Beschreibung:

Carlos Schwabe Altona, 1866 - Avon, 1926 Djala apportant à Chrysis son coffret à bijoux Aquarelle sur trait de crayon Signée et datée 'CARLOS SCHWABE 99' en bas à gauche Djala bringing Chrysis her jewel case, watercolour, signed and dated, by C. Schwabe Hauteur : 9 Largeur : 9 cm Provenance : Provient d'un exemplaire unique de "Chrysis ou la Cérémonie matinale" de Pierre Louÿs réalisé pour René Descamps-Scrive en 1899 ; Sa vente, 3e partie, Paris, 23-26 novembre 1925, n° 179 ; Chez Flühmann, Zurich, en 2000, n° 60 du catalogue ; Collection particulière du Sud de la France Commentaire : ""Donne-moi mes bracelets." L'esclave apporta un coffret, mais Chrysis ne le regarda point, et levant son bras si haut qu'elle put : "Ah ! Djala, dit-elle, ah ! Djala !... je voudrais des aventures extraordinaires." Cette suite de dessins à l'aquarelle souligne l'importance grandissante du rôle des artistes dans l'illustration et dans l'édition à la fin du XIXe siècle. Provenant d'un ouvrage manuscrit unique, réalisé pour le célèbre bibliophile René Descamps-Scrive en 1899 et qui se présentait dans une précieuse reliure de Charles Meunier, ils illustrent un récit de Pierre Louÿs " Chrysis ou la Cérémonie matinale ", isolé ici mais qui constitue en réalité le premier chapitre de son 'Aphrodite', sous-titrée 'Mœurs antiques', roman onirique teinté d'orientalisme et d'érotisme publié en 1896. Le texte décrit l'éveil et la toilette de la belle courtisane Chrysis à la longue chevelure dorée, fière de sa beauté et de son art, aidée de son esclave hindoue Djala. Chacune de ces délicates aquarelles rejoint le texte de Pierre Louÿs avec beaucoup de précision. D'une extrême finesse dans leur exécution et dans le choix des couleurs, ces dessins témoignent de l'aisance à laquelle Schwabe était parvenu dans le domaine de l'illustration. Les aventures feutrées et fantasques de Chrysis rejoignaient sa fantaisie et son imaginaire, lui permettant de mettre tout son talent au service de son commanditaire. A la fois sensuels et exotiques, ces dessins témoignent du vent de liberté qui agitait le XIXe siècle finissant, à l'aube de la modernité. Nous remercions Monsieur Jean-David-Jumeau-Lafond de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ces dessins.