Auktionsarchiv: Los-Nr. 31

BAUDELAIRE (Charles). Lettre autographe

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BAUDELAIRE (Charles). Lettre autographe

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BAUDELAIRE (Charles). Lettre autographe signée de ses initiales à Narcisse Ancelle, son conseil judiciaire et confident. [Bruxelles], 30 janvier 1866. 7 pp. in-8, petites perforations portant atteinte à deux mots , minces fentes marginales. Avec courte apostille autographe de Narcisse Ancelle qui a souligné et marqué quelques passages. Ric he et longue lettre, notamm ent sur son désir de remanier Le Splee n de Paris et ses textes de critiq ue, et d'ajouter un « Appendic e » aux Fleurs du mal pour une édition de ses oeuvres complètes. Il négociait alors leur publication avec les frères Garnier, par le truchement d'intermédiaires comme les libraires Julien Lemer et Alphonse Lécrivain ou encore Narcisse Ancelle lui-même, mais les éditeurs refusèrent d'abord son pamphlet Pauvre Belgique et opposèrent ensuite une fin de non recevoir générale en février 1866. Il évoque également des illustrations pour Les fleurs du mal : d'une part une affiche lithographiée par Félicien Rops d'après une composition que celui-ci a également interprétée en une eau-forte qui allait être publiée en 1866 en frontispice des Épaves. Ensuite des ornements typographiques réalisés d'après des dessins de Félix Bracquemond pour une édition de luxe des Fleurs du mal un temps envisagée par Auguste Poulet-Malassis – celui-ci aurait voulu en présenter des exemplaires à l'Exposition universelle de Londres de 1862, mais sa faillite l'avait empêché de mener le projet à bien. Sur Narcisse Ancelle, voir ci-dessus le n° 1. « Mille remerciements pour tout votre zèle. Vous vous en tirez beaucoup mieux que je ne croyais. J'ai d'abord lu votre lettre à M. Lécrivain, qui part demain et que vous recevrez sans doute le 2 ou le 3. Voilà, à peu de chose près, le résultat de notre conversation, et conséquemment le sujet de votre future conversation : 1. Les arrangements futurs dont vous me parlez sont-ils une réalité, au moins une réalité commencée, ou bien l'exposé des espérances de Julien Lemer ? (Lécrivain autrefois lié avec Lemer, l'aura peut-être tâté). 2. Je trouve les ti rages trop faib les. Lécrivain dit qu'il importe peu, et que les Garnier s'apercevront bien vite de la valeur de mes livres. 3. Que signifie ce délai de trois ans, – et si, dans six mois, un des cinq tirages est épuisé, ne me devra-t-on pas payer de nouveaux droits d'auteur, au taux convenu ? Lécrivain prétend que cela va sans dire. 4. Je veux co rriger les ép reuves , je ne laisse rai jamais imprimer une ligne de moi, sans l'avoi r rel ue au moins deux fois. 5. Faites-vous expliquer ce que c'est que les doubles mains de passe [feuilles tirées en sus pour remplacer les exemplaires défectueux], sur lesquelles je prétends qu'on doit prélever les exemplaires pour les amis et les journaux. 6. Que M.M. Garnier sachent que si j'accepte des conditions que je trouve chétives, c'est parce que je veux que mes oeuvres soient désormais abritées dans une maison solide, et que j'espère que c'est une raison pour que tout mon avenir s'y rattache (à cette maison). Les Garnier ignorent ce que c'est que Le Spleen de Paris , – que Sainte -Beuve, dans Le Constitutionnel, lo rs de ma bouffonne, mais très intentionnée ca ndidat ure à l'Aca démie, a pa rlé de quel ques -uns de ces fragme nts comme de vrais chefsd'oeuvres. Ce n'est pas moi qui parle. On pourrait retrouver le numéro [le 20 janvier 1862, Sainte-Beuve avait qualifié de « bijoux » les poèmes en prose « Le vieux saltimbanque » et « Les Veuves »]. MM, Garnier ignorent la vale ur des pièces justific atives des Fle urs du Mal (articles de Sainte-Beuve, Custine, Th. Gautier, d'Aurevilly, etc.). Il leur en faudra parler [il s'agit là de lettres et articles qui seraient réunis dans l'« Appendice » à la troisième édition des Fleurs du mal, laquelle ne paraîtrait qu' en 1868, après sa mort]. Mais M. Lécrivain prétend qu'avec des gens aussi rusés que les Garnier, il ne faut pas avoir l'air trop pressé. Et puis souvenez-vous que si les deux Garnier sont égaux quant à la propriét

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BAUDELAIRE (Charles). Lettre autographe signée de ses initiales à Narcisse Ancelle, son conseil judiciaire et confident. [Bruxelles], 30 janvier 1866. 7 pp. in-8, petites perforations portant atteinte à deux mots , minces fentes marginales. Avec courte apostille autographe de Narcisse Ancelle qui a souligné et marqué quelques passages. Ric he et longue lettre, notamm ent sur son désir de remanier Le Splee n de Paris et ses textes de critiq ue, et d'ajouter un « Appendic e » aux Fleurs du mal pour une édition de ses oeuvres complètes. Il négociait alors leur publication avec les frères Garnier, par le truchement d'intermédiaires comme les libraires Julien Lemer et Alphonse Lécrivain ou encore Narcisse Ancelle lui-même, mais les éditeurs refusèrent d'abord son pamphlet Pauvre Belgique et opposèrent ensuite une fin de non recevoir générale en février 1866. Il évoque également des illustrations pour Les fleurs du mal : d'une part une affiche lithographiée par Félicien Rops d'après une composition que celui-ci a également interprétée en une eau-forte qui allait être publiée en 1866 en frontispice des Épaves. Ensuite des ornements typographiques réalisés d'après des dessins de Félix Bracquemond pour une édition de luxe des Fleurs du mal un temps envisagée par Auguste Poulet-Malassis – celui-ci aurait voulu en présenter des exemplaires à l'Exposition universelle de Londres de 1862, mais sa faillite l'avait empêché de mener le projet à bien. Sur Narcisse Ancelle, voir ci-dessus le n° 1. « Mille remerciements pour tout votre zèle. Vous vous en tirez beaucoup mieux que je ne croyais. J'ai d'abord lu votre lettre à M. Lécrivain, qui part demain et que vous recevrez sans doute le 2 ou le 3. Voilà, à peu de chose près, le résultat de notre conversation, et conséquemment le sujet de votre future conversation : 1. Les arrangements futurs dont vous me parlez sont-ils une réalité, au moins une réalité commencée, ou bien l'exposé des espérances de Julien Lemer ? (Lécrivain autrefois lié avec Lemer, l'aura peut-être tâté). 2. Je trouve les ti rages trop faib les. Lécrivain dit qu'il importe peu, et que les Garnier s'apercevront bien vite de la valeur de mes livres. 3. Que signifie ce délai de trois ans, – et si, dans six mois, un des cinq tirages est épuisé, ne me devra-t-on pas payer de nouveaux droits d'auteur, au taux convenu ? Lécrivain prétend que cela va sans dire. 4. Je veux co rriger les ép reuves , je ne laisse rai jamais imprimer une ligne de moi, sans l'avoi r rel ue au moins deux fois. 5. Faites-vous expliquer ce que c'est que les doubles mains de passe [feuilles tirées en sus pour remplacer les exemplaires défectueux], sur lesquelles je prétends qu'on doit prélever les exemplaires pour les amis et les journaux. 6. Que M.M. Garnier sachent que si j'accepte des conditions que je trouve chétives, c'est parce que je veux que mes oeuvres soient désormais abritées dans une maison solide, et que j'espère que c'est une raison pour que tout mon avenir s'y rattache (à cette maison). Les Garnier ignorent ce que c'est que Le Spleen de Paris , – que Sainte -Beuve, dans Le Constitutionnel, lo rs de ma bouffonne, mais très intentionnée ca ndidat ure à l'Aca démie, a pa rlé de quel ques -uns de ces fragme nts comme de vrais chefsd'oeuvres. Ce n'est pas moi qui parle. On pourrait retrouver le numéro [le 20 janvier 1862, Sainte-Beuve avait qualifié de « bijoux » les poèmes en prose « Le vieux saltimbanque » et « Les Veuves »]. MM, Garnier ignorent la vale ur des pièces justific atives des Fle urs du Mal (articles de Sainte-Beuve, Custine, Th. Gautier, d'Aurevilly, etc.). Il leur en faudra parler [il s'agit là de lettres et articles qui seraient réunis dans l'« Appendice » à la troisième édition des Fleurs du mal, laquelle ne paraîtrait qu' en 1868, après sa mort]. Mais M. Lécrivain prétend qu'avec des gens aussi rusés que les Garnier, il ne faut pas avoir l'air trop pressé. Et puis souvenez-vous que si les deux Garnier sont égaux quant à la propriét

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