[CHABAUD LA TOUR (Suzanne)]. Les Deux cousins. Paris, Veuve Gueffier, 1806. 2 tomes en un volume, in-12, maroquin rouge à long grain, filet haché et roulette de cercles entrlacés en bordure, chiffre central J. M. souligné d'une guirlande et surmonté d'une couronne fleurie, dos lisse orné de fleurons et roulettes, palette en pied, filets gras et perlés intérieur, doublure de soie moirée bleue, tranches dorées (Veuve Gueffier). Édition originale de ce roman sentimental épistolaire resté anonyme, orné de 3 planches de musique gravée. TRÈS INTÉRESSANT EXEMPLAIRE truffé de documents manuscrits et imprimés, avec un long envoi sur une garde, qui nous livrent le nom de l'auteur et les péripéties liées à la diffusion de cet ouvrage. On y trouve 2 lettres autographes (3 pages in-8 chacune) du baron Pieyre, secrétaire de Mme la duchesse Adélaïde d'Orléans, soeur de Louis-Philippe, à Mademoiselle Chabaud, chez Mlle Julie Meynier à Nîmes, dont l'une datée de 1806, qui relatent les échos suscités par la publication du roman ainsi que les difficultés du baron à en diffuser sa critique dans divers journaux. Est jointe sa copie manuscrite de l'article en question (5 pages in-4) proposé au Journal de l'Empire. Est également joint un article découpé dans le Feuilleton du Publisciste (26 décembre 1806), portant en marge cette annotation : Article de Mlle Pauline de Meulan aujourd'hui Mad. Guizot,qui est une agréable critique du roman, parue à la place de l'article du baron. Il est intéressant de noter au travers de ces documents la volonté de l'auteur de rester anonyme, et que respecte avec peine le baron Pieyre : Ce n'est pas un petit effort Mademoiselle, que de garder le secret, lorsque j'entends dire autour de moi C'est joli, C'est bien écrit ; les pensées sont aimables, délicates ; cela a de la grâce ; on voit bien que c'est une femme (...). On peut dès lors attribuer avec quasi-certitude ce roman à Rosine Chabaud-Latour, de la célèbre famille protestante nîmoise, dont les membres les plus éminents furent sans doute Antoine (1727-1791), colonel du génie militaire, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, Antoine (1769-1832), qui prit part au coup d'état du 18 brumaire, fut membre du Conseil des Cinq-cents et représenta le Gard pendant plus de trente ans à la Chambre des députés, et François, né en 1804, qui fit une prestigieuse carrière dans l'armée, fut nommé général de division et grand officier de la Légion d'Honneur par Napoléon III. Il semblerait que l'auteur fût la fille du député Antoine de Chabaud-Latour. Célibataire en 1806 à la suite du roman, elle prit ensuite le non de Juillerat. La vie de Suzanne de Chabaud-Latour a été rapporté dans un ouvrage consacré à trois héroïnes de la Révolution française : Sous la rafale,... La terreur à Nîmes : Mademoiselle Chabaud de Latour (par R. Arnaud, 1913). Elle signe de ces deux noms, S. Me Ane Juillerat née Chabaud Latour, le long envoi à sa fille Rosine Julie Suzanne Marie, qu'elle lui adresse 40 ans plus tard en 1846 (dos de la première garde), tandis qu'un second envoi à sa fille dans la marge de la même page est daté de 1849. Ce second envoi semble avoir scellé le don propre du volume, peu de temps avant la communion de sa fille. C' est sans doute à cette occasion que la reliure fut frappée à son chiffre. JOLI EXEMPLAIRE AU CHIFFRE DE ROSINE JUILLERAT, fille de l'auteur, surmonté d'une couronne de communiante, composé des lettres M[arie], de son quatrième prénom, et J[uillerat]. Une note de sa mère insiste (au bas de l'envoi) sur l'usage à Nîmes du prénom Mira à la place de Marie. Il a été relié par la Veuve Gueffier, éditrice de l'ouvrage, dont l'étiquette figure sur la première garde. Ex-libris Léon Gruel (1179). Coins légèrement frottés.
[CHABAUD LA TOUR (Suzanne)]. Les Deux cousins. Paris, Veuve Gueffier, 1806. 2 tomes en un volume, in-12, maroquin rouge à long grain, filet haché et roulette de cercles entrlacés en bordure, chiffre central J. M. souligné d'une guirlande et surmonté d'une couronne fleurie, dos lisse orné de fleurons et roulettes, palette en pied, filets gras et perlés intérieur, doublure de soie moirée bleue, tranches dorées (Veuve Gueffier). Édition originale de ce roman sentimental épistolaire resté anonyme, orné de 3 planches de musique gravée. TRÈS INTÉRESSANT EXEMPLAIRE truffé de documents manuscrits et imprimés, avec un long envoi sur une garde, qui nous livrent le nom de l'auteur et les péripéties liées à la diffusion de cet ouvrage. On y trouve 2 lettres autographes (3 pages in-8 chacune) du baron Pieyre, secrétaire de Mme la duchesse Adélaïde d'Orléans, soeur de Louis-Philippe, à Mademoiselle Chabaud, chez Mlle Julie Meynier à Nîmes, dont l'une datée de 1806, qui relatent les échos suscités par la publication du roman ainsi que les difficultés du baron à en diffuser sa critique dans divers journaux. Est jointe sa copie manuscrite de l'article en question (5 pages in-4) proposé au Journal de l'Empire. Est également joint un article découpé dans le Feuilleton du Publisciste (26 décembre 1806), portant en marge cette annotation : Article de Mlle Pauline de Meulan aujourd'hui Mad. Guizot,qui est une agréable critique du roman, parue à la place de l'article du baron. Il est intéressant de noter au travers de ces documents la volonté de l'auteur de rester anonyme, et que respecte avec peine le baron Pieyre : Ce n'est pas un petit effort Mademoiselle, que de garder le secret, lorsque j'entends dire autour de moi C'est joli, C'est bien écrit ; les pensées sont aimables, délicates ; cela a de la grâce ; on voit bien que c'est une femme (...). On peut dès lors attribuer avec quasi-certitude ce roman à Rosine Chabaud-Latour, de la célèbre famille protestante nîmoise, dont les membres les plus éminents furent sans doute Antoine (1727-1791), colonel du génie militaire, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, Antoine (1769-1832), qui prit part au coup d'état du 18 brumaire, fut membre du Conseil des Cinq-cents et représenta le Gard pendant plus de trente ans à la Chambre des députés, et François, né en 1804, qui fit une prestigieuse carrière dans l'armée, fut nommé général de division et grand officier de la Légion d'Honneur par Napoléon III. Il semblerait que l'auteur fût la fille du député Antoine de Chabaud-Latour. Célibataire en 1806 à la suite du roman, elle prit ensuite le non de Juillerat. La vie de Suzanne de Chabaud-Latour a été rapporté dans un ouvrage consacré à trois héroïnes de la Révolution française : Sous la rafale,... La terreur à Nîmes : Mademoiselle Chabaud de Latour (par R. Arnaud, 1913). Elle signe de ces deux noms, S. Me Ane Juillerat née Chabaud Latour, le long envoi à sa fille Rosine Julie Suzanne Marie, qu'elle lui adresse 40 ans plus tard en 1846 (dos de la première garde), tandis qu'un second envoi à sa fille dans la marge de la même page est daté de 1849. Ce second envoi semble avoir scellé le don propre du volume, peu de temps avant la communion de sa fille. C' est sans doute à cette occasion que la reliure fut frappée à son chiffre. JOLI EXEMPLAIRE AU CHIFFRE DE ROSINE JUILLERAT, fille de l'auteur, surmonté d'une couronne de communiante, composé des lettres M[arie], de son quatrième prénom, et J[uillerat]. Une note de sa mère insiste (au bas de l'envoi) sur l'usage à Nîmes du prénom Mira à la place de Marie. Il a été relié par la Veuve Gueffier, éditrice de l'ouvrage, dont l'étiquette figure sur la première garde. Ex-libris Léon Gruel (1179). Coins légèrement frottés.
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