BUREAU MAZARIN D'ÉPOQUE LOUIS XIV En marqueterie d'écaille et laiton, le plateau à décor d'arabesques et guirlandes fleuries animées de phœnix, libellules et papillons dans des réserves feuillagées, la façade à décrochement ouvrant par sept tiroirs sur trois rangs autour d'un vantail central, les montants galbés, reposant sur huit pieds en gaine réunis par deux entretoises en X et terminés par des toupies ; manques au niveau de l'écaille du plateau, restaurations H. : 77 cm (30 1/4 in.) l. : 118 cm (46 1/2 in.) P. : 69,5 cm (27 1/4 in.) A LOUIS XIV GILT-BRASS AND TORTOISESHELL BUREAU MAZARIN Entièrement recouvert en marqueterie en première et en seconde partie de laiton et d'écaille rouge, ce bureau à caissons, ouvre en façade par deux corps composé chacun de trois tiroirs bombés à traverses et d'un tiroir médian, légèrement incurvé, situé au dessus d'un guichet disposé en retraite. Les deux corps de tiroirs sont délimités en leurs extrémités par des montants droits, évasés à la partie inférieure pour former consoles de refend et prolongés par les deux groupes de quatre pieds en gaine, à bases et tailloirs de bronze. Les pieds sont réunis par deux entretoises sinueuses en X, chacune réunie dans une pièce ovale au milieu. Ceint par un quart-de-rond de bronze et par deux bandes de laiton, dont une à frise de demi-palmettes en entrelacs gravée, le plateau rectangulaire est centré par un ample médaillon polylobé en contrepartie. Le double encadrement de celui-ci, composé de filets entrecroisés, se réunit en entrelacs à une ample bordure, aussi en seconde partie, qui forme des écoinçons en doubles volutes et se développe sur les côtés en deux demi-médaillons, également à contour polylobé. Le médaillon central renferme sous un baldaquin à jour, un motif à corbeille de fleurs posée sur une terrasse à lambrequin, formant volutes entourées de rinceaux, d'où pend un petit dais disposé au-dessus d'un vase fleuri. Le champ du plateau est décoré en première partie de riches rinceaux feuillagés où sont accrochés, de part et d'autre du médaillon central, deux autres petits dais qui abritent un oiseau à long cou, peut-être un paon, entouré par un papillon et par un escargot. Les mêmes motifs d'oiseaux, de guirlandes et de palmettes se retrouvent sur la bordure du plateau et dans les demi-médaillons latéraux, alors que les écoinçons sont animés de petits termes anthropomorphes à ailles de papillon. Les tiroirs, la porte du caisson médian et les côtés du bureau sont marquetés de réserves en contrepartie, ornés de vases de fleurs, de guirlandes, de rinceaux et de gaines, alors que les montants, les gaines et les entretoises sont décorés de chutes et de rinceaux feuillagés. Par le décor de son plateau notre bureau s'apparente à une série de meubles - bureaux ou commodes - qui présentent le même type de composition à médaillon central très chantourné et à entrelacs géométrisés, agrémentée ou non de représentations zoo et anthropomorphes, dont l'inspiration est puisée dans le répertoire ornemental de Jean Ier Berain (fig. 1). L'attention est attirée principalement par la grande similitude entre la forme du médaillon sur le plateau de notre bureau et celui du plateau d'une commode en seconde partie (fig. 2), cette dernière exécutée par Jean-Alexandre Oppenordt (v.1639-1715), ébéniste ordinaire du roi, dont le décor est une citation directe de celui employé par l'ébéniste auparavant sur les plateaux de la paire de bureaux qu'il livra pour le Petit cabinet où le roi écrit à Versailles en 1685 (fig. 3). Le décor à médaillon central renfermant une rosace sur le plateau d'un bureau passé en vente à Paris (fig. 4), tout en s'apparentant au décor de la commode en seconde partie, permet de relier notre bureau à cette série de meubles : d'une exécution contemporaine ou à peine plus tardive, cet autre bureau présente le même agencement décoratif du plateau, avec les mêmes rinceaux flamboyants, des oiseaux et des vases fleuris, aussi des termes à ailles de pap
BUREAU MAZARIN D'ÉPOQUE LOUIS XIV En marqueterie d'écaille et laiton, le plateau à décor d'arabesques et guirlandes fleuries animées de phœnix, libellules et papillons dans des réserves feuillagées, la façade à décrochement ouvrant par sept tiroirs sur trois rangs autour d'un vantail central, les montants galbés, reposant sur huit pieds en gaine réunis par deux entretoises en X et terminés par des toupies ; manques au niveau de l'écaille du plateau, restaurations H. : 77 cm (30 1/4 in.) l. : 118 cm (46 1/2 in.) P. : 69,5 cm (27 1/4 in.) A LOUIS XIV GILT-BRASS AND TORTOISESHELL BUREAU MAZARIN Entièrement recouvert en marqueterie en première et en seconde partie de laiton et d'écaille rouge, ce bureau à caissons, ouvre en façade par deux corps composé chacun de trois tiroirs bombés à traverses et d'un tiroir médian, légèrement incurvé, situé au dessus d'un guichet disposé en retraite. Les deux corps de tiroirs sont délimités en leurs extrémités par des montants droits, évasés à la partie inférieure pour former consoles de refend et prolongés par les deux groupes de quatre pieds en gaine, à bases et tailloirs de bronze. Les pieds sont réunis par deux entretoises sinueuses en X, chacune réunie dans une pièce ovale au milieu. Ceint par un quart-de-rond de bronze et par deux bandes de laiton, dont une à frise de demi-palmettes en entrelacs gravée, le plateau rectangulaire est centré par un ample médaillon polylobé en contrepartie. Le double encadrement de celui-ci, composé de filets entrecroisés, se réunit en entrelacs à une ample bordure, aussi en seconde partie, qui forme des écoinçons en doubles volutes et se développe sur les côtés en deux demi-médaillons, également à contour polylobé. Le médaillon central renferme sous un baldaquin à jour, un motif à corbeille de fleurs posée sur une terrasse à lambrequin, formant volutes entourées de rinceaux, d'où pend un petit dais disposé au-dessus d'un vase fleuri. Le champ du plateau est décoré en première partie de riches rinceaux feuillagés où sont accrochés, de part et d'autre du médaillon central, deux autres petits dais qui abritent un oiseau à long cou, peut-être un paon, entouré par un papillon et par un escargot. Les mêmes motifs d'oiseaux, de guirlandes et de palmettes se retrouvent sur la bordure du plateau et dans les demi-médaillons latéraux, alors que les écoinçons sont animés de petits termes anthropomorphes à ailles de papillon. Les tiroirs, la porte du caisson médian et les côtés du bureau sont marquetés de réserves en contrepartie, ornés de vases de fleurs, de guirlandes, de rinceaux et de gaines, alors que les montants, les gaines et les entretoises sont décorés de chutes et de rinceaux feuillagés. Par le décor de son plateau notre bureau s'apparente à une série de meubles - bureaux ou commodes - qui présentent le même type de composition à médaillon central très chantourné et à entrelacs géométrisés, agrémentée ou non de représentations zoo et anthropomorphes, dont l'inspiration est puisée dans le répertoire ornemental de Jean Ier Berain (fig. 1). L'attention est attirée principalement par la grande similitude entre la forme du médaillon sur le plateau de notre bureau et celui du plateau d'une commode en seconde partie (fig. 2), cette dernière exécutée par Jean-Alexandre Oppenordt (v.1639-1715), ébéniste ordinaire du roi, dont le décor est une citation directe de celui employé par l'ébéniste auparavant sur les plateaux de la paire de bureaux qu'il livra pour le Petit cabinet où le roi écrit à Versailles en 1685 (fig. 3). Le décor à médaillon central renfermant une rosace sur le plateau d'un bureau passé en vente à Paris (fig. 4), tout en s'apparentant au décor de la commode en seconde partie, permet de relier notre bureau à cette série de meubles : d'une exécution contemporaine ou à peine plus tardive, cet autre bureau présente le même agencement décoratif du plateau, avec les mêmes rinceaux flamboyants, des oiseaux et des vases fleuris, aussi des termes à ailles de pap
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