Barbey d'Aurevilly, Jules Une Histoire sans nom. Paris, Alphonse Lemerre, 1882.In-12 (173 x 109 mm). Demi-chagrin brun, dos à nerfs, tranches mouchetées, couverture jonquille (Reliure du début du XXe siècle). Dos passé. PRÉCIEUX EXEMPLAIRE D'ALPHONSE DAUDET. Édition originale de la sombre histoire des dames de Ferjol, qui donne raison à Proust lorsque celui-ci relevait le génie littéraire de Barbey d'Aurevilly, cette façon de manifester une "réalité cachée révélée par une trace matérielle" (La Prisonnière).Exemplaire de premier tirage, avec les fautes aux pages 58 et 208, non corrigées. Envoi autographe signé : "A mon ami / Alphonse Daudet, / le romancier de l’Ouest / au Romancier du Midi / Jules Barbey d'Aurevilly", à l’encre rouge au verso de la couverture. Les deux écrivains se sont rencontrés à la suite de la critique bienveillante de Barbey sur Les Lettres de mon moulin dans Le Constitutionnel. Entre le virulent cotentinois et le doux provençal, naît une amitié à laquelle ils resteront fidèles leur vie durant, en dépit des cercles littéraires incompatibles auxquels ils appartiennent passionnément.En 1876, à la parution de Jack dédié à Flaubert, Barbey rédige une critique où l'admiration se mêle au ressentiment contre l'allégeance de Daudet à Flaubert : "Je voudrais que le 'moi' de Daudet, son 'moi' sensible et réfléchi, tînt plus de place dans son œuvre actuelle. Lui qui (je m'en souviens) s'est moqué autrefois si joliment des Impassibles, ne peut pas sans inconséquence et perversion de sa nature, en devenir un. Il ne peut pas l'être comme cette forte mécanique de Flaubert, qui, en un roman, fait ce que Taine fait en histoire, c'est à dire montre l'objet et s'en va. [...] Alphonse Daudet est du très petit nombre d'écrivains qui ont à eux une manière qui ne ressemble à celle de personne, et c'est même la raison pour laquelle il échappe souvent à l'esprit de système et à des admirations dangereuses. C'est pour cela que ce talent charmant tremble si joliment dans le manche grossier du réalisme. C'est un conteur d'une grâce émue et légère, qu'aucun romancier contemporain n'a au même degré que lui [...]. Il a cet avantage des esprits infiniment poétiques, que la poésie suit, comme une lueur où qu'ils aillent et qui font tomber des ciels d'or sur la teigne des pouilleux, comme le faisait Murillo". Provenance : Alphonse et Julia Daudet (envoi et timbre humide, 9 juillet 1941, n° 3). Envoi non répertorié dans Les Dédicaces à la main de M. Jules Barbey d'Aurevilly de Jean de Bonnefon.Condition reportDos passé. "
Barbey d'Aurevilly, Jules Une Histoire sans nom. Paris, Alphonse Lemerre, 1882.In-12 (173 x 109 mm). Demi-chagrin brun, dos à nerfs, tranches mouchetées, couverture jonquille (Reliure du début du XXe siècle). Dos passé. PRÉCIEUX EXEMPLAIRE D'ALPHONSE DAUDET. Édition originale de la sombre histoire des dames de Ferjol, qui donne raison à Proust lorsque celui-ci relevait le génie littéraire de Barbey d'Aurevilly, cette façon de manifester une "réalité cachée révélée par une trace matérielle" (La Prisonnière).Exemplaire de premier tirage, avec les fautes aux pages 58 et 208, non corrigées. Envoi autographe signé : "A mon ami / Alphonse Daudet, / le romancier de l’Ouest / au Romancier du Midi / Jules Barbey d'Aurevilly", à l’encre rouge au verso de la couverture. Les deux écrivains se sont rencontrés à la suite de la critique bienveillante de Barbey sur Les Lettres de mon moulin dans Le Constitutionnel. Entre le virulent cotentinois et le doux provençal, naît une amitié à laquelle ils resteront fidèles leur vie durant, en dépit des cercles littéraires incompatibles auxquels ils appartiennent passionnément.En 1876, à la parution de Jack dédié à Flaubert, Barbey rédige une critique où l'admiration se mêle au ressentiment contre l'allégeance de Daudet à Flaubert : "Je voudrais que le 'moi' de Daudet, son 'moi' sensible et réfléchi, tînt plus de place dans son œuvre actuelle. Lui qui (je m'en souviens) s'est moqué autrefois si joliment des Impassibles, ne peut pas sans inconséquence et perversion de sa nature, en devenir un. Il ne peut pas l'être comme cette forte mécanique de Flaubert, qui, en un roman, fait ce que Taine fait en histoire, c'est à dire montre l'objet et s'en va. [...] Alphonse Daudet est du très petit nombre d'écrivains qui ont à eux une manière qui ne ressemble à celle de personne, et c'est même la raison pour laquelle il échappe souvent à l'esprit de système et à des admirations dangereuses. C'est pour cela que ce talent charmant tremble si joliment dans le manche grossier du réalisme. C'est un conteur d'une grâce émue et légère, qu'aucun romancier contemporain n'a au même degré que lui [...]. Il a cet avantage des esprits infiniment poétiques, que la poésie suit, comme une lueur où qu'ils aillent et qui font tomber des ciels d'or sur la teigne des pouilleux, comme le faisait Murillo". Provenance : Alphonse et Julia Daudet (envoi et timbre humide, 9 juillet 1941, n° 3). Envoi non répertorié dans Les Dédicaces à la main de M. Jules Barbey d'Aurevilly de Jean de Bonnefon.Condition reportDos passé. "
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