Scène d'émeute dans le port de Toulon Toile. 167 x 250,5 cm Accidents et déchirures. Élève de Doyen et de Vernet, Hue est reçu à l'Académie en 1782. Il se consacre à peindre des marines et des paysages. En 1791, l'Assemblée Constituante lui demande de terminer la série des ports de France de Joseph Vernet Il réalise alors quatre grands formats représentant des sites bretons, notamment Brest et Lorient. Ensuite, il est nommé peintre de la Marine et reçoit encore des commandes sous l'Empire. C'est justement de la Vue de la Rade de Brest prise de la batterie du château (Paris, Sénat, palais du Luxembourg) et surtout la Vue de l'intérieur du port de Brest (1795, Paris, musée de la Marine) qu'on peut rapprocher notre toile: même quai au premier plan où s'agitent des groupes de personnages, puis un espace ouvert sur la ligne d'horizon, des constructions en perspective, plus topographiques, enfin un ciel important qui prend la moitié supérieure de la toile avec une luminosité irradiante qui se souvient de Claude Lorrain et de Joseph Vernet Toulon a connu de nombreuses émeutes dès le mois de mars 1789, puis en juillet. La paix de 1783 et le traité de Versailles, en mettant fin à la guerre d'Indépendance américaine, ont poussé au chômage sans ressource les ouvriers des arsenaux, alors que les amiraux, qui en étaient sortis vainqueurs, étaient devenus arrogants et méprisants. Le premier décembre 1789, le comte Albert de Rions, commandant de la Marine, qui a interdit aux ouvriers de porter la cocarde tricolore (c'est bien le cas ici, à gauche) et a renvoyé deux maîtres d'équipage, est arrêté par le peuple (ce serait la scène à droite du centre du tableau). Les marins, n'acceptant pas les ordres du major de vaisseau Brovès, se mutinent. Le soir, la milice nationale met Rions et Brovès en prison au palais de justice de Toulon avec trois autres officiers (représentés autour de Rions). L'artiste a su parfaitement animer cette scène insurrectionnelle et y ajouter des détails comme la marchande de fruits et la bouquetière tombées à terre, celle-ci qui étant relevée par un gentilhomme, ou encore le mouvement du groupe qui monte une petite barricade avec des ballots et des tonneaux. Cabinet TURQUIN Tél.: 01 47 03 48 78 Mail: eric.turquin@turquin.fr
Scène d'émeute dans le port de Toulon Toile. 167 x 250,5 cm Accidents et déchirures. Élève de Doyen et de Vernet, Hue est reçu à l'Académie en 1782. Il se consacre à peindre des marines et des paysages. En 1791, l'Assemblée Constituante lui demande de terminer la série des ports de France de Joseph Vernet Il réalise alors quatre grands formats représentant des sites bretons, notamment Brest et Lorient. Ensuite, il est nommé peintre de la Marine et reçoit encore des commandes sous l'Empire. C'est justement de la Vue de la Rade de Brest prise de la batterie du château (Paris, Sénat, palais du Luxembourg) et surtout la Vue de l'intérieur du port de Brest (1795, Paris, musée de la Marine) qu'on peut rapprocher notre toile: même quai au premier plan où s'agitent des groupes de personnages, puis un espace ouvert sur la ligne d'horizon, des constructions en perspective, plus topographiques, enfin un ciel important qui prend la moitié supérieure de la toile avec une luminosité irradiante qui se souvient de Claude Lorrain et de Joseph Vernet Toulon a connu de nombreuses émeutes dès le mois de mars 1789, puis en juillet. La paix de 1783 et le traité de Versailles, en mettant fin à la guerre d'Indépendance américaine, ont poussé au chômage sans ressource les ouvriers des arsenaux, alors que les amiraux, qui en étaient sortis vainqueurs, étaient devenus arrogants et méprisants. Le premier décembre 1789, le comte Albert de Rions, commandant de la Marine, qui a interdit aux ouvriers de porter la cocarde tricolore (c'est bien le cas ici, à gauche) et a renvoyé deux maîtres d'équipage, est arrêté par le peuple (ce serait la scène à droite du centre du tableau). Les marins, n'acceptant pas les ordres du major de vaisseau Brovès, se mutinent. Le soir, la milice nationale met Rions et Brovès en prison au palais de justice de Toulon avec trois autres officiers (représentés autour de Rions). L'artiste a su parfaitement animer cette scène insurrectionnelle et y ajouter des détails comme la marchande de fruits et la bouquetière tombées à terre, celle-ci qui étant relevée par un gentilhomme, ou encore le mouvement du groupe qui monte une petite barricade avec des ballots et des tonneaux. Cabinet TURQUIN Tél.: 01 47 03 48 78 Mail: eric.turquin@turquin.fr
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