonie du coloris est d'une grande subtilité
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